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Peut-être une source de motivation pour ces écoles

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La paroisse de Grand-Gaube a été la première à accueillir la première école ZEP. Sur la photo, les élèves de l’école Jean Éon RCA

En ce moment, le critère social que l’État propose à L’Église catholique pour remplacer le recrutement sur une base religieuse fait beaucoup parler de lui. Ce critère social concerne un recrutement qui favoriserait les meilleurs élèves des écoles qui se trouvent dans des Zones d’Éducation Prioritaire (ZEP). Nous nous sommes rendu dans une de ces écoles qu’on appelle école ZEP pour rencontrer ces élèves qui sont au centre de la proposition de l’État à l’Église catholique.

Jeudi dernier, à l’école ZEP de Pointe-aux-Piments, les 537 élèves de cette institution avaient été choisis pour être les témoins d’un accord signé entre l’Unesco et le ministère de l’Éducation pour un projet visant à combattre l’échec scolaire. Pour les élèves de cet établissement de la ZEP, “c’est un encouragement pour démontrer qu’on va nous prendre en main”.  Cette école qui a 14 salles de classe a un taux d’échec de 78.4 %. C’est un jour après l’arrivée du jugement écrit sur les 50% des places réservées dans les collèges catholiques que le Premier ministre, Paul Bérenger, avait fait la proposition suivante aux autorités catholiques. “Je propose aux autorités catholiques de remplacer le critère religieux pour ses admissions par le critère social tout en accordant la priorité aux meilleurs élèves des écoles ZEP”, avait-il dit. Les élèves de cette école sont conscients que leur école est différente des autres. “On nous appelle école ZEP car il y a un fort taux d’échec dans notre école”, nous dit Reaz Simrick, 12 ans, qui refait son CPE après avoir échoué une première fois. “Je suis tout à fait conscient d’avoir mal travaillé et je sais que c’est ma dernière chance à l’école primaire”, nous dit ce jeune garçon qui habite dans les environs de Pointe-aux-Piments.  Le fait d’avoir été témoin de la signature d’un accord visant à combattre l’échec scolaire, d’avoir reçu la semaine dernière le ministre de l’Éducation et le directeur de l’Unesco, Koïchiro Matsuura, redonne espoir à ces petits enfants qui ne demandent qu’à réussir mais qui, à cause de divers problèmes, échouent.”Le ministre est venu dans notre école et maintenant cela nous donne envie de nous appliquer et de  réussir aux examens”, nous dit Jenny Douce, 12 ans, en deuxième année du CPE et qui a également mal travaillé l’année dernière.


Les élèves
Nous avons interrogé les élèves de cette école sur les débats sur l’éducation qui sont d’actualité en ce moment, entre autres, sur le critère social que l’État a proposé à l’Église catholique pour son mode de recrutement. “Ce sera ainsi une occasion pour nous d’aller dans de bons collèges et aussi nous nous sentirons plus motivés comme les élèves des écoles primaires qui ne sont pas classées ZEP”, nous dit Alexandre Figaro, 10 ans et qui est en 4ème. Vishnudut Ramyead, l’assistant maître d’école, est aussi très intéressé par cette proposition. “Le critère social en favorisant les meilleurs élèves des écoles ZEP, est une bonne idée et j’espère que la proposition sera bien étudiée et  sera appliquée bientôt. Ces enfants ont besoin de motivations “, nous dit-il. Rajesh Soobhug, un parent d’élève, se dit aussi très motivé par la proposition de critère social. “Nos enfants seront alors plus considérés”,  dit-il. Une enseignante de la Std II de l’école, nous a aussi fait part de son opinion sur l’éventualité que l’Église envisage d’introduire le critère social comme mode de recrutement. “Il faut attendre pour voir”, nous dit-elle.





Le projet ZEP
Depuis septembre 2000, le gouvernement s’est engagé dans le projet ZEP qui vise à donner priorité et une plus grande attention aux enfants en difficulté scolaire. Le projet ZEP a aussi pour but de suivre l’enfant non seulement dans son milieu scolaire mais aussi l’accompagner dans son milieu familial et social. Il y a 30 écoles primaires (27 à Maurice, 1 à Rodrigues et 2 à Agalega)  classées ZEP et dont le taux de réussite n’a pas dépassé les 40% aux examens de CPE au cours des cinq dernières années.

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