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16 octobre 2025 08:26
Tout comme nous, nos animaux domestiques peuvent souffrir de maladies cardiaques, une pathologie qui passent souvent inaperçue. Cependant, une détection précoce peut tout changer pour la santé de nos compagnons à quatre pattes.
Un mal qui ronge en silence. Tout comme chez nous les humains, les maladies cardiaques peuvent affecter nos compagnons à quatre pattes, souvent sans prévenir. Chez les chiens et les chats, détecter ces signes tôt est essentiel si l’on veut ralentir l’évolution de la maladie, améliorer leur qualité de vie et prolonger leur espérance de vie. «Les maladies cardiaques chez les chiens et les chats peuvent être subtiles au début, mais une détection précoce est essentielle pour une gestion efficace», lance d’emblée le Dr Jowad Timol de la clinique Vétérinaire Mauritius, qui se situe à Albion et à Triolet.
En effet, plusieurs signes permettent de détecter précocement une maladie cardiaque. Chez le chien, le premier symptôme est souvent une fatigue inhabituelle, tandis que chez le chat, les signes, plus discrets, passent souvent inaperçus. C’est ce qu’explique le vétérinaire : «Chez le chien, les signes précoces de maladie cardiaque incluent une toux persistante, surtout la nuit ou après l’exercice, une fatigue inhabituelle ou une intolérance à l’effort, une respiration rapide ou difficile, même au repos, ainsi qu’une perte d’appétit, une perte de poids ou un gonflement de l’abdomen (ascite). Les gencives pâles ou bleutées et, plus rarement, des évanouissements ou syncopes peuvent également survenir. Chez le chat, les symptômes sont souvent plus subtils, ce qui rend le diagnostic plus difficile. On peut observer une respiration rapide ou un effort respiratoire accru, une baisse d’activité ou un isolement, une perte d’appétit ou un amaigrissement, ainsi qu’une paralysie soudaine des pattes arrière, souvent due à un thromboembolisme. Les gencives pâles ou bleutées et un murmure cardiaque détecté à l’auscultation peuvent également alerter.»
Selon le Dr Jowad Timol, ces symptômes traduisent différents troubles liés à la maladie cardiaque. Par exemple, la toux persistante chez le chien est souvent due à un cœur élargi qui peut comprimer les voies respiratoires ou provoquer une accumulation de liquide dans les poumons. C’est ce qu’on appelle un œdème pulmonaire. Le cœur ne pompant plus efficacement le sang vers les muscles, l’animal présente une intolérance à l’effort et se fatigue rapidement lors des promenades ou des jeux. «Les évanouissements ou syncopes correspondent à des pertes de connaissance brèves causées par un manque d’oxygène au cerveau, souvent lié à des troubles du rythme cardiaque. Quant au gonflement de l’abdomen (ascite), il traduit une accumulation de liquide due à une insuffisance cardiaque droite. Chez le chat, une paralysie soudaine des pattes arrière est un signe typique de thromboembolisme aortique, une complication de la cardiomyopathie hypertrophique. Le chat peut crier de douleur, présenter des pattes postérieures froides et une absence de pouls. La perte d’appétit et l’amaigrissement sont souvent liés à une mauvaise oxygénation ou à un état de mal-être général.»
Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que certaines races de chiens sont plus prédisposées aux maladies cardiaques en raison de leur génétique. Les petites races, comme le Cavalier King Charles Spaniel, le Chihuahua, le Yorkshire Terrier ou le Pomeranian, sont souvent touchées par des maladies cardiaques. Chez les grandes races, le Dogue allemand, le Saint-Bernard, le Doberman et le Boxer sont plus à risque.
Les maladies cardiaques peuvent apparaître à différents âges chez le chien. Par exemple, la maladie valvulaire dégénérative, fréquente chez les petites races, survient souvent entre 7 et 10 ans, tandis que la cardiomyopathie dilatée, qui touche particulièrement les grandes races, se manifeste généralement entre 5 et 7 ans. En général, le risque augmente avec l’âge pour tous les chiens. C’est pourquoi il est essentiel d’être attentif à ces signes et de consulter rapidement un vétérinaire dès leur apparition. Celui-ci pourra réaliser un bilan cardiaque complet, permettant de détecter précocement la maladie et de mettre en place un traitement adapté pour préserver la santé et la qualité de vie de votre animal.
«Le vétérinaire procédera à un examen clinique, un électrocardiogramme, une échographie cardiaque ou une radiographie thoracique pour la détection d’un souffle cardiaque ou d’une arythmie. Il va évaluer la taille du cœur et les poumons pour identifier la maladie. Il faudra faire un suivi régulier avec des bilans cardiaques périodiques qui aident à suivre l’évolution», dit-il. Outre le traitement médical, il faudra contrôler le poids de l’animal mais aussi veiller à une alimentation faible en sel et en matières grasses. Une activité physique modérée, adaptée au stade de la maladie, est aussi recommandée.
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