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“Nous voulons aider à trouver un terrain d’entente sans que les intérêts d’aucun enfant ne soient lésés”, dit-elle

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Les pères Patrick Fabien et Henri Arthé, Lindsay Morvan et les autres membres de la nouvelle plate-forme

Les langues orientales, encore et toujours. Une nouvelle organisation vient de se joindre aux débats autour de la comptabilisation des points obtenus en langues orientales aux examens du CPE. C’est maintenant au tour de la ‘Plate forme pour la comptabilisation des langues orientales en CPE sans injustice’, regroupant sept prêtres catholiques, de faire entendre leurs voix. “Nous voulons aider à trouver un terrain d’entente sans que les intérêts d’aucun enfant ne soient lésés”, disent-ils.

Les membres de cette plate-forme, décrivent celle-ci comme “un mouvement regroupant des chrétiens diversement engagés auprès des démunis, en particulier les créoles, chez qui ils sentent un profond désarroi actuellement”. Le mouvement  se compose des pères Patrick Fabien, Roger Cerveaux, Alex Macca, Henri Arthé (Il s’est exprimé en urdu au début de la rencontre-Voir autre texte en page 14), Pierre Piat, Gérard Mongelard, Alain Romaine, Denis Grandport de la Fédération des Associations des Parents-Élèves des Écoles Catholiques (FAPEC-secondaire), d’Edwige Duhkhie et Linsay Morvan du MPRB, de Jean-Yves Violette de l’Union pour le Progrès et de quatre autres organisations qui se sont regroupées pour la même cause: “Pour les langues orientales, contre sa formule d’application”.
“La comptabilisation des  points obtenus en langues orientales n’est que justice rendue envers tout enfant qui, sans pression aucune, a étudié une langue orientale pendant six années “, soutiennent les membres de cette plate-forme. Le mouvement qui sollicite une rencontre avec le Premier ministre, Paul Bérenger, le vice-PM, Pravind Jugnauth, et le ministre de l’Éducation, présente trois propositions à être appliquées pour les examens du CPE 2004 . Ils ont aussi adressé une lettre au gouvernement. Ainsi ils proposent que les parents eux-mêmes choisissent cinq matières à être comptabilisées pour les besoins de la sélection dans les collèges. Ils proposent aussi  que les points obtenus aux examens du CPE soient comptabilisés sur quatre matières, les trois matières principales (anglais, français et maths) et une meilleure matière subsidiaire. “Ceux qui ne font pas une langue orientale auront deux matières subsidiaires, ceux qui font une langue orientale en auront trois”, a expliqué Jean-Claude Jance, du mouvement Cité Riambel. Le mouvement propose aussi au gouvernement de considérer les mathématiques et l’anglais comme deux matières principales et ensuite de retenir les deux meilleurs résultats sur les trois subsidiaires pour ceux qui ne font pas une langue orientale et sur quatre pour ceux qui font une langue orientale. Le mouvement propose aussi une matière alternative, le ‘Creative Art’ pour ceux qui ne font pas une langue orientale. “Cette matière est enseignée actuellement dans les écoles. Tous l’ont fait en cinquième et jusqu’à ce jour en sixième”, a précisé Jean-Claude Jance. Prenant la parole, le père Patrick Fabien souligne qu’il y a eu contradiction dans ce que le gouvernement a convenu, faisant allusion au manifeste électoral de 2000 qui stipule : “Les langues orientales seront prises en compte dans le Grade System, tout en assurant que les intérêts  d’aucun enfant ne soit lésés, garantissant ainsi l’égalité des chances (pg 16) “.  Selon le père Patrick Fabien, la formule que propose le gouvernement pour la comptabilisation des points obtenus en langues orientales aux examens du CPE va à l’encontre de ce qui avait été dit en 2000. “Il y a injustice dans cette formule : 38% d’élèves qui ne font pas une langue orientale sont pénalisés par cette formule. Le ministre Steven Obeegadoo a lui-même affirmé que 300 élèves seront avantagés avec cette formule. Comment dans un État de droit, on peut venir faire croire à la population que 5=6 “, dit-il. Il a aussi souligné des contradictions dans les documents de la réforme émis en mars 2001. “La formule que propose  le gouvernement  oblige un enfant à faire une langue orientale”, devait-il ajouter. Intervenant aussi au cours de la rencontre, Jean-Yves Violette du mouvement Union pour le Progrès, a fait la déclaration suivante: “On n’a pas voulu rester indifférents à ce problème qui divise le pays actuellement”.  Linsay Morvan  du Mouvement pour le progrès de Roche-Bois, a quant à lui, annoncé des rencontres avec les enseignants de langues orientales, les syndicats impliqués dans le domaine de l’éducation et les PTAs des écoles. “On va organiser des réunions d’explications qui vont ensuite déboucher sur une grande rencontre d’explication avant la fin du deuxième trimestre”, dit-il. Il a aussi fait allusion au manque d’enseignants pour le mandarin. “J’ai un enfant en CPE  qui est victime de cela”, dit-il. Denis Grandport le président de la FAPEC (secondaire) a, lui, fait un appel au premier ministre pour qu’une solution soit trouvée au plus vite. “On qualifie  maintenant Paul Bérenger de père des langues orientales”, a-t-il souligné. Par ailleurs, c’est lors la célébration de la fête nationale, samedi dernier, que l’un des dirigeants de l’Arya Sabha, a  qualifié le Premier ministre Paul Bérenger de “père des langues orientales” après que ce dernier a déclaré que “la comptabilisation et la reconnaissance des langues orientales est un moment solennel”.





Clifford Maniacara boude les “nominés politiques”
Alors qu’il était inscrit sur la liste des signataires de cette nouvelle plate-forme, l’absence de Clifford Maniacara s’est fait remarquer mardi dernier lors de la rencontre de la ‘Pate-forme pour la comptabilisation des langues orientales au CPE-sans injustice’. “Clifford Maniacara  s’est joint à nous pour partager les réflexions sur les débats autour des langues orientales mais il n’est pas avec nous aujourd’hui pour des raisons propres à lui”, a déclaré Linsay Morvan. Interrogé sur le pourquoi de son absence, Clifford Maniacara nous a fait la déclaration suivante : “Je ne pouvais pas y aller sans consulter mon comité. Le comité a refusé que j’y aille car ils estiment que  les gens connaissent mieux Clifford Maniacara et son mouvement qui lutte depuis maintenant deux mois. On se dissocie de cette nouvelle plate-forme et on va continuer nos réunions d’explications comme avant. J’ai participé aux réflexions avec cette nouvelle plateforme. Si jamais on m’invite à une de leurs réunions, je vais y aller  mais seulement s’il n’y a pas de nominés politiques. Cette plateforme se compose de nombreux nominés politiques que je ne citerai pas”. 


Ci-dessous quelques réactions suite à la mise sur pied de cette nouvelle plate-forme:

Le vicaire général, Jean Maurice Labour : “Je les soutiens”
Sollicité pour une déclaration sur les propositions de la nouvelle plate-forme pour la justice au CPE. Le père Jean Maurice Labour nous a fait la déclaration suivante: “ Je les soutiens. Je trouve que c’est une très bonne initiative. Ce qui est fappant c’est que c’est un groupe de catholiques qui est pour les langues orientales. C’est bien et cela ouvre des perspectives”.


Hervé de St Pern, directeur du BEC : “C’est une bonne chose”
Cette nouvelle plate-forme, selon le directeur du Bureau de l’Éducation catholique est une bonne chose. “Ils sont pour la justice pour tous et je les soutiens”, dit-il.


Hanniff Peerun, président de la Government Urdu Teachers Union: “On pourra s’entendre”
Pour Hanniff Peerun, son association est ouvert à toute invitation. “Je pense qu’on pourrait s’entendre. Si on m’invite, j’irai et je trouve important que, tous, nous nous concertons sur un sujet où l’enfant est concerné”.


Suttyhudeo Tengur, président de la GHTU : “Je ne vais pas aller perdre mon temps”
 Sollicité pour une déclaration de ce qu’il pense des propositions de la nouvelle plate-forme et sur l’éventualité d’une rencontre, Suttyhudeo Tengur, nous a fait la déclaration suivante:  “Ce n’est pas maintenant à la veille des exmens qu’on va se rencontrer pour débattre d’une décision qui avait été annoncée depuis 2001. Le débat est déjà clos. Je ne vais pas aller perdre mon temps sur un sujet qui a bien des fois été discuté”.






Suttyhudeo Tengur à Lallmatie : “Objectif atteint”
Le début de pèlerinage du président de la Government Hindi Teachers’ Union (GHTU) a débuté dimanche dernier à Lallmatie et selon lui son “objectif a été atteint”. “Selon mes estimations il y a eu environ  500 personnes. Mon objectif a été atteint”, dit-il.  Une marche avait eu lieu à travers les rues du village et le syndicaliste a distribué aux responsables de chaque famille “les huit résolutions pour contrer les injustices dans l’éducation” préparé par la GHTU. Le syndicaliste a demandé aux responsables de famille de remettre  ces “résolutions” à leur représentant à l’Assemblée nationale. Une autre rencontre du syndicaliste a eu lieu hier à Pamplemousses et une prochaine “descente sur le terrain” se fera le 28 mars à Rivière-du-poste.

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