Sportive, technicienne informatique et maman… Elle a choisi d’être les trois à la fois. Elle s’appelle Valérie Rasé, elle a 27 ans et allie carrière, vie de famille et passion. La jeune femme aime être sur plusieurs fronts car depuis toujours elle fait partie de ceux qui croient que chacun est maître de son destin. «Et ce n’est pas une question de sexe»,précise celle qui dit avoir beaucoup «trase»pour construire sa vie, ce malgré les épreuves.
«Je suis tombée enceinte à 16 ans et j’étais en Form V, confie-t-elle. J’ai eu à faire face très tôt à des responsabilités pour élever ma fille Judith qui a aujourd’hui 11 ans.»Mais ce chamboulement dans sa vie ne l’a pas empêchée de continuer à avancer : «Ce n’est pas parce que j’avais eu un enfant que je devais abandonner mes rêves. J’ai poursuivi mes études tout en élevant mon enfant, et quelques années plus tard, j’ai eu mon deuxième enfant ,Wen-Li, qui a 5 ans depuis hier.»
Tout en s’investissant dans son rôle de mère, Valérie a toujours revendiqué son indépendance. C’est donc en se donnant corps et âme qu’elle est arrivée à terminer ses études : «Je suis maintenant technicienne informatique et je suis en charge du système informatique au Lycée des Mascareignes et à l’École du Centre.»
Si ses filles sont les personnes les plus importantes de sa vie, son travail est aussi un défi qui l’aide à se surpasser tous les jours : «Au tout début de ma carrière, on me disait que c’était un métier d’homme. Mais au fil des années, j’ai pu trouver ma place. Mon job implique, entre autres, que je monte sur des échelles et que je m’occupe de câbles, parfois au plafond. Bien que je sois une femme, j’arrive très bien à être bonne dans ce que je fais.»
Malgré ses nombreux engagements, Valérie, une fervente sportive depuis toujours, a également choisi de cultiver sa passion pour le basket : «J’évolue au sein de l’équipe de Highlands et j’ai d’ailleurs participé à des compétitions inter-îles.»
Tout ce qu’elle fait contribue, dit-elle, à son bonheur : «Je fais ce que j’aime à tous les niveaux. Au boulot, j’aime me donner à fond. À la maison, mes filles contribuent à mon équilibre de femme et quand je suis sur le terrain de basket, je me sens en phase avec moi-même, bien dans mon corps et dans ma tête.»Ce sont autant de raisons qui l’ont poussée à participer à la campagne de l’agence de communication Magna Carta #Jenesuispasqu’unefemme,dans le cadre de la Journée mondiale de la femme qui sera célébrée ce mardi. Car Valérie estime que son parcours traduit bien cela :«Je fais partie de celles qui pensent que les hommes et les femmes sont semblables et moi, quand je regarde ma vie, je suis fière de mes accomplissements et je me sens bien en tant que femme active, en tant que maman, en tant que sportive… en tant que femme.»
Comme Valérie, elles sont nombreuses à se dire qu’elles ne sont pas que des femmes. Virginie Binet Descamps en fait partie. Elle participe aussi à la campagne avec le slogan #Jenesuispasqu’unefemme. Je gère ma boîte.À la tête d’une boîte de production, elle a accepté d’y participer pour revendiquer la place de la femme dans la société mauricienne. «Je suis dans un domaine où il y a beaucoup d’hommes et, bien que je sois une femme à la tête d’une boîte de prod’, les différentes collaborations se passent très bien. Ce n’est pas parce qu’on est femme qu’on n’a pas sa place dans un domaine ou un autre»,nous dit Virginie, confiante que les relations homme-femme dans le milieu des affaires évoluent dans le bon sens.
Si les réalités changent, le message des femmes qui ont répondu présentes à l’appel de l’agence Magna Carta Mauritius reste le même : «Le rôle d’une femme ne se réduit pas à se marier, à s’occuper de la maison et des enfants.»Claudia Lebon, 27 ans, abonde dans ce sens : «Une femme peut non seulement être une épouse et une maman mais aussi une femme active et exceller dans bien des domaines.»
C’est sous le slogan #Jenesuispasqu’unefemme. Je suis une battante et une gagnantequ’elle s’est prêtée au jeu. Formatrice et chargée de formation, la jeune femme a su très tôt qu’elle devait prendre sa vie en main pour ne jamais avoir à dépendre de quelqu’un : «La femme d’aujourd’hui n’a pas besoin d’un homme pour exister. Elle peut être indépendante, avoir une carrière et en même temps une vie de famille épanouie.»Et elle tire ainsi son chapeau à toutes celles qui, chaque jour, jonglent à longueur de journée avec leurs différents rôles : d’épouse, de maman et de femme active…
Le temps d’une campagne
À l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée à travers le monde le 8 mars, une campagne #Jenesuispasqu’unefemme a été lancée pour rendre hommage aux femmes, «pour leurs exploits, leurs accomplissements et leur dévotion».
Selon l’agence de communication Magna Carta Mauritius, à l’initiative du projet en association avec l’ONG Gender Links, la campagne vise à sensibiliser les gens, surtout les jeunes, la nouvelle génération. C’est pourquoi le moyen de diffusion sera les réseaux sociaux. La campagne fera usage des hashtags#Jenesuispasqu’unefemme #NotJustAWoman #PasZisEnnFam et invite les Mauriciennes à utiliser ces hashtagsafin de répandre le message. La campagne verra aussi la participation d’artistes, de femmes d’affaires, sportives, mais aussi de femmes ordinaires qui accomplissent des choses extraordinaires.
essentielle : #êtrefemme
Parce qu’essentielle se conjugue en elles, l’équipe du magazine s’est emparée de la seule et unique Journée internationale de la femme de l’année. Un jour pour un message. La campagne d’essentielle visera à montrer qu’hommes et femmes sont égaux mais n’ont pas à jongler avec les mêmes contraintes. La femme est sur tous les fronts. Elle doit, tout au long de sa journée, de sa vie, être une mère, une travailleuse, une sœur, une amie, une épouse, une amante… Parce qu’elle est complémentaire de l’homme, celui-ci doit comprendre la réalité féminine afin de l’aider à avancer. Pour illustrer l’aspect multitâches du rôle de la femme et ses astreintes, essentielle a sollicité Benoît Girodeau.Ce sportif, éducateur et chanteur mauricien a chaussé des talons et posé avec un bébé dans les bras, un biberon à la main et un sac de travail à ses pieds.
Beyond Communications, une affaire de filles
Ce n’est qu’une coïncidence mais l’agence Beyond Communications se compose essentiellement de filles (10 pour 1 garçon). Pour sa directrice Céline Planel, c’est le témoignage vivant que le business au féminin a encore de beaux jours devant lui.
«Même si c’est par pur hasard que le personnel de l’agence est essentiellement féminin, j’apprécie d’évoluer avec des filles qui aiment, tout comme moi, relever les défis. Nous sommes aussi conscientes que sicela semble aujourd’hui acquis dans notre pays, être une femme n’est pas un statut enviable partout dans le monde. Nous savons que nous avons beaucoup de chance. Alors nous faisons de notre mieux pour être les meilleures dans notre corps de métier et avancer», affirme Céline Planel qui, avec son équipe, célébrera comme il se doit la Journée internationale de la femme.