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Catholiques et non-catholiques s’inscrivent au collège Ste-Marie

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Janine Provençal, la directrice du nouveau collège payant

«Mon mari et moi envisageons d’inscrire nos filles au collège payant Ste-Marie», nous déclare Faryan, de foi musulmane et femme au foyer, qui habite à Quatre-Bornes. Elle est là, parmi la vingtaine de parents présents mercredi après-midi au collège Lorette de Curepipe, pour s’informer des spécificités du nouveau collège payant des autorités catholiques qui ouvre ses portes le 17 janvier prochain.

«Il n’y a plus qu’une cinquantaine de places disponibles, tout va se jouer sur la base de ‘first come, first served’. Les frais d’inscriptions s’élèvent à Rs 25 000 et la mensualité à Rs 3 800», déclare Hervé de St Pern, le directeur du Bureau de l’Éducation Catholique.

Elle est là pour cela Faryan : pour mettre toutes les chances de son côté pour obtenir une place pour ses filles dans ce collège qu’elle décrit comme «intéressant». Elle estime que les parents doivent tout faire pour la réussite académique de leurs enfants : «Je vais consulter mon mari et mes filles, ce sont des jumelles, et je vais alors très vite prendre une décision car les places sont limitées. J’aurai à débourser Rs 50 000 pour mes deux enfants. C’est un peu cher mais on va y penser selon notre budget».

À côté de Faryan, se trouve Annie. «Je pense à l’avenir de ma fille», nous dit celle-ci. Elle a la trentaine et est mère d’une petite fille qui se prépare à prendre part aux examens de fin d’études du cycle primaire, le CPE, le mois prochain.

Annie, comme les autres parents, s’est déplacée pour avoir plus de renseignements sur le fonctionnement de ce nouveau collège et espère y inscrire sa fille. Sa fille, dit-elle, fait son maximum pour obtenir de bons résultats à la fin de l’année: «Je soutiens complètement les autorités catholiques dans leur démarche car il faut du changement et diversifier le paysage de l’éducation à Maurice.»

Cadre dans une firme privée, elle est consciente que les frais de scolarité du nouveau collège catholique ne sont pas donnés mais elle affirme qu’elle est prête à tout envisager pour l’éducation de sa fille.

Si, d’un côté, Annie et Faryan semblent avoir déjà pris la décision d’inscrire leurs enfants au collège Ste-Marie, de l’autre, d’autres parents à l’instar de Ruby, de foi hindoue et secrétaire de son état, habitant Curepipe, Jean-Claude et Marianne, un couple sino-mauricien qui travaille à son propre compte, et Pamela, catholique, également une habitante de Curepipe qui travaille dans le secteur bancaire, ont encore un peu de réserve sur les spécificités du collège Ste-Marie.

«C’est un collège qui démarre et qui n’a pas de passé. On ne sait pas qui vont enseigner là-bas», nous dit Ruby. «La somme est un peu exagérée», soutient pour sa part Jean-Claude.

«Comme dans nos autres collèges, les élèves du nouveau collège Ste-Marie, s’ils le veulent, pourront suivre les classes de valeurs religieuses catholiques. Pour les élèves qui ne voudront pas assister à ces classes, ils pourront se rendre dans les classes de valeurs humaines comme cela se fait actuellement dans tous nos collèges», explique Maryse D’Espaignet, coordinatrice des écoles de Lorette.

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Janine Provençal, directrice du collège :

«L’équipe qui se prépare pour l’ouverture du collège Ste-Marie est compétente. Nous serons à la hauteur», nous déclare Janine Provençal, la directrice du nouveau collège payant. Elle compte 31 ans de service dans l’enseignement au collège Lorette de Rose-Hill. Depuis 1999, elle y occupe le poste d’assistante rectrice : «Cette nomination à la tête du collège Ste-Marie est pour moi un challenge.»

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