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La méfiance au collège La Confiance

L’atmosphère est des plus tendues au collège La Confiance, à Beau-Bassin, en ce moment. Selon un groupe d’enseignants, “indignés” par ce qui se passe au sein de l’établissement, un sentiment de conflit perdure au collège depuis déjà trois années, soit depuis l’installation de la nouvelle direction. Lysie Ribot, la présidente du syndicat des enseignants des collèges catholiques, déclare qu’un tel état de choses existe et déclare suivre la situation de près.

Selon plusieurs enseignants de ce collège, qui, pour des raisons évidentes, parlent sous le couvert de l’anonymat, la famille du collège La Confiance  n’est plus ce qu’elle était. Il y a une absence de communication, une atmosphère de terreur, un manque de motivation et de consultation. Bref, ils sont révoltés. “La direction actuelle a instauré une politique de dictature au collège. Les enseignants comme les élèves ont à subir son humeur. Elle prend des décisions sans consulter les enseignants et change l’habitude du collège”, nous dit un enseignant du collège. Plus d’assemblée du matin, “étonnant pour un collège confessionnel”, nous dit un autre enseignant, plus d’accès à la salle informatique, des instruments de musique mis au placard, des difficultés pour avoir des permissions de sortie ou d’absence pour les enseignants, la cantine  qui demeure fermée et le non-respect de l’engagement qui lie les collèges confessionnels et un “projet éducatif” sont, entre autres, les griefs  que formulent ces enseignants contre la direction actuelle.  “Nous n’avons rien contre la direction, mais c’est sa façon de faire qui nous démotive”, clame un chef de département. “Si elle avait instauré un climat plus approprié, dans le dialogue, nous n’en serions pas là. Trop, c’est trop ! On veut qu’elle cesse avec ses pratiques”, dénonce un enseignant. Selon le groupe d’enseignants, depuis que la situation est ainsi, ils ont tout fait pour que les choses changent. Ainsi, ils ont fait part de leurs craintes et de leurs griefs, à travers une correspondance à la Secondary and Preparatory School Teachers and other Staff Union (SPSTSU), à la Roman Catholic Secondary School Union (RCSSU), deux syndicats qui s’occupent du bien-être des employés des collèges confessionnels ainsi qu’au diocèse de Port-Louis. “We, members of the staff of College La Confiance, are very worried as to the way events have been taking place since the 2nd semester of 2002. We can no longer find our landmarks(..)”, fait état la lettre en date du 10 février 2003.
Selon eux, malgré le temps qui s’est écoulé et les différentes rencontres entre les syndicats, auxquelles a participé  Hervé de St Pern du BEC, et l’administration du collège, rien n’a changé. Hervé de St Pern confirme : “Je suis au courant des doléances qui ont été faites l’année dernière, mais je ne suis pas au courant du fait qu’il se passe quelque chose actuellement. Je n’ai pas reçu de doléances cette année-ci; donc, je n’ai pas de commentaire à faire. Je vais me renseigner et voir s’il y a un problème. Je vais suivre la situation.” Sollicité également pour le même sujet, Lysie Ribot, la présidente  du mouvement syndical SPSTSU, nous a fait la déclaration suivante: “Cet état de choses existe. On suit l’affaire de près depuis longtemps. On est en train de s’en occuper”.
Pour sa part, Gilberte Chung du RCSSU, nous a dit: “Depuis février de l’année dernière, on a été mis au courant de l’affaire et il y a eu des rencontres. L’affaire a été suivie et, depuis, la situation s’est calmée”.  Nous nous sommes rendus aussi au collège La Confiance pour avoir la version des faits de la directrice  mais celle-ci nous a dit ne pas vouloir faire de déclaration. “Tout ce que je vous ai dit ne peut être utilisé comme une déclaration”, nous a-t-elle dit en ne manquant pas d’inscrire dans son cahier toutes nos questions. Donc, nous nous sommes abstenus de rapporter ce qu’elle nous a dit.

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