Suttyhudeo Tengur
Suttyhudeo Tengur, président de la ‘Government Hindi Teachers’ Union’ (GHTU) allègue dans une déposition faite à la station de police de Pope Hennessy, à Port-Louis mardi dernier qu’il a reçu une lettre de menace de mort. “J’ai peur pour ma femme et mes filles, pas pour moi”, dit-il.
Interrogé sur cette déposition, Suttyhudeo Tengur confirme. “J’ai effectivement reçu une lettre anonyme mardi dernier. L’auteur me menace ainsi que ma famille et je suis tout de suite allé faire une déposition à la station de police de Pope Hennessy, à Port-Louis, accompagné de mon avoué, Me Omar Bahemia. J’ai peur pour ma femme et mes filles car elles ont été citées dans cette lettre”, nous dit-il. Une source policière nous confirme que le syndicaliste a effectivement consigné une déposition. La même source nous informe aussi que, depuis, une voiture de police patrouille devant sa résidence à Curepipe, 24h/24, suite à une demande de protection faite par le syndicaliste. Ce fait est contesté par Suttyhudeo Tengur. “Jusqu’à présent, je n’ai vu aucune patrouille devant ma porte”, dit-il.
Selon les indications obtenues, la lettre de menace mise à la poste de Beau-Bassin, et affranchie d’un timbre de Rs 2 fait état des menaces suivantes : “To lavie en danger, to pas pou vive lontan. Nou pou ...difé dans to lacaz. Pas croire to ene mari dans nous pays. Veille lor to la vie, to lacaze, to fam ecque to tifi. Ce tou nou ena pou dire twa. Reflechi bien lor la”. Suttyhudeo Tengur dit ne pas comprendre une telle attitude à son égard. “Je crains que cette lettre affecte ma famille et bouleverse mes filles. Elles sont très jeunes”, dit-il. “Je ne sais pas qui peut bien me vouloir du mal ainsi qu’à ma famille. Je vais continuer à faire mon travail comme d’habitude,” nous dit-il. “Je laisse ma sécurité et celle de ma famille entre les mains de la force policière en qui j’ai entièrement confiance”, nous fait-il part. À la police, on nous a confirmé qu’une enquête était en cours sur cette affaire. Cette enquête sera bientôt confiée à la CID de Beau-Bassin, vu que la lettre a été affranchie dans cette ville.