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Découvrir une langue, une opportunité

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C’est en chantant que les filles découvrent la langue espagnole au collège Notre-Dame. Amanda Naraidoo-Face est en compagnie de ses élèves

L’apprentissage d’une langue étrangère: une opportunité, un pas vers l’autre et une ouverture sur le monde. C’est ce que nous ont dit les filles du collège Notre-Dame à Curepipe, enthousiasmées par leur cours d’espagnol. L’espagnol comme matière d’activité, l’espagnol comme moyen de communication. Depuis quatre ans, elles s’appliquent et découvrent cette nouvelle langue.

Outre quelques institutions privées à Maurice, ils sont peu nombreux les établissements secondaires de l’île à offrir des classes de langues étrangères à leurs élèves. 5-Plus s’est rendu la semaine dernière au collège Notre-Dame où l’espagnol est enseigné comme une matière d’activité. Pour les filles de ce collège, ces cours d’espagnol sont une ouverture sur le monde, la découverte d’une différente culture.

Toute une classe qui chante. On tend l’oreille. Cette langue nous est inconnue. Des prononciations, des “O” et des “A”, c’est une classe de langue. L’heure est à l’apprentissage de l’espagnol au collège Notre-Dame. Certaines s’adonnent au jeu d’échecs et d’autres aux sports. Mais dans cette salle de classe tout est différent. “Buenos Dias”, nous dit Angela, une étudiante de Form III. C’est une salle où l’on apprend l’espagnol. Elle est très animée. “Oui, on chante. La méthode d’apprentissage de l’espagnol se fait beaucoup à travers le chant”, nous dit Amanda Naraidoo-Face, l’enseignante. De l’articulation, des mots qui sortent de dix bouches. Tout de suite après, on enchaîne avec des phrases. Les filles écoutent leur enseignante et répètent. “À trois on y va”, dit Amanda à ses élèves. “Uno, dos, tres” et toute la classe entonne en choeur ‘La bamba’, l’hymne de la classe. “Nous chantons et nous comprenons ce que nous chantons”, nous dit Karen toute souriante. Maîtriser une langue étrangère est pour elle un plus. “C’est une arme que je manipule, un plus que j’ai sur l’autre qui ne connaît pas la langue. Si je rencontre un Espagnol dans la rue, je vais pouvoir lui parler. Les films espagnols n’auront plus de secret pour moi et encore moins les chansons latinos. Maintenant, je comprends, je maîtrise un peu cette langue et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin”, ajoute Angela.

L’année prochaine l’espagnol comme sujet d’étude

Au collège Notre-Dame, c’est grâce à l’initiative de l’administration que les filles de cet établissement peuvent, depuis quelques années déjà, suivre des classes d’espagnol et elles arrivent à se familiariser avec cette langue. “Pour l’instant, ce ne sont que les filles de la Forms I à III qui suivent ces cours à travers des classes d’activité. Ce n’est que l’année prochaine que l’espagnol va devenir une matière à part entière; nous préparerons les filles qui prendront ce sujet au niveau du SC et du HSC”, nous dit Amanda Naraidoo-Face. C’est avec excitation et une grande volonté qu’Angela Letendrie, Karen Dilmohamed, Belinda Moraghen, Karen Surju et Daniella Parianen, toutes âgées entre 13 et 15 ans, se sont aventurées à apprendre l’espagnol. Pour elles, l’idéal serait d’introduire les langues étrangères à l’école primaire. “L’introduction d’une langue étrangère, comme l’espagnol, à l’école primaire ne pourra être que bénéfique. Plus on commence l’apprentissage d’une langue tôt, plus on aura l’opportunité de la maîtriser facilement”, nous dit Karen Dilmohamed, étudiante en Form II. Ces derniers temps, beaucoup de personnes se sont prononcées en faveur de l’introduction de langues étrangères dans le programme scolaire du primaire. Interrogé sur cette éventualité, le ministre de l’Éducation, Steven Obeegadoo, nous a fait la déclaration suivante: “Nous n’avons pas les moyens de le faire au primaire . Pour l’instant, je vais laisser le temps au temps”.

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Clifford Maniacara sur la nouvelle formule du CPE

“Nous remercions le gouvernement qui reconnaît que nous avions raison”, dit-il

Pour le président de la Fédération des PTA des écoles catholiques primaires, Clifford Maniacara, la nouvelle formule ‘4 best out of 5/6 subjects’ que propose le gouvernement est juste. “Nous remercions le gouvernement qui vient reconnaître que nous avions raison”, dit-il.

Clifford Maniacara soutient que son association était le premier à crier haut et fort que l’ancienne formule ‘5 best out of 6’ était injuste. “Le gouvernement maintenant vient reconnaître cette injustice qu’il y avait avec l’ancienne formule. Même Tengur est d’accord. Nous les remercions et saluons leur courage et ils viennent en même temps approuver notre démarche et nous donner raison”, dit-il. Il fait aussi ressortir que le gouvernement n’avait pas convoqué son association lors de l’annonce de cette nouvelle formule. “C’est une victoire. C’est la victoire des enfants mauriciens car cette formule est dans leur intérêt. Nous l’acceptons à moyen terme pour débloquer la situation et notre combat continue pour avoir l’égalité des chances pour tous les enfants mauriciens. Il y a une injustice envers les enfants qui ont choisi le mandarin et l’arabe. Nous avons écrit au PM et au ministre de l’Éducation. Nous attendons un rendez-vous”, dit-il. L’association continue son pèlerinage à travers l’île.

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Suite aux plaintes du ROC et du couple Tsang Man Kin

Suttyhudeo Tengur loge une plainte comme ‘3rd party’

Le président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU), Suttyhudeo Tengur, défend et soutient que la nouvelle formule du CPE est “une formule qui satisfait à la fois le critère légal et le critère pédagogique”. Suite aux plaintes logées en Cour par le Rassemblement des Organisations Créoles (ROC) et du couple Tsang Mang Kin pour contester les langues orientales au CPE, le syndicaliste annonce qu’il va loger une plainte en Cour suprême comme ‘3rd party’ pour défendre les langues orientales. Il a annoncé cela lors d’une conférence de presse, vendredi dernier. Le syndicaliste se dit tout à fait prêt à rencontrer toute personne qui désire avoir une explication sur la nouvelle formule. “Je suis ouvert à toutes discussions”, dit-il. “Il y certaines personnes qui utilisent des arguments farfelus pour contester cette nouvelle formule”, ajoute-t-il. En détaillant les critères de ‘certification’ et la calculation du ‘grading’, Suttyhudeo Tengur a expliqué que ce sont deux procédés distincts, l’un pour un certificat et l’autre pour avoir accès au secondaire. “C’est faux de dire que certains sujets vont être dévalorisés suite à cette formule”, dit-il. Suttyhudeo Tengur a aussi souligné que “c’est la première fois dans l’histoire de l’éducation à Maurice que les langues orientales seront considérées sur un pied d’égalité avec l’anglais , le français et les mathématiques” .

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Alors que Steven Obeegadoo annonce la “fin de la guerre des langues”

Les Tsang Mang Kin maintiennent la plainte qu’ils ont logée en Cour concernant les LO

La semaine dernière, une nouvelle plainte est venue s’ajouter au débat sur les langues orientales. La nouvelle formule que propose le gouvernement laisse présager un possible apaisement autour de ce sujet qui a pendant longtemps miné le système de l’éducation. Le ministre de l’Éducation affirme que “la guerre des langues est finie” (Voir interview en page 15) mais Jacques et Christine Tsang Mang Kin persistent et signent. Ils maintiennent la plainte qu’ils ont logée en Cour. L’affaire sera entendue le 27 mai prochain.

Leur motivation ? “On demande la parité pour tous les enfants. Que tous fassent les mêmes sujets, que tous fassent le même nombre de sujets. Certains ne peuvent pas faire cinq matières alors que d’autres en étudient six”, nous dit Jacques Tsang Man Kin. Le couple habitant Quatre-Bornes a logé cette plainte au nom de leur fils Matthew, étudiant à l’école primaire Notre Dame des Victoires RCA à Rose-Hill. “Notre fils n’a pas les conditions d’enseignement adéquates”, nous dit Jacques Tsang Man Kin,avocat de profession. La plainte fait état du manque d’enseignants de mandarin à l’école que fréquente leur fils Matthew pendant tout le troisième trimestre en 2003.

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