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Par Rehade Jhuboo
18 février 2025 08:10
On ne peut plus se cacher. C’est presque une certitude que le sprint final pour pouvoir soulever le trophée de la Premier League va concerner Liverpool et Arsenal. Les Reds ont disputé leur match en retard durant la semaine contre Everton qui s’est soldé par un partage des points au terme d’un derby époustouflant. Beto a ouvert le score pour les locaux (11e), Alexis Mac Allister a égalisé (16e) et Mohamed Salah croyait avoir offert la victoire aux visiteurs (73e) mais James Tarkowski a marqué au bout du temps additionnel (90e+8). Les Reds laissent échapper deux points.
Avec 42 points à jouer, Liverpool peut bien sûr être rattrapé. L’histoire nous dit cependant que c’est plutôt improbable. Lorsque les équipes derrière les leaders de la ligue ont également disputé 24 matchs, le plus gros déficit de l’ère de la Premier League était de cinq points. Cet objectif n’a été réalisé que deux fois : par Manchester United en 2003 et Manchester City il y a six ans. Le plus grand écart de points comblé après que les leaders ont disputé 24 matchs est de neuf points. Cela a également été réalisé à deux reprises – Manchester United en 1996 et Arsenal en 1998 – mais ils avaient respectivement un et deux matchs en moins. Le supercalculateur Opta a donné à Liverpool 88,3 % de chances de remporter le championnat, contre seulement 11,6 % pour Arsenal.
Oubliez les probabilités et les chiffres, mais attardons-nous sur ce qui va se passer sur le terrain. La quête par Liverpool d’un 20e titre de champion d’Angleterre a jusqu’à présent été largement impressionnante. L’équipe d’Arne Slot a traversé la saison avec sang-froid, construisant et s’installant en tête du classement depuis la 6e journée (avec un passage à la deuxième place lors de la 9e journée après le nul de 2-2 contre… Arsenal). Cependant, alors que la campagne entre dans sa phase la plus décisive, un calendrier de rencontres inhabituel menace de perturber l’élan.
Période intense
Les prochaines semaines exigeront une intensité sans relâche, avec cinq matchs de Premier League répartis en seulement 15 jours. Liverpool va se déplacer mercredi soir sur le terrain d’Aston Villa. Pourtant, au-delà de cela, le rythme change radicalement, puisque Liverpool ne dispute qu’un seul match de championnat au cours des cinq semaines suivantes. Ce schéma irrégulier, causé par les matchs reportés, les engagements en coupe et la trêve internationale, soulève une question cruciale : sera-ce une bénédiction ou un obstacle ?
Les matchs à l’extérieur contre Aston Villa et Manchester City présentent tous deux de sérieux défis. Villa, avec son palmarès exceptionnel à domicile, ne sera pas une tâche facile, alors que l’histoire récente de Liverpool au stade Etihad est préoccupante. Ils n’ont gagné qu’une seule fois lors de leurs 15 dernières visites de Premier League à City.
La visite de Newcastle à Anfield clôture cette période épuisante, et même si le bilan de Liverpool à domicile reste formidable, les blessures et la fatigue pourraient devenir des facteurs à ce stade.
Une fois cette période de 15 jours parcourue, le calendrier de Liverpool ralentit considérablement. Le mois de mars n’apporte qu’un seul match de championnat, contre Southampton le 8 mars, ainsi que deux huitièmes de finale de Ligue des champions et la finale de la Coupe Carabao contre Newcastle. Pour certains, ce programme allégé pourrait être un atout.
Cependant, l’histoire suggère que Liverpool prospère grâce au rythme plutôt qu’au repos. Un calendrier stop-start peut perturber l’élan, comme on l’a vu lors des saisons précédentes lorsque de longues pauses entre les matchs ont conduit à des performances lentes. Au cours de leur saison 2019-20, la meilleure forme de Liverpool s’est produite dans un contexte de congestion incessante des matches, tandis que leur dernière solide série, avec des victoires contre le Real Madrid, Manchester City, Chelsea et le Bayer Leverkusen, a eu lieu au cours d’une période d’automne chargée.
Les matchs à venir
Liverpool
19 février : Aston Villa (A)
23 février : Man City (A)
26 février : Newcastle (H)
8 mars : Southampton (H)
2 avril : Everton (H)
5 avril : Fulham (A)
12 avril : West Ham (H)
19 avril : Leicester (A)
26 avril : Tottenham (H)
3 mai : Chelsea (A)
10 mai : Arsenal (H)
18 mai : Brighton (A)
25 mai : Crystal Palace (H)
Arsenal
22 février : West Ham (H)
26 février : F. de Nottingham (A)
9 mars : Man Utd (A)
16 mars : Chelsea (H)
1er avril : Fulham (H)
5 avril : Everton (A)
12 avril : Brentford (H)
19 avril : Ipswich (A)
26 avril : Crystal Palace (H)
3 mai : Bournemouth (H)
10 mai : Liverpool (A)
18 mai : Newcastle (H)
25 mai : Southampton (A)
Arne Slot voit rouge
L’entraîneur de Liverpool s’est vu servir un carton rouge par l’arbitre Michael Oliver à l’issue du match Everton v Liverpool. Le technicien hollandais aurait tenu des propos insultants à l’égard de l’homme en noir. Le but égalisateur d’Everton est intervenu à la 98e minute de jeu et il a fallu avoir recours au VAR pour valider ce but. Toute cette situation a créé une certaine tension sur le terrain.
L’égalisation des Toffees au-delà du temps additionnel avait déjà fortement tendu les Reds mais le gros chambrage Abdoulaye Doucouré devant le parcage des supporters adverses a fait dégénérer les choses. Furieux contre cette célébration, Curtis Jones s’est fait justice en se jetant sur lui, provoquant une grosse empoignade et une cohue générale. Cette bagarre a provoqué l’intervention des stadiers et de la police pour tenter de séparer les deux camps et de ramener un semblant de calme. Quand celui-ci est revenu, l’arbitre Michael Oliver a adressé un deuxième jaune synonyme de rouge à Jones et Doucouré. Et puis Arne Slot a eu son petit rouge lui aussi.
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