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Conflit Israël - Palestine

Les souffrances d’une guerre

23 août 2025

Des Mauriciens avaient participé à un rassemblement, dimanche dernier, pour dénoncer la guerre.

Des conséquences humanitaires dévastatrices. Car dans les zones affectées, un cycle de violence, de famine, de deuils et de grandes souffrances s'est installé. Depuis le début de la guerre entre Israël et la Palestine, des milliers de familles, victimes malgré elles, vivent un terrible drame...

Il est question de souffrances humaines indicibles. Il s'agit aussi de peur, de pleurs, de larmes, d'angoisses. Il est question également de destruction, de rêves brisés, de manque de sécurité, de tranquillité d'esprit, de fuite, de réalités bouleversées... Il est aussi question de danger permanent, de vies troublées et rythmées par des attaques, des tirs, des bombes. Mais il est surtout question de séparations, de drames, de pertes, de deuils, de familles déchirées...

Depuis le 7 octobre 2023, la situation en Palestine et en Israël a connu une escalade significative de tensions et de violences. Les deux parties ont ainsi subi des pertes humaines et des dégâts matériels considérables. Car depuis ce jour noir où des groupes militants palestiniens, notamment le Hamas, ont lancé un assaut surprise contre Israël, entraînant la mort de nombreux civils et militaires israéliens, suivi d’une riposte militaire israélienne massive dans la bande de Gaza, provoquant également des pertes civiles palestiniennes importantes, le quotidien de nombreuses familles a été chamboulé.

En effet, les réalités de la guerre en Palestine et en Israël sont marquées par la violence qui provoque de grandes souffrances. Les civils palestiniens de Gaza ont été soumis à des bombardements intensifs, entraînant des destructions massives de leurs maisons, de bâtiments, d’infrastructures et de vies humaines. Les hôpitaux et les écoles ont également été touchés, aggravant la crise humanitaire. Les représailles israéliennes ont fait, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, plus de 60 000 morts à Gaza, dont des milliers d’enfants dont l’innocence et la tranquillité ont été volées.

En Israël, les attaques du Hamas ont aussi provoqué la mort de nombreux civils et ont créé un climat de peur et d’incertitude. L’attaque du 7 octobre 2023 a ainsi entraîné, côté israélien, la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 otages capturés le jour de l’attaque, 49 sont toujours détenus à Gaza, dont 27 déclarés morts par l’armée. Le bilan de cette guerre ne cesse de s’alourdir. Les médias parlent aussi fréquemment de ces personnes – des mères, des pères de famille, des personnes âgées – qui, en faisant tout ce qu’elles peuvent pour survivre malgré les conditions dangereuses là où elles vivent, trouvent la mort lorsqu’elles vont chercher de l’aide humanitaire. Interrogée, l’armée israélienne a déclaré que ses troupes cherchaient à «démanteler les capacités militaires du Hamas», ajoutant que ses forces prenaient des précautions «pour réduire les dommages causés aux civils».

Là où tombent les bombes, les conséquences sont dévastatrices. Car les besoins en matière de soins médicaux, de nourriture, d’eau et d’abri sont énormes. Les organisations humanitaires internationales et de nombreuses voix à travers le monde ne cessent, depuis le début de la guerre, de lancer des appels à l’aide pour soutenir les populations affectées. Les deux parties au cœur du conflit ont des positions divergentes et les efforts diplomatiques pour trouver une solution durable sont complexes, alors que la communauté internationale exhorte à la retenue et à la recherche d'une solution pacifique.

La famine

Pas un jour ne passe sans que cette guerre ne fasse l'actualité. Chaque jour, de nouveaux chiffres. Les bombardements et les tirs israéliens ont fait, le mardi 19 août, 48 morts dans la bande de Gaza, notamment à Zeitoun, un quartier de la ville de Gaza, et à Sabra, un quartier voisin, selon la défense civile. «Du 27 mai au 17 août, nous avons recensé 1 857 Palestiniens tués alors qu’ils cherchaient de la nourriture», a déclaré Thameen Al-Kheetan, un porte-parole du bureau des droits de l’homme de l’ONU. «C’est le résultat direct de la politique du gouvernement israélien, qui bloque l’aide humanitaire. Au cours des dernières semaines, les autorités israéliennes n’ont autorisé l’entrée que d’une quantité d’aide bien inférieure à ce qui serait nécessaire pour éviter une famine généralisée», a-t-il affirmé. L’acheminement de l’aide vers les zones affectées est en effet souvent au cœur de vifs débats. L'ONU a dénoncé, ce mardi 19 août, le blocage de la livraison d’abris à Gaza.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a récemment affirmé que l’armée contrôlait désormais environ les trois-quarts de la bande de Gaza, où, selon l’ONU, les quelque deux millions d’habitants assiégés sont menacés de famine. Ce mercredi 20 août, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, «avait approuvé le plan d’attaque de l’armée israélienne à Gaza-ville», a indiqué le ministère à l’AFP. À l’heure où nous mettions sous presse, celui-ci avait également* «approuvé l’émission des ordres de rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission*» pour environ 60 000 hommes. Le ministre a, par ailleurs, approuvé «les préparatifs humanitaires pour l’évacuation» des populations de la ville de Gaza.

Israël avait déclaré, début août, se préparer à prendre le contrôle de Gaza-ville et de camps de réfugiés voisins. Le but était de vaincre le Hamas et de libérer les otages enlevés durant l’attaque du mouvement islamiste palestinien en octobre 2023, qui a débouché sur la guerre. Avec les images et les chiffres qui circulent autour de ce drame, des milliers de voix à travers le monde ne cessent de dénoncer la tragédie que vivent de très nombreuses familles qui se sont retrouvées malgré elles dans le cycle infernal de ce conflit. Selon des médias internationaux, des milliers d’Israéliens sont descendus dans la rue le dimanche 17 août pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages.

À Maurice également, plusieurs initiatives ont eu lieu pour dénoncer les dégâts de la guerre. Le dimanche 17 août, à Vacoas, des Mauriciens ont aussi fait voir leur inquiétude par rapport à ce qui se passe autour du conflit Israël-Palestine. L’État mauricien s’est aussi exprimé sur le sujet. «Le gouvernement de la République de Maurice réitère sa profonde inquiétude face au conflit en cours à Gaza et à la situation humanitaire désastreuse qui en résulte et qui continue de priver les Palestiniens de leurs besoins humains fondamentaux. Maurice est très préoccupée par le plan israélien d’occupation totale de la bande de Gaza. Cela ne fera qu’aggraver la situation humanitaire déjà précaire de la population palestinienne et compromettra sérieusement toute perspective de solution à deux États», a souligné le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, qui a une pensée pour les victimes du conflit.

«L’île Maurice condamne tous les actes de violence et le meurtre de civils innocents, en particulier les femmes et les enfants. Nous appelons également toutes les parties concernées à cesser toutes les hostilités et à convenir sans délai d’un cessez-le-feu permanent, en vue de créer les conditions nécessaires au dialogue. L’île Maurice continuera de plaider en faveur de la nécessité urgente d’une reprise rapide de négociations sérieuses visant à parvenir à un règlement juste, équitable, durable et pacifique de la situation israélo-palestinienne, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.» Maurice dit ainsi être pour la paix : «Nous réaffirmons notre soutien indéfectible à la solution des deux États, seule voie viable vers une paix et une sécurité durables dans le territoire palestinien occupé. La création d’un État palestinien indépendant et souverain, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité, demeure essentielle à la réalisation de la stabilité et de la prospérité dans la région.»

Cette actualité tient aussi à cœur une compatriote qui dit avoir une pensée pour tous ceux et celles qui souffrent de cette guerre. «Impossible de ne pas se sentir envahie par la tristesse et la colère à force de regarder ces images de détresse et d’injustices. C’est une catastrophe humanitaire sans précédent. Les gens ne meurent pas seulement sous les bombes, mais aussi de faim. C’est incompréhensible. C’est inimaginable, autant d’injustice. Même dans des films, on n’a jamais vu autant de cruauté. Des enfants affamés, bombardés, déplacés et victimes d’une guerre... Aucun enfant ne devrait être tué. Ce qui se déroule là-bas est profondément inhumain. Et si cela nous arrivait à nous ? Ce qui se passe ailleurs peut aussi arriver dans notre île. Je suis horrifiée par ce qui se déroule là-bas. Peut-on employer la famine comme arme ? À titre personnel, j’éprouve un sentiment d’impuissance et de rage», dit notre interlocutrice en commentant ce triste sujet de l’actualité où il est beaucoup question de souffrances humaines indicibles...

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