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Horse Racing Division

Le «game changer» passe à la trappe 

27 janvier 2025

Si Krishnakantsingh Auchoybur, acting head de la HRD, et Riyaz Khan, Chief Stipe, avaient déjà démissionné, les commissaires indiens Sanjeev Takan et Subramaniyam Mahendher (les deux premiers à partir de la gauche) ont reçu leur préavis cette semaine.

Ses jours étaient comptés. Deux mois après l’accession de l’Alliance du Changement au pouvoir, la Horse Racing Division (HRD), l’institution inspirée par l’ancien régime suite aux conclusions du très commenté rapport Parry en 2015, a connu une fin prématurée, soit trois années seulement après sa création.Chronique d’une mort annoncée.

Elle a connu une brève mais tumultueuse existence. Annoncée comme un «game changer» pour l’industrie hippique par l’ancien Premier ministre Pravind Jugnauth et faisant partie de la vingtaine de recommandations émises dans le rapport Parry, la HRD n’a pas été à la hauteur des espérances. Il n’a d’ailleurs pas fallu attendre longtemps pour le premier couac avec le départ prématuré du Head de la HRD, l’Australien Wayne Wood, pas étranger à la controverse durant sa carrière dans son pays natal.

La nomination du jeune, mais compétent Deanthan Moodley à la tête des commissaires sur une base permanente laissait augurer des lendemains meilleurs pour l’hippisme mauricien, le Sud-Africain se montrant impitoyable face aux écarts sur la piste. Reste que son côté franc-tireur n’était, semble-t-il pas au goût de tous à la Gambling Regulatory Authority (GRA), le professionnel sud-africain ayant été remercié en octobre 2023, au lendemain de sa décision de scratch le coursier Capkuta (écurie Zaki) sur fond d’irrégularité.

La majorité des turfistes s’accorde à dire que l’Indien Riyaz Khan, son successeur à la tête du board des commissaires, n’a pas été à la hauteur ; pour preuve, certaines décisions pour le moins discutables comme dans l’affaire Spotted Pearl, par exemple. Assuré du soutien de l’ancien régime, Khan a soumis sa démission peu après le verdict des dernières législatives, tout comme Krishnakantsingh Auchoybur, l’acting Head de la HRD depuis le départ de Wood en 2022 !

«The public is hereby informed that pursuant to sections 15(A)(1) and 15(A)(2) of the Gambling Regulatory Authority Act (2007), all the powers of the Horse Racing Division have been delegated to the Gambling Regulatory Board effective as of Tuesday 14th of January 2025», peut-on lire dans le communiqué émis par la GRA en date du 22 janvier dernier. La mise à mort de la HRD, puisque c’est bien ainsi qu’elle est interprétée par les observateurs hippiques, est confirmée, n’en déplaise à une source officielle au niveau de la GRA, à l’effet que la HRD respire toujours.

Dans les coulisses, il se chuchote de plus en plus que la HRD devrait faire la place à une nouvelle entité, le nom de Horse Racing Authority étant cité avec insistance. Une démarche qui s’inscrit dans la volonté de la GRA de «restore the horseracing industry’s image, revamp and review the existing structures within this sector, and gain back the trust of the race going public». L’on ne peut qu’espérer que l’instance régulatrice walks the talk, cette fois.

Discours-programme : Le MTC assure son soutien au gouvernement

Restaurer la confiance du public dans la Gambling Regulatory Authority, plus particulièrement concernant sa surveillance de l’industrie hippique à travers un audit complet de la gestion et de l’aspect financier, ainsi que des amendements apportés à la Gambling Regulatory Act. Telle est la volonté affichée par le nouveau gouvernement dans la présentation de son discours-programme, ce vendredi. Une démarche accueillie favorablement par le Mauritius Turf Club (MTC) qui s’engage «à collaborer pleinement avec les autorités pour assurer leur mise en oeuvre qui bénéficieront à toutes les parties prenantes, surtout le public».

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