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Steven Obeegadoo tente de rassurer

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Steven Obeegadoo

Lors de son intervention à la télévision, mercredi dernier, Steven Obeegadoo a tenu à préciser que la décision d’introduire les langues orientales aux examens du CPE cette année est une décision pédagogique. “Il ne peut avoir de traitement différent entre les matières à l’école. Les langues orientales doivent comme les autres matières être considérées pour le grade aggregate comme pour le grading”, a-t-il dit.

Le ministre de l’Éducation a ainsi précisé qu’il n’y a pas d’injustice dans le fait d’introduire les langues orientales pour être comptabilisées pour le grade aggregate. Steven Obeegadoo a aussi fait savoir qu’étudier les langues orientales “n’est pas une obligation mais une opportunité pour tous les enfants de connaître une langue”. Il a expliqué qu’autant d’heures de classe sont consacrées aux langues orientales  qu’aux matières comme l’anglais, les sciences ou les mathématiques, “il est donc normal de donner le même statut aux langues orientales à l’école”.
Steven Obeegadoo a aussi démenti le fait que les élèves qui étudient une langue orientale sont avantagés par rapport à ceux qui n’étudient pas de langues orientales. “La possibilité que les langues orientales donnent un avantage aux étudiants qui les font par rapport à ceux qui ne les étudient pas est bien limités. Si cette possibilité était de 4% en 1995 , elle peut maintenant tourner autour de 1/2 % ou de 1/4%”, a-t-il précisé. Se basant sur des statistiques du Mauritius Examinations Syndicate, Steven Obeegadoo a souligné que la majorité des élèves qui ont un A dans une langue orientale ont généralement un A dans les autres matières, réagissant à un cas de figure où un élève a 20 unités aux examens du CPE (5 matières sans une langue orientale X 4, l’élève ayant eu 5 B = 20 unités) face à un autre élève qui en plus de 5 B dans ses 5 matières obligatoires (3 matières principales + 2 subsidiaires + une langue orientale optionnelle où il a un A) obtient pour sa part 21 unités 5 + (4 X 4 = 21 unités). Il a aussi fait part que les 558 places qui étaient réservées aux meilleurs élèves en langues orientales sont maintenant abolies. “Pour qu’il y ait une injustice il faudrait que plus de 558 enfants puissent obtenir de tels points”, a-t-il ajouté. À ceux qui affirment qu’il faut donner une matière alternative aux élèves qui ne font pas une langue orientale, Steven Obeegadoo a répondu qu’il n’y avait pas lieu d’offrir une matière alternative. “Les matières que proposent certains en alternative ne peuvent êtres considérés. Ce sont des sujets qui doivent être étudiés par tout le monde”, a précisé Steven Obeegadoo. Il a aussi annoncé que le recrutememt des professeurs de langues orientales se poursuit et se fait en Malaisie ou  encore en Chine pour pallier le manque d’enseignants pour le mandarin et l’arabe dans certaines écoles. Le ministre parlant de ceux qui contestent la comptabilsation des langues orientales aux examens du CPE, devait déclarer:  “Qu’il serait mieux que la question soit débattue en Cour”.





Le créole, médium d’enseignement “dans un avenir proche”
Sur l’éventualité d’introduire la langue créole à l’école, Steven Obeegadoo a souligné lors de son intervention télévisée que “la langue créole mauricien” est la langue maternelle que la majorité des enfants parlent à Maurice et que c’est pour cela que le gouvernement pense à l’introduire “dans un avenir proche” comme un médium d’enseignement. “C’est clair que ce langage mauricien doit être introduit comme un sujet pour tous les Mauriciens et qu’il ne pourra pas faire l’objet d’un choix ou encore faire contrepoids aux langues orientales. Dans les documents de réforme, le gouvernement invite les écoles préscolaires à considérer les langues maternelles pour faciliter l’apprentissage des enfants”, dit-il.





Ci-dessous quelques réactions suite à l’émission de Steven Obeegadoo, mercredi soir:
Suttyhudeo Tengur de la GHTU:
“Il paraissait convaincant”
Pour le syndicaliste Suttyhudeo Tengur, Steven Obeegadoo aurait dû s’entourer des officiers du ministère de l’Éducation,  du Mauritius Examination Syndicate ou encore du Mauritius Institute of Education pour fournir plus d’informations. “Il paraisait convaincant mais s’il était accompagné de ses conseillers pour fournir des informations, il aurait été plus crédible. Le ministre de l’Éducation n’a fait qu’un exercice de relations publiques”, nous dit le syndicaliste. Concernant les démarches de la FAPEC (primaire) d’aller en Cour pour contester la comptabilisation des points obtenus en langues orientales, Suttyhudeo Tengur nous fait part qu’il va aussi loger une action en Cour comme ‘3rd party’.


Clifford Maniacara de la FAPEC (primaire):
“Cette émission n’était que mensonge”
Cinq personnes de la Fédération des Associations des Parents-Élèves des Écoles Catholiques (FAPEC) ont manifesté mercredi dernier devant la MBC, le jour où l’émission d’explication de Steven Obeegadoo était prévue. “C’était une manifestation pacifique pour contester le fait de n’avoir pas était invité  sur le plateau de la MBC pour participer à l’émission. Nous voulions que Steven Obeegadoo répondît à nos questions face à la caméra”, nous dit Clifford Maniacara. “Cette émission n’était que mensonge. Les zones d’ombre autour de la comptabilisation des points en langues orientales et l’injustice que cela représente n’ont pas été abordés. Nous comptons visionner une cassette de cette émission la semaine prochaine lors d’une conférence de presse où, point par point, nous allons démontrer comment Steven Obeegadoo n’a pas dit la vérité. Nous demanderons aussi sa démission”, ajoute-t-il. Le président de la FAPEC (primaire) nous déclare aussi que d’ici deux semaines tout sera prêt pour loger une plainte en Cour. “Nous sommes encore en négociation avec nos avoués et nous considérons encore les cas des parents qui vont loger une plainte en Cour”, nous dit Clifford Maniacara. Entre-temps, les réunions de la FAPEC se poursuivent. Lundi dernier, la fédération était à Roche-Bois, mardi à Bel-Air et jeudi dernier à Surinam. “La FAPEC (primaire) s’est réunie hier pour décider où vont avoir lieu les prochaines réunions. Malgré le temps de carême, les réunions vont continuer mais traitons seulement de l’aspect pédagogique de ce problème. Ni le père Henri Souchon en tant qu’homme religieux ni Jean-Pierre Maurice de la plate-forme de l’Unité des Créoles ne prendront désormais la parole”, nous dit Clifford Maniacara.


Le père Hervé de St Pern, directeur du BEC:
“Ce débat mérite notre attention et une décision au plus vite”
Le directeur du Bureau de l’Éducation Catholique (BEC) nous déclare qu’il n’a pas pu suivre l’émission mais qu’il en a eu des échos. “Ce débat mérite notre attention et une décision au plus vite. C’est au gouvernement de décider d’une justice pour tous et pour l’unité du pays”, nous dit-il. Nous donnant son opinion sur le débat autour des langues orientales, il nous a dit que la comparaison entre le CPE et le SC ne peut se faire. “Il faut bien dissocier ces deux examens”, dit-il.


La FAPEC ne l’invitera plus à prendre la parole lors de ses réunions Souchon out
“Leur façon de faire est curieuse”, dit-il
Clifford Maniacara nous a déclaré que le père Henri Souchon ne sera plus invité à prendre la parole lors des réunions de la FAPEC pour ne pas mélanger la religion et l’éducation. Nous avons voulu avoir les commentaires du prêtre. Celui-ci nous a dit ne pas comprendre la façon de faire de la FAPEC.  Il nous a alors fait la déclaration suivante: “Je suis complètement indifférent à ce qu’ils m’invitent ou pas. Leur façon de faire est curieuse car ils m’ont dit de ne plus venir et je ne vais plus y aller . Je ne veux pas me fatiguer à en connaître les raisons. Au départ, c’est eux qui avaient fait appel à moi”, nous dit-il.

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