Marche pacifique du Kolektif 420 : «Légaliz gandia, la drog dir nou pa lé»

Ils n’étaient pas nombreux, mais leur détermination restait intacte : celle de faire entendre leur conviction. Ce samedi 25 octobre, le Kolektif 420 a organisé une marche pacifique à Port-Louis pour réclamer la dépénalisation du cannabis et dénoncer la prolifération de la drogue synthétique. Le rassemblement, qui a débuté devant l’ambassade de France à Port-Louis, s’est achevé aux Jardins de la Compagnie vers 15h. Lors du rassemblement, les participants ont reproché l’inaction des autorités, notamment celle du président de la National Agency for Drug Control, Sam Lauthan. Ils ont également évoqué plusieurs promesses non tenues du gouvernement, parmi lesquelles la pension universelle et la flambée des prix des produits de première nécessité. «Tou le zour, enn zenn pe tombe akoz syntetik. Nou bizin separ la zenès de la mafia», a déclaré Percy Yip Tong, l’un des porte-parole du collectif.

Michael Olivier, également porte-parole du collectif, a pour sa part, insisté sur la nécessité de légaliser le cannabis afin d’empêcher les jeunes de sombrer dans l’emprise des drogues dures, notamment la drogue synthétique. Les membres du Kolektif 420 ont par ailleurs encouragé les Mauriciens à se mobiliser davantage et à faire entendre leur voix pour préserver l’avenir de la jeunesse.

Présent lors de la marche, Bruno Laurette a exprimé sa position pour la dépénalisation au lieu de la légalisation. «Je suis pour la dépénalisation et non la légalisation, la dépénalisation permettra de voir dans un premier lieu la réaction des Mauriciens envers cette mesure et de mieux contrôler la drogue synthétique sur le territoire», a-t-il déclaré. Il a également souligné l’importance de mettre en place des centres de désintoxication conformes aux normes, ainsi que des structures de thérapie adaptées pour accompagner les personnes dépendantes.

«Légaliz gandia, la drog dir nou pa lé», ces slogans ont résonné tout au long des rues de la capitale avant que la marche pacifique ne prenne fin aux Jardins de la Compagnie.