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Football

Maurice à une Coupe du monde… ça s’éloigne ?

23 mars 2025

Maurice affronte Eswatini aujourd'hui à 17h00 (heure mauricienne).

C’est le rêve de toute une nation, de voir son pays à une phase finale du Mondial de football. Les choses sont très compliquées pour notre île, mais un petit espoir existe…

En bon patriote, permettons-nous de rêver. Jamais depuis l’existence du football à Maurice, notre pays a participé à une phase finale de la Coupe du monde, mais un peu de nous- mêmes y était lorsque le pays était sous occupation anglaise et l’Angleterre avait remporté le trophée en 1966. Deux ans après, l'île Maurice devenait une nation avec l’accession à l'Indépendance. 57 ans après, le chemin de croix se poursuit avec une réalité bien cruelle qui guette le football mauricien, la possibilité de pouvoir être à la plus grande fête mondiale du ballon rond est quasi-utopique.

Toutefois, un petit espoir subsiste pour la prochaine édition de la Coupe du monde avec l’augmentation du nombre des pays qualifiés. Les éliminatoires battent leurs pleins actuellement et Maurice est de la partie dans la zone Afrique. Les deux premières places du groupe offrent une qualification directe pour la Coupe du monde, tandis que les quatre meilleurs troisièmes des groupes participeront aux barrages continentaux. Actuellement, Maurice est en dehors des places qualificatives, ce qui rend sa qualification pour les barrages incertaine. Cependant, avec plusieurs matchs restants, l'équipe a encore la possibilité de progresser au classement et de se rapprocher des positions menant aux barrages.

Pour améliorer ses chances, l'île Maurice devra obtenir des résultats positifs lors des prochaines rencontres et espérer que d'autres équipes du groupe connaissent des contretemps. Le match entre l'Île Maurice et Eswatini, prévu ce dimanche 23 mars 2025, est crucial pour les deux équipes dans le cadre de la 6e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Lors de la dernière journée, disputée durant la semaine, Maurice a craqué sur la fin contre Cap-Vert (1-0) alors que l’Eswatini a tenu au respect le Cameroun d'André Onana (0-0).

Les Mauriciens ont longtemps cru pouvoir tenir un bon résultat sur le terrain du Cap-Vert à l'occasion de la 5e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Avec un Dorian Chiotti impérial dans les buts et une charnière défensive bien en place avec les Lindsay Rose, Dylan Collard, Jordan François et Rosario Latouchent, Maurice a résisté aux assauts de l'équipe adverse. Mieux, Maurice a essayé de porter le danger dans le camp des Cap-Verdiens mais les coups pieds arrêtés n'ont rien donné.

Le Cap-Vert a été plus entreprenant en deuxième mi-temps. A force de pousser, ils ont pu trouver la faille et cela est intervenu à la 83e sur un centre tir de Yannick Semedo pour battre le keeper mauricien. Grâce à ce succès, le Cap-Vert s'est installé en tête du groupe D devant le Cameroun. Cette défaite place Maurice à la cinquième et avant-dernière position du groupe D, avec un point en deux matchs (0 victoire, 1 nul, 1 défaite), un but marqué et trois encaissés. Alors que l’Eswatini ferme ce groupe, qui comprend aussi la Libye et l’Angola avec un point au compteur.

Lors de leur précédente rencontre le 11 juin 2024, l'île Maurice a remporté une victoire 2-1 contre l'Eswatini, avec des buts de Mike Gaspard et Lindsay Rose. Des éléments suggèrent que l'île Maurice pourrait avoir un léger avantage pour ce match à l'extérieur. Tout va dépendre de la récupération et de la fraîcheur physique de l'équipe mauricienne, qui a disputé un match plein jeudi avant de prendre l’avion pour le Sénégal puis le Kenya avant de rallier Afrique du Sud où aura lieu ce match contre l'Eswatini en terrain neutre.

Bi-nationaux : renforts venus d’ailleurs

C'est une tendance qui s'observe à l'échelle mondiale. Tous les pays s'efforcent de recruter au sein de leur diaspora des talents capables de consolider leurs équipes nationales de football. Cette stratégie a été adoptée par nos voisins de Madagascar et des Comores, et les résultats sont positifs. Ils bénéficient d'une assistance considérable, car une grande partie de leurs compatriotes a émigré en France ou ailleurs depuis de nombreuses années, et leurs descendants ont acquis d'autres nationalités, sans compter qu'ils se distinguent dans le domaine du football professionnel. Maurice s’y est prise un peu sur le tard, mais depuis une quinzaine d'années, on voit des bi-nationaux émerger et qui acceptent de porter le maillot mauricien. Les frères Kevin et Jonathan Bru ont été suivis par les Lindsay Rose, Dylan Collard, Jeremy Villeneuve, Stéphane De Robillard, Dorian Chiotti ou Gabriel Caliste, et le dernier nouveau venu Rosario Latouchent. Tous évoluent à l’étranger et leurs expériences sont définitivement un plus pour la sélection nationale. Cela se traduit au niveau du jeu, même s’il y a encore du travail à faire. Mais leurs apports permettent au moins au pays de ne pas être battu d’avance. Il existe également d'autres binationaux (tels que Wesley Saïd, Adrien Monfray, Tyrese François ou Nick Sullivan) qui peuvent apporter leur aide, mais parfois des obstacles bureaucratiques ralentissent les progrès. À l'instar de joueurs de football étrangers qui jouent à Maurice et désirent représenter fièrement notre nation. C'est un dossier sur lequel les autorités devraient porter une attention plus importante.

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