• Jiu-jitsu Brésilien : Maurice à la conquête du titre mondial
  • Journée mondiale de la lutte contre l’Alzheimer : un pas vers l’inclusion
  • Le récidiviste notoire Poloco arrêté pour blanchiment d’argent
  • Collaboration entre la NSIF et l’école Oasis de Paix : un nouveau départ pour toucher de nouveaux horizons
  • Sortie de route mortelle à Gros-Bois - Jessen Armon : «Mo ti frer Vinessen inn mor dan loto ki li ti fek aste»
  • Jiu-jitsu Brésilien : Richi Beeharry un passionné en quête d’excellence
  • Dukesbridge : «Ansam», une nouvelle belle aventure musicale
  • Le rêve sucré d’Annabelle Fleury
  • Élection présidentielle américaine : «L’espoir» Kamala Harris...
  • Mort «suspecte» du détenu John Mick Martingale : sa famille et ses hommes de loi réclament une enquête approfondie

Élection présidentielle américaine : «L’espoir» Kamala Harris...

Melvin Moothen souligne que l'administration Harris-Walz se concentre sur des initiatives liées aux infrastructures, à l'accès au logement et à l'autonomie, visant à permettre aux individus, surtout les femmes, de faire des choix éclairés.

Donald Trump et Kamala Harris se sont rencontrés pour la première fois sur la scène du débat présidentiel à Philadelphie ce mardi 10 septembre. Pendant 90 minutes enflammées, les adversaires ont défendu leurs idées. Selon des observateurs politiques, la candidate démocrate s’en est mieux sortie que son concurrent...

Comme sur un ring, la tension était palpable. D’un côté : Donald Trump, candidat républicain. De l’autre : Kamala Harris du camp des démocrates. Ils sont tous les deux dans la course à la présidentielle aux États-Unis. Et le temps d'une première confrontation télévisée, Kamala Harris, qui a remplacé Joe Biden au pied levé comme candidate à la Maison-Blanche dans le cadre de ces élections très attendues pour le mois de novembre, la température a grimpé… Car quand le gong a retenti, les deux adversaires, qui avaient préparé leurs munitions, ne se sont pas fait prier pour dégainer leurs armes et ainsi enflammer le débat qui a tenu les USA en haleine ce mardi 10 septembre.

 

Le duel tant attendu s’est ainsi déroulé devant des millions de téléspectateurs pendant 90 minutes, sans public ni notes. Chacun défendant ses idées, ses projets et ses atouts, tout en se lançant des pics, les adversaires ont croisé le fer dans le but de rallier le maximum d’électeurs à leur camp. Et selon des observateurs politiques, il semblerait que Kamala Harris s’en soit mieux sortie et aurait terminé le débat avec un avantage sur Trump, même si le clan républicain avance le contraire. Selon Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’Iris, «la candidate démocrate a su dominer le débat en se montrant offensive face à un Donald Trump acculé au rang d’accusé». Les médias se sont aussi empressés d’analyser l’issue de cette rencontre au sommet. Et à en juger par les titres de certaines chaînes d’information, comme par exemple «Kamala Harris domine Donald Trump lors du premier débat» ou encore «Kamala Harris a prouvé qu’elle pouvait tenir tête à Donald Trump», certains sondages, dont celui réalisé par CNN auprès des téléspectateurs qui souligne que Kamala Harris a obtenu de meilleurs résultats, ainsi que les marchés de paris qui ont dit la même chose, la candidate démocrate semble avoir gagné des points.

 

La vice-présidente Harris et le candidat républicain Donald Trump, qui ne se sont jamais adressé la parole jusque-là, n’y sont pas allés de mainmorte. Elle l’a accusé d’être «la risée» des dirigeants internationaux. Lui l’a qualifiée de «marxiste» et a argué qu’elle ne fait que copier le programme de Joe Biden. Trump a aussi, bien évidemment, parlé de ses sujets de prédilection comme l’immigration et a même accusé les migrants de «manger des chats et des chiens» dans une ville de l’Ohio ; une fake news qui a, pourtant, été démentie. De son côté, Kamala Harris, en fixant bien la caméra comme si elle s’adressait aux Américains en les regardant dans les yeux, a défendu le droit à l’avortement dans tous les États et s’est aussi attardée sur les différents procès et condamnations de Trump.

 

Une nouvelle énergie

 

Depuis que Kamala Harris s’est lancée dans la course à la Maison-Blanche, sa candidature symbolise l’espoir pour de nombreux Américains. Pour certains, la candidate démocrate, très à l’aise et détendue lors du débat de ce mardi, a insufflé une nouvelle énergie à la campagne pour la présidentielle américaine, et contrairement à Donald Trump, qui met l’accent sur le déclin des États-Unis, elle représente la joie et une autre façon de faire. Pour certains de la jeune génération, la candidature de Kamala Harris symbolise la possibilité d’élire la première femme à la tête du pays et aussi le fait qu’elle serait «la deuxième personne de couleur à la Maison-Blanche», sans compter qu’elle serait «une présidente proche de leur génération, qui partage leur vision de l’avenir». Le Mauricien Melvin Moothen, installé aux USA, suit de très près cette course à la présidentielle et particulièrement Kamala Harris.

 

D’ailleurs, il n’a pas manqué de partager son opinion sur la candidate sur la plateforme Community Voices. «It’s Time To Make Herstory», dit-il en parlant de la vice-présidente démocrate. «Tout comme Kamala Harris (outre le fait que nous avons la même date d’anniversaire), je suis également issue d’un héritage sud-asiatique. Mes parents ont immigré aux États-Unis depuis l’île Maurice lorsque j’avais 15 ans afin de bénéficier de meilleures opportunités éducatives et professionnelles ; l’essence même du rêve américain. Ma famille m’a toujours inculqué les valeurs du travail acharné et de l’apprentissage continu, des principes que je m’efforce de respecter. En réfléchissant au  parcours de Kamala Harris et de Tim Walz (le colistier de la vice-présidente démocrate), je reconnais leur fort engagement en faveur du travail et du service public. Leur volonté à servir un objectif qui les dépasse incarne les idéaux auxquels nous devrions aspirer. Kamala Harris envisage une Amérique unifiée et progressiste, dépassant les idéologies dépassées qui ne servent qu’à élever quelques privilégiés. L’administration Harris-Walz se consacre à la promotion d’initiatives en faveur des infrastructures, de l’accès au logement et de l’autonomie personnelle, afin de permettre aux individus, et plus particulièrement aux femmes, de faire des choix éclairés concernant leur vie», souligne notre compatriote qui souhaite bon vent à Kamala Harris. 

 

«Nous discutons depuis longtemps de l’importance de l’égalité et de l’inclusion dans les rôles de direction, non seulement sur le lieu de travail, mais aussi dans notre société. Il est temps d’élever une femme de couleur à la plus haute fonction de notre nation. Je suis impatient de participer à ce moment charnière et de me présenter fièrement en tant qu’Américain en novembre prochain, à l’occasion de l’élection de la première femme noire et sud-asiatique à la présidence des États-Unis. Au cours des 14 dernières années de ma carrière professionnelle, je me suis engagé à diriger des projets d’infrastructure publique à travers le pays, tous destinés à servir nos communautés. Je considère l’administration Harris-Walz comme un partenaire essentiel dans notre poursuite de politiques progressistes qui soutiennent ces initiatives. Je suis fier de soutenir l’équipe Harris et Walz alors que nous travaillons ensemble pour un avenir meilleur. Allons-y madame la présidente ! Nous avons été témoins de l’Histoire, let’s make this HERstory», ajoute Melvin Moothen.

 

Kamala Harris est, de son côté, plus que jamais déterminée. À peine le débat de mardi soir terminé, elle s’est dite prête pour un second. Pendant ce temps, la course à la Maison-Blanche continue de plus belle...