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Jeux paralympiques : cette belle leçon de résilience, d’autonomie et de foi en ses capacités malgré les obstacles

«Les athlètes m’ont impressionné. Ils avaient des handicaps, mais ils étaient capables de faire des choses que je sais pertinemment ne jamais pouvoir faire, moi», nous confie notre compatriote Kris Chedumbrun qui a officié comme volontaire aux Jeux paralympiques.

Les Jeux paralympiques de 2024 à Paris n’ont pas mis en lumière que des compétitions. Ils ont été une ode à une société plus inclusive, où chaque personne, peu importent son handicap et ses conditions, a la possibilité de s’épanouir  et de réaliser ses rêves... 

C’est le récit d’un beau souvenir qui brillera pour longtemps... Une petite parenthèse enchantée faite de compétitions sportives, certes, mais aussi de preuves de courage, de persévérance, de dépassement de soi et de sources de motivation. Car avec les Jeux paralympiques qui ont rythmé la France, mais aussi le monde, du 28 août au 8 septembre, ce sont des para-athlètes de différents pays et de divers horizons qui étaient en pleine lumière en démontrant que les limites physiques ne sont pas un frein...

 

Ils ont fait vibrer. Ils ont arraché des larmes... de bonheur et d’émotions diverses et variées. Ils ont forcé l’admiration et ont été des symboles de détermination. Marqués par l’adversité, ces athlètes, hommes et femmes de tous âges, ont montré que tout le monde, peu importe sa condition, peut aller au bout de ses rêves. Ils ont fait l’honneur et la fierté des personnes en situation de handicap aux quatre coins du monde tout en faisant passer des messages, notamment que le sport peut être un vecteur d’intégration de changement social et d’émancipation et que c’est possible de briser les stéréotypes et d’oeuvrer pour l’égalité des chances... pour tous.

 

Et des exemples de cela pendant les Jeux paralympiques, il y en a eu beaucoup avec des parcours admirables. Souffrant d’un handicap à la naissance, victimes d’un accident ou blessés de guerre, ces para-athlètes ont fait fi de leurs difficultés grâce au sport. Parmi tant d’autres ayant suscité l’admiration, il y a le Brésilien Gabriel Dos Santos Araujo. Né sans bras, avec des jambes atrophiés, le jeune homme de 22 ans, mesurant 1m21, a brillé de mille feux, notamment à la natation, grâce à une technique qui lui a permis de surmonter sa différence.

 

Le Réunionnais Laurent Chardard, victime d’une attaque de requin en 2016, qui lui a fait perdre son bras et sa jambe droites, a aussi démontré que tout était possible en décrochant une médaille de bronze sur le 50m papillon. Le sourire et la belle personnalité d’Aurélie Aubert, qui souffre de paralysie cérébrale depuis la naissance, a peu d’autonomie et a toujours besoin de l’aide et du soutien d’une tierce personne pour les actes de la vie quotidienne, a aussi marqué les esprits en devenant, à 26 ans, la première athlète à avoir décroché une médaille d’or en boccia, une discipline qui s’apparente à la pétanque et qui se joue en intérieur.

 

Des tranches de vie, parmi tellement d’autres – dont celle du Mauricien Yovanni Philippe, qui a ramené une médaille de bronze au pays – qui inspirent, qui touchent et qui viennent prouver que chaque personne, quel que soit son handicap, a la possibilité de s’épanouir. C’est cet aspect des Jeux paralympiques qui a impressionné le Mauricien Krish Chedumbrun, qui, en tant que volontaire, a vécu ces jeux de l’intérieur.

 

«Les athlètes m’ont impressionné. Ils avaient des handicaps, mais ils étaient capables de faire des choses que je sais pertinemment ne jamais pouvoir faire, moi. Ils étaient incroyables ! Ils jouaient au tennis de table en fauteuil roulant ou avec une seule main et un seul pied ; ça m’a fait verser des larmes, tellement j’étais fier d’eux. Je n’oublierai jamais l’entraîneur allemand qui est venu nous offrir un café pour nous remercier, nous les bénévoles, ou le joueur thaïlandais qui m’a offert une épinglette de son pays simplement parce que je l’avais aidé pendant une semaine à rejoindre sa table pour s’entraîner», nous confie notre compatriote, heureux d’avoir été partie prenante de ce grand événement sportif.

 

Le sourire greffé aux lèvres, avec des éclats de joie dans le coeur, il sait qu’il n’oubliera jamais ce qu’il a vécu et ne cache pas avoir savouré avec gourmandise chaque minute de cette expérience, sans oublier toutes les rencontres qui l’ont enrichi, dont celle avec Gabriel Dos Santos Araujo, surprenant par sa personnalité et son humilité. «Paris 2024 restera l’un des meilleurs moments de ma vie ! Au cours des dernières semaines, j’ai vécu quelque chose d’incomparable. Dès que j’ai posé les pieds à Paris, j’ai commencé à vivre des choses incroyables. J’ai été accueilli par Raffick, un chauffeur de taxi mauricien à l’aéroport. Le lendemain, j’avais obtenu mon accréditation et mes uniformes avant de partir pour la formation sur site à l’Arena Sud Paris 4, où j’étais responsable de la zone d’échauffement du para tennis de table. Là-bas, j’ai rencontré des para-athlètes du monde entier et j’ai travaillé avec une équipe formidable dirigée par le champion paralympique Gilles de Labourdonnaye», raconte-t-il avec enthousiasme.

 

Il s’est efforcé de tirer le maximum de cette chance incroyable qui lui était offerte. «J’ai ensuite eu la chance d’assister à plusieurs événements comme le para natation, le para athlétisme au Stade de France, ainsi que le para basket et le para badminton avec mon ami Jess. J’ai même assisté à la finale du 100m T54 en para athlétisme de Noémie Alphonse et de Brandy Perrine aux côtés de toute la délégation mauricienne. Sans oublier que j’ai même touché une médaille d’or», poursuit Krish en revenant sur ce séjour qui a été rythmé par de très beaux moments : «J’ai été sélectionné parmi 15 000 volontaires pour être chef de file de porteur de drapeau pour la cérémonie de clôture, ce qui a suscité en moi de fortes émotions. J’étais le seul Africain sélectionné. Nous avons eu plusieurs répétitions au Stade de France, y compris une répétition de nuit de 23 heures à 6 heures ; une belle expérience !»

 

En sus des rendez-vous sportifs, Kris Chedumbrun, qui, sur invitation de Tony Estanguet, président de Paris 2024, participera ce jeudi 26 septembre à un online farewell avec tous les volontaires des jeux, garde aussi en mémoire la cérémonie de clôture qui a célébré ces héros qui sont des forces de la nature. «Pendant la cérémonie de clôture, comme aucun athlète n’était présent pour le Liban, le pays dont j’étais le chef de file, j’ai assumé les rôles de chef de file et de porte-drapeau. C’était une sensation incroyable de défiler devant 80 000 spectateurs, des millions de téléspectateurs et les athlètes. Après le défilé, nous sommes revenus sur le terrain pour danser avec tous les athlètes et bénévoles. Recevoir une ovation des athlètes et des spectateurs restera à jamais gravé dans ma mémoire. Merci Paris !» conclut-il la tête et le cœur chargés de beaux souvenirs et de belles leçons apprises de ces handisportifs qui ont fait preuve de résilience, et de foi en leurs capacités malgré les obstacles...