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Le père Henri Arthé, prêtre catholique, aime bien s’exprimer en urdu

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Le père Henri Arthé

À l’heure où une nouvelle ‘Plateforme pour la comptabilisation des points des langues orientales aux examens du CPE- Sans injustice’ a vu le jour, l’un des intervenants de cette plateforme s’est adressé à la presse en urdu.

Le sujet de la rencontre : Les langues orientales, sujet d’actualités ces dernières semaines. Le père Henri Arthé a étonné plus d’un. Avec un petit accent particulier, il a parlé urdu avec une aisance incroyable. Explication : le prêtre a exercé son sacerdoce durant huit ans au Pakistan.


À la fin de son allocution, il a expliqué qu’il a voulu s’exprimer dans cette langue, l’urdu, pour démontrer que la démarche du mouvement dont il fait partie n’est pas contre les langues orientales. “Nous voulons éviter à notre pays de vivre la crise  actuelle afin de trouver un chemin de justice pour tous les enfants. Nous  sommes uniquement contre la formule que propose le gouvernement”, a-t-il dit. Pour le curé de la paroisse de Ste-Croix, il ne faut pas prendre mal le fait qu’un prêtre catholique s’exprime en urdu. “M’exprimer dans une langue orientale, la langue urdu, c’est surtout faire une approche, un pas vers l’autre communauté, une différente culture, transcender les barrières et favoriser le mélange des traditions. C’est peut-être la richesse culturelle de Maurice qui a causé ce déclic en moi lorsque j’étais plus jeune  et que je commençais  ma formation pour devenir prêtre. Maurice est peuplée de diverses communautés, nous nous cotôyons tous et depuis très jeunes, nous sommes exposés à cela. Je pense que cette envie m’habitait depuis enfant mais c’est lorsque je me suis  retrouvé loin de mon pays pour aller suivre ma formation de prêtre en Suisse que le désir est devenu plus fort. Je me suis intéressé de  très près à l’hindouisme”, nous a dit le prêtre.  Le père Henri Arthé se souvient de cette période de sa vie où il a fait le choix d’apprendre une langue orientale, ce choix qu’il dit ne pas regretter. “Cela m’a enrichi et j’aime bien m’exprimer dans cette langue. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je m’exprime en public dans cette langue. Il y a deux ans de cela, j’ai chanté un chant en urdu lors d’un des rassemblements du père Grégoire”, a-t-il ajouté.

Il a raconté une petite anecdocte. “Je m’étais une fois rendu à une cérémonie et je m’étais habillé en oriental. J’ai commencé à parler en urdu et les gens croyaient que j’appartenais à la communauté musulmane. Il a ajouté “Par ailleurs, il y a aussi des gens qui ne comprennent pas cela. Ils ne comprennent pas comment une personne d’une autre origine puisse s’intéresser à une culture différente de la sienne.  Je considère que ce n’est pas de leur faute. Cette mentalité n’est que l’héritage du cloisonnement des cultures dans l’histoire de Maurice. Je les comprends”. Le père Henri Arthé souhaite que les petits Mauriciens se familiarisent avec une langue étrangère, une langue orientale, mais ajoute que cela dépend de leur volonté. “Il faut arriver à changer la mentalité à Maurice, comme je l’ai déjà dit, connaître la langue de son prochain, c’est partager sa culture”.


L’approche avec l’urdu
Nous racontant comment il est venu à découvrir la langue urdu, le père  Arthé remonte à quelques années dans sa jeunesse. “Une langue est toujours liée à une culture et c’est cela qui m’a fasciné”, nous a-t-il dit. “Pendant ma jeunesse, dans le village de Pont Praslin où j’habitais, j’ai pendant longtemps côtoyé des amis hindous qui partageaient avec moi leur culture”, a-t-il expliqué. Mais, le vrai apprentissage du père Arthé remonte aux années 90. “C’est lorsque j’ai décidé de me faire prêtre que tout a commencé. Je me suis rendu en Suisse pour suivre une formation en vue de devenir prêtre. Là, loin de mon pays, loin de cette culture indienne que j’ai pendant longtemps côtoyée à Maurice, j’ai décidé de me lancer et de me mettre à l’hindouisme. J’ai commencé à étudier le Bhagavat Gita, le sanscrit. C’était un désir personnel”, nous a-t-il raconté. Sa présence au Pakistan a aussi contribué à “l’enrichir personnellement et à le faire mieux découvrir d’autres cultures”.  Depuis, le père Henri Arthé maîtrise plus au moins bien et comprend la langue urdue ainsi que plusieurs dialectes indiens. “J’aime bien m’exprimer dans ces langues”, dit-il. ( Voir texte sur la nouvelle ‘Plate-forme pour la comptabilisation des points en langues orientales au  CPE - sans injustice)

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