Le petit Samioullah alors qu’il se trouvait à l’hôpital ENT à Vacoas. Photo publiée avec l’autorisation de ses parents
«Tant que je serai ministre de l’Éducation, de tels cas ne seront pas ignorés.» C’est la déclaration qu’a faite le ministre Steven Obeegadoo à 5-Plus dimanche, hier matin, à propos de l’agression physique alléguée sur un élève du primaire, Samioullah Mosafeer, durant la semaine écoulée.
D’après le ministre Steven Obeegadoo, «il faut appliquer la loi car aucun enseignant n’a le droit de faire preuve de violence physique envers les élèves.»
Tout bon enseignant, dit-il, est supposé maintenir la discipline parmi les élèves mais en ne les agressant pas. Le ministre ajoute que «si un enseignant ne respecte pas la loi, il y a des sanctions.»
Dès qu’un cas est rapporté à son ministère, Steven Obeegadoo soutient qu’une enquête est ouverte. S’il y a présomption de violence, l’affaire, dit-il, est référée à la police.
Le ministre ajoute qu’«il existe aussi des mesures disciplinaires allant jusqu’au licenciement ; des sanctions ont déjà été prises dans le passé contre les enseignants trouvés coupables d’agression physique sur des élèves.»
Le dernier cas d’agression alléguée en date est celui de Samioullah Mosafeer, 11 ans. Cet élève va prendre part aux examens menant au ‘Certificate of Primary Education’ (CPE) la semaine prochaine.
Le maître d’école de l’établissement nous a déclaré qu’il a soumis un rapport au ministère de l’Éducation. Le service de presse du ministère en question le confirme. Nous avons aussi appris qu’une enquête policière a été initiée et que le ministère suit de près la situation : «C’est à la fin de l’enquête policière que nous allons prendre des actions».
Sadullah, le père de l’enfant , allègue qu’un enseignant de l’établissement aurait agressé physiquement son fils pendant la récréation mercredi dernier.
«Mon fils a eu le nez fracturé et un œil au beurre noir», explique Sadullah. Samioullah a été admis à l’hôpital ENT à Vacoas dans la nuit de jeudi dernier après avoir pris un formulaire 58 au poste de police de Rose-Hill.
Le garçonnet est rentré chez lui hier matin après avoir obtenu l’autorisation des médecins. Les parents disent qu’ils vont consigner une déposition au poste de police de Rose-Hill aujourd’hui.
Ils ont retenu les services de Me Yatin Varma et envisagent de poursuivre l’enseignant au civil. Nous n’avons pu avoir une déclaration de l’enseignant en question. Ce dernier n’était pas à l’école quand nous nous y sommes rendus vendredi dernier.
Le maître d’école n’a pas voulu nous donner de détails sur cet enseignant. Il s’est d’ailleurs refusé à tout commentaire sur cette affaire.