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Par Yvonne Stephen
12 avril 2025 18:21
Avec la force de leurs convictions. L’amour de leur ville et des autres. À cœur vaillant, tout est possible. C’est avec cette attitude ultra-positive, sans logistique de parti, que les candidats.es indépendants.es qui participent aux municipales de 2025 se lancent dans la bataille des votes dont l’apogée sera le dimanche 4 mai, jour des élections et des résultats. Déjà, la campagne a commencé ! Rencontres avec les citadins.es, discours sur les réseaux… Tous les moyens sont bons pour convaincre et avoir de la visibilité. Certains.es d’entre eux.elles parlent de leur engagement et de leur vision pour leur ville.
À Port-Louis
Charles Ruben Grenade : «Être encore plus au service»
Qui est-il ? 62 ans, habitant de Pointe-aux-Sables (Terrasson), papa de trois enfants, Gaël, Grégory et Gloria, grand-père de Christalya et Christnoah. Il est l’époux de Sheila Grenade : «Elle a été adjointe au maire de Port-Louis mais aussi députée de la circonscription no 1» (GRNO–Port-Louis Ouest). Il est directeur de compagnie, aujourd’hui, mais a été, dans le passé, salesman mais aussi Chairman de la Mauritius Meat Authority. Dans sa carrière politique, il a été proche du PTr et du MSM, à différentes époques de sa vie : «J'ai décidé de stand on my own car je suis convaincu que je peux apporter ma contribution personnelle.»
La politique : une histoire de famille. «La politique m'a toujours fasciné depuis mon plus jeune âge car mon père, feu Yves Grenade, faisait partie du Labour Party. Je le remercie d'ailleurs de m'avoir initié à la politique. Je l'accompagnais souvent aux réunions et autres activités politiques. Donc, j'y ai pris goût !»
Il se relance (après les municipales de 2006) ! «Pourquoi ces élections municipales ?! C'est très simple ; le social est inné en moi et il n'y a rien qui puisse me faire plus plaisir que de me mettre au service des autres. Je veux oeuvrer pour le bien-être de tout un chacun, plus précisément pour la jeunesse qui est mon cheval de bataille. Étant un homme de proximité et de terrain, je sillonne la région quotidiennement. Les habitants m'approchent pour leurs soucis du quotidien. Je fais de mon mieux pour les aider. Je fais des petits nettoyages de terrains en friches par ci, des tournois de foot par là, un déjeuner pour les personnes âgées ou, mieux encore, j'organise des activités sportives pour les jeunes. Parfois, je répare les équipements délabrés des jardins d'enfants et je nettoie même la plage publique de Débarcadère (surtout avant Pâques) à mes propres frais. Alors, ces élections sont pour moi une occasion idéale. Si je suis élu, cela me permettra d'être encore plus service des citadins, de mon ward et de ma ville.»
À Beau-Bassin-Rose-Hill
Jonathan Scolastique : «Face à la négligence, je m’engage»
Qui est-il ? À 32 ans, il a deux enfants et il habite à Camp-Levieux. Il est très engagé au sein de sa localité. Et s’engage déjà pour ses voisins.es ; pour les problèmes environnementaux et ceux qui concernent le centre social. La distribution d’eau est aussi au cœur de ses préoccupations.
Pourquoi il s’engage ? «C’est venu quand j’ai trouvé de la négligence partout dans la ville ; le gazon n’est pas coupé, le centre social n’est plus actif, il n’y a plus d’activités pour les jeunes et, malheureusement, certains tombent dans la drogue. Il était impossible pour moi de rester insensible à cela, alors j’ai décidé de m’engager pour ma localité, pour que les générations futures ne subissent pas le même sort que nous. C’est pour cela que j’ai choisi de participer à ces élections, afin d’avoir la possibilité d'améliorer l’état de ma ville. Ce sont les citadins qui m’ont poussé à me porter candidat. Nous avons, souvent, des conversations. Nous sommes très proches. J’ai eu des propositions pour rejoindre les grands partis, mais je préfère rester indépendant parce que si ces formations cautionnent des maldonnes je serais obligé de me taire et ça va à l’encontre de mon code d’éthique.»
Il imagine… Une ville sans terrain vague, qui mise sur l’éducation et qui voit un.e lauréat.e chaque année (avec une ligue éducative et des financements). Qui a des routes et des infrastructures routières entretenues et améliorées. Dont les entrepreneurs.es sont reconnus.es et encouragés.es. Et où on regarde les fléaux droit dans les yeux pour essayer de trouver des solutions et faire naître un sentiment de sécurité.
À Curepipe
Toorawtee Gokool : «La proximité, la force de mon engagement»
Qui est-elle ? Maman de deux enfants, âgée de 49 ans et plus connue sous le nom de Sweety, cette habitante de Curepipe a commencé dans la politique en 2012 aux côtés d’Éric Guimbeau. Elle est candidate aux municipales cette année-là. En 2015, elle s’engage avec le ML sous la bannière de l’Alliance Lepep, elle est élue conseillère municipale, puis, adjointe au maire en 2018 (et officie en tant que mairesse par intérim à de nombreuses reprises). En 2020, elle décide de claquer la porte de la mairie : «Je n’étais pas en accord avec certaines décisions prises au sein du conseil municipal. J’ai toujours cru en une politique fondée sur l’éthique, la responsabilité et l’honnêteté.»
Pourquoi elle rempile ? «Je crois profondément que chaque citoyen a un rôle à jouer dans le développement de sa ville ; le mien, je l’assume avec cœur, expérience et détermination. Si je me représente, ce n’est pas par ambition personnelle, mais parce que les habitants eux-mêmes me l’ont demandé.»
Sa différence. «Je connais les réalités quotidiennes des citoyens : les défis liés à la propreté, aux routes, à la circulation, au logement, aux espaces verts, à la sécurité. Je sais combien il est important d’avoir une oreille attentive à ces préoccupations, mais aussi une voix forte pour les faire entendre au sein de la municipalité. J’ai une approche de terrain. Je ne me contente pas de siéger au conseil. Je marche dans les rues, je parle aux habitants, je m’informe, j’écoute. Et c’est cette proximité, ce lien direct avec les citoyens, qui est la force de mon engagement.»
Ce qu’elle propose. Ses maîtres-mots pour la ville de Curepipe : transparence, développement et solidarité. «Ma vision pour Curepipe est celle d’une ville moderne, dynamique, propre et inclusive. Une ville où le développement urbain se fait en harmonie avec les besoins des habitants. Une ville qui ne laisse personne de côté.» Au cœur de tout : une démarche «indépendante, humaine et axée sur le bien commun».
À Quatre-Bornes
Roshan Harshveer Seeboo : «Une ville transformée positivement»
Qui est-il ? À 44 ans, il est entrepreneur, père de deux filles et mène à bon port son ONG (BCR - Boundary Coriolis Railway Association) qui fait la promotion de l’éducation, des sports et du loisir. Et qui a, à son actif, plusieurs projets innovants et inclusifs. Ces municipales signent son entrée en politique.
Quelle vision pour sa ville ? Pena kata kata! Roshan Seeboo imagine «une politique de gestion pragmatique, axée sur l'amélioration continue des conditions de vie des citoyens». De la propreté des rues à un plan funéraire pour les plus démunis en passant par un walking track ou encore l’amélioration de l’éclairage public, il pense d’abord aux citadins.es. À leur quotidien, aux décisions qui pourrait l’améliorer : «Il ne s’agit pas de grandes promesses mais de garantir que les services de base soient fournis de manière efficace et régulière.»
Il a une vision, est un «souffle nouveau». Oui, il le dit, «pas de grands discours ni de promesses irréalistes», mais de la proximité, de l’écoute, de la compréhension et des solutions. Des infrastructures municipales améliorées, une ville qui mise sur la sécurité et la bonne gouvernance. Mais aussi l’unité et la responsabilité citoyenne. Roshan Seeboo représente, dit-il, «un souffle nouveau», pour une ville plus agréable à vivre, «transformée positivement».
À Vacoas-Phoenix
Girish Ramjuttun : «Je suis prêt à servir»
Qui est-il ? Père de trois filles, il a 42 ans et est né à Vacoas : «J’ai grandi à La Caverne, un quartier riche en diversité culturelle qui a profondément marqué ma vision du vivre-ensemble.» À 19 ans, il est parti en Australie pour poursuivre ses études supérieures. Il y est resté 22 ans et a fondé Lakaz Mama : «C’est une entreprise engagée dans la promotion de la cuisine mauricienne dans la diaspora. Cette aventure entrepreneuriale m’a appris à bâtir, à rassembler et à transformer une vision en réalité.»
Pourquoi la politique ? «Parce que je crois qu’il est temps que des citoyens ordinaires, issus du terrain, s’engagent pour réinventer notre démocratie. Je me présente aux élections municipales à Vacoas–Phoenix parce que c’est ma ville, c’est là que tout a commencé pour moi. Je veux redonner à cette ville tout ce qu’elle m’a donné, et la transformer en un modèle de bonne gouvernance, de transparence et de développement local.»
Une preuve, une épreuve. «Je suis aussi la preuve vivante que le courage peut transformer l’impossible en possible : il y a un an, j’étais complètement paralysé suite à une maladie. Aujourd’hui, je suis debout, prêt à servir. Mon parcours est le reflet du changement que je veux incarner.»
Son truc en plus. «C’est la capacité de faire les choses autrement. Je n’ai pas d’agenda personnel, pas de réseau à caser, pas de dettes politiques à rembourser. Mon seul objectif, c’est de servir. Je viens avec une nouvelle culture politique – discipline, transparence, efficacité. Je propose une gestion municipale moderne et inclusive : diffusion en direct des réunions du conseil pour réintégrer la participation du citadin de Vacoas-Phoenix dans la façon dont est gouverné notre ville, tableaux de bord publics sur la performance des services municipaux, application mobile pour signaler les problèmes dans les quartiers, programmes pour les jeunes et les personnes âgées, espaces culturels vivants, et bien plus encore.
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