Le père Hervé de St Pern doit maintenant gérer les oppositions à la formule proposée par l’Église.
L’affaire des 50% des places réservées dans les collèges catholiques continue à faire des vagues. La formule de tirage au sort que propose l’Église pour remplacer le critère religieux, jugé anticonstitutionnel par le Conseil privé de la Reine en décembre dernier, ne fait pas l’unanimité auprès des enseignants des collèges catholiques.
“C’est la formule la moins mauvaise que nous avons trouvée. Tous les enfants seront ainsi sur un pied d’égalité. S’il y a d’autres personnes qui ont une meilleure formule, qu’elles viennent nous voir”, réplique le père Hervé de St Pern, le directeur du Bureau de l’Éducation Catholique (BEC).
Les enseignants des collèges catholiques ne l’entendent pas de cette oreille. “Nous sommes contre cette formule. La performance de nos enfants ne peut pas être jugée à travers un tirage au sort”, avons-nous appris du syndicat des enseignants des collèges catholiques.
Le président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU), Suttyhudeo Tengur, trouve pour sa part que si la formule du tirage au sort est adoptée, cela “représentera une insulte à l’intelligence de l’enfant mauricien”.
Selon Hervé de St Pern, il est trop tôt pour dire comment la nouvelle formule va être appliquée. Une rencontre est prévue demain entre les syndicats des collèges catholiques et le BEC. C’est à la fin de mai que l’Église présentera ses nouvelles spécificités à l’État.