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Par Qadeer Hoybun
9 avril 2025 23:48
C’est un nouveau revers pour le Comité olympique mauricien (COM) dans l’affaire qui l’oppose à la Fédération mauricienne de tennis (FMT). Ce bras de fer a comme toile de fond l’élection du nouveau bureau exécutif au sein de l’instance olympique. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a, le jeudi 3 avril, rejeté les arguments du Comité olympique qui en premier lieu, contestait l’injonction provisoire émise par ce tribunal contre la tenue de ses élections, et, deuxièmement, la légalité de la plainte formulée par la FMT.
Le TAS a estimé que le COM ne peut mettre en doute la juridiction de ce tribunal tout en cherchant à obtenir délivrance en même temps. C’est un deuxième contrecoup pour l’instance olympique en deux semaines après le rejet de sa demande en Cour Suprême, le 28 mars, pour annuler l'injonction du TAS contre la tenue de son Assemblée générale élective du 25 janvier. Depuis le début de l’année, nous assistons à une bataille légale entre un groupe de fédérations mené par Jean-Michel Giraud, président de la FMT et le COM.
L’homme fort du tennis mauricien conteste l’organisation de l’Assemblée générale élective au sein du Comité olympique de même que l’Assemblée générale annuelle qui s’est déroulée le 30 décembre 2024 et aussi la participation des Fédérations mauriciennes de tir, de pentathlon moderne, de roller et skate et de l’Association mauricienne de boxe à ces assemblées. Jean-Michel Giraud et son équipe, qui militent pour un assainissement du sport mauricien, estiment que ces quatre fédérations n’ont pas le droit légal d'assister à ces assemblées.
Il a de ce fait déposé une plainte devant le TAS le 23 janvier. Après avoir entendu les arguments de ses hommes de loi, le tribunal des sports a émis une injonction provisoire contre la tenue des élections et a invité le COM à déposer le 7 février. Toutefois, le COM a à son tour contesté l’injonction du TAS estimant que ce tribunal n’est pas en droit de le faire et par la même occasion mis en doute la plainte formulée par la FMT avec comme argument que c’est au secrétaire de la fédération de déposer une plainte et non son président. Une nouvelle audition a eu lieu le 27 février pour de nouvelles délibérations. En attendant, le COM a convoqué une assemblée extraordinaire le 25 février pour annuler les amendements votés en décembre et rétablir les anciens statuts.
S’appuyant sur les directives du Comité international olympique (CIO), l’instance de Trianon a pris la décision de tenir son assemblée élective pour le 29 mars. Cependant, la FMT n’est pas restée les bras croisés. Estimant que le COM n’a pas respecté la demande du TAS, la fédération de tennis a contesté l’organisation de ces élections en Cour Suprême. Une injonction provisoire a été émise le 24 mars avant d’être maintenue le 28 mars. À l’issue de l’audition devant le TAS cette semaine, il a été convenu qu’une nouvelle confrontation devrait avoir lieu le 17 avril.
Affaire à suivre.
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