Shayneez n’a pas pleuré pour son premier jour en Std I.
Madeline est fière de ses petits : Chloé en Std I et Matthew en maternelle.
Isabelle entourée de ses deux filles Emmy, en maternelle et Aurélie.
Ils débutent au primaire, au secondaire ou en maternelle. Cette rentrée des classes est spéciale. Témoignages…
Tels de nouveaux explorateurs, ils sont partis à la conquête d’un territoire inconnu… Comme kit de survie, ils ont emporté leur indispensable sac à dos, leur panié mangé et… une bonne dose de courage pour affronter les petites difficultés qui jalonnent un premier jour dans une nouvelle école. Au collège, au primaire ou en maternelle… ils sont les «petits nouveaux». Six d’entre eux racontent leurs premiers pas dans cet univers, où se mélangent excitation, joie et peur…
«Je suis une grande maintenant», lance Aznah Surroop, 11 ans, en Form I. La jeune demoiselle, future «miss lékol», vient de rentrer chez elle après une demi-journée bien remplie au collège Madhad-Ul-Islam à Plaine-Verte. Un sourire radieux aux lèvres, elle est heureuse du moment qu’elle a passé : «Nous avons eu des bonbons. Je ne me suis pas encore fait d’amies, mais ça ne va pas tarder!» Les yeux de sa maman, Hanaaz, brillent de fierté : «Elle avait peur. Elle se plaignait de douleurs au ventre !» Même si pour l’avenir, Aznah a quelques appréhensions – «tous ces sujets me font peur» - elle compte «travailler dur».
Brandon, 12 ans, était un peu inquiet de cette nouvelle rentrée : «Je me suis couché à 17h hier (NdlR : mardi) et je me suis réveillé à 6h», lance-t-il tout fier. Son père, Harmon Chellen, consultant en formation à l’Onu, est visiblement amusé : «Il voulait être en forme. Je crois qu’il a préparé son sac depuis une semaine.»
«Ma classe est rose et j’aime ma miss !»
Une rentrée que ce jeune homme, fan des sciences et très ordonné – sa chambre le prouve – a préparée bien en avance pour en savourer chaque instant, car avec ses six A+, il a pu décrocher l’école de ses rêves : le Collège Royal de Curepipe. «J’ai découvert l’école : la bibliothèque, le gymnase, le terrain de foot.»
Shayneez Banee, 5 ans, en Std I, est tombée amoureuse de son école Surti Sunee à Vallée-Pitot : «J’ai joué koukachet, maillé. Ma classe est rose et j’aime ma miss !» Pas plus haute que trois pommes, elle n’a pas la langue dans sa poche, compte jusqu’à 10 et ne tient pas en place : «Je n’ai pas pleuré moi ! J’adore l’école.» Sa maman, Parween, ne peut pas dire le contraire : «Ce matin, elle était vraiment excitée, elle voulait mettre son uniforme au plus vite.» Même si sa couleur préférée est le rouge, Shayneez «aime bien» le vert de son uniforme et veut devenir professeur.
Un métier que souhaite aussi exercer Chloé, 5 ans : «ou laver la vaisselle», précise-t-elle sérieusement ! Sa journée à l’école Philippe Rivalland, elle en parle, entre deux coups d’œil jetés à son dessin animé préféré Les Winx : «On a joué, dessiné. Il y avait des ballons ! J’aime être dans une grande école.» Son petit frère, Matthew, 3 ans, se prépare, lui, pour sa première journée en maternelle, le lendemain : «Jamais j’ai peur moi !»
Pour son premier jour à l’école pré-primaire Donald Duck, à Tyack, la petite Mégane Carver, 3 ans, a passé une journée «extra» : «Les autres enfants pleuraient, pas moi ! J’ai joué dans le jardin.» Son papa et sa maman, Anthony et Christine, sont aux anges : «Nous sommes fiers.»
De plus la petite princesse de la famille n’était pas toute seule, sa cousine, Emmy Ribet, a été admise à la même maternelle : «C’était bien.» Isabelle, la maman d’Emmy, se rend compte de l’importance du moment : «Elle fait ses premiers pas dans l’éducation.»
Et l’aventure ne fait que commencer. On ne peut qu’espérer qu’ils en profitent au maximum…
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Ces écoles qui ne font pas le plein
15 élèves admis en Form I et 175 étudiants en tout… Voilà le minimum d’admissions requis pour faire fonctionner un collège en respect avec la loi. Mais, ils ne sont pas tous capables de remplir ce quota. Six à dix établissements sont concernés, certains sont d’accord pour fermer leurs portes à condition que leur effectif soit redéployé et que les compensations adéquates leur soient versées. Ce dossier est suivi de près du côté du ministère de l’Éducation : «Il faut les chiffres définitifs des admissions avant de prendre des actions. Un comité s’y attelle», confie une source.
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Une rentrée... sans labos
On reprend les classes… mais pas tout à fait dans son collège. Certains élèves de Form V d’Ébène SSS, de Form IV de Vacoas SSS et Floréal SSS ont été transférés dans un des collèges nationaux suivants : John Kennedy SSS, collège Queen Elizabeth, Raman Osman SSS et collège Royal de Curepipe. Raison : une absence de laboratoires.
Même si la solution est temporaire, elle ne fait pas l’unanimité : «Pendant cinq ans, on a construit des bâtiments mais pas des collèges. Les enfants admis en Form I ont pu se débrouiller mais, maintenant à ce stade avancé, pour l’apprentissage des sciences, les laboratoires sont indispensables. Ces élèves ne peuvent pas payer pour l’incompétence des décideurs, il leur faut les ressources nécessaires», déclare Suttyhudeo Tengur, de la Government Hindi Teachers’ Union. De son côté, le ministre Dharam Gokhool – dans l’express du 12 janvier - assure : «Nous avons mis en marche des projets pour construire des laboratoires dans huit collèges.»
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Une femme à la tête du BEC
«Je suis sereine.» Déclaration expresse de Gilberte Chung qui succède à Hervé de St-Pern à la tête du Bureau de l’éducation catholique (BEC). Détentrice d’une maîtrise en leadership éducatif de l’université catholique d’Australie, elle prend ses fonctions demain.
Pour diriger le BEC, elle a quitté, mardi, le poste de project manager au ministère de l’Éducation qu’elle a occupé pendant deux ans sur le dossier de l’éducation des enfants à besoins spéciaux. Elle a derrière elle un parcours étonnant : enseignante depuis 1982, elle commence sa carrière au Lorette de Quatre-Bornes où elle a été étudiante.
Puis elle enchaîne les promotions et les collèges : responsable du département de français jusqu’en 1994 au collège Lorette de Curepipe, assistante rectrice à Rose-Hill, rectrice à Port-Louis, présidente de la Roman Catholic Secondary School Union jusqu’en 2004…
Maman de trois enfants, une fille et deux garçons, dont un est trisomique, elle est très engagée au niveau de l’APEIM et a même publié un livre – son journal intime racontant son expérience.
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Nominations à la pelle…
Une promotion pour commencer l’année… quelle aubaine ! Quatre nouveaux recteurs sont entrés en fonction dans les collèges catholiques : Jerry Lee au Lorette de Curepipe Annick Yeung Jowrun au Lorette de Mahébourg, Nicole Francis au Lorette de Port-Louis et Marie-Claire Monty au collège Père-Laval.
Par Yvonne Stephen
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Résultats du SC et HSC
Plus de 30 000 étudiants du School Certificate (SC) et du Higher School Certificate (HSC) attendent leurs résultats. Environ 9 673 filles et 9 061 garçons ont pris part aux examens du SC dans les écoles à Maurice et 900 comme candidats privés, alors que les écoles de Rodrigues ont enregistré quelque 543 élèves dans les écoles et une vingtaine au privé. Les résultats devraient arriver à la fin de janvier.
Ceux ayant pris part aux examens du HSC auront peut-être, comme d’habitude, à attendre plus longtemps. Au Mauritius Examinations Syndicate on n’en connaît pas encore la date exacte. 4 584 filles et 4 092 garçons des collèges de l’île ont pris part aux épreuves; à Rodrigues, ils sont environ 206.
Par Vanessa Samuel