L’enquête judiciaire initiée par le Directeur des poursuites publiques pour faire la lumière sur les circonstances troublantes entourant le décès de Pravin Kanakiah s’est poursuivie sur deux jours au tribunal de Souillac durant la semaine écoulée avec l’audition de cinq autres témoins, dont la sœur de la victime qui a délivré un bouleversant témoignage et fait de troublantes révélations.
Il y a des regards qui parlent, des gestes qui expliquent, des mots qui éclairent, dit l’adage. Celui-ci correspond parfaitement à Shirley qui, en ce mercredi 8 janvier, est auditionnée par la magistrate Ameerah Dhunnoo, siégeant au tribunal de Souillac, où se tient une enquête judiciaire sur le décès troublant de son frère cadet, Pravin Kanakiah. Son regard et ses gestes très expressifs ajoutent à son langage verbal pour traduire l’atroce souffrance qui la ronge depuis la mort de son jeune frère, un habitant de Plaine-Magnien, dans des circonstances qui sont toujours floues. Le corps de ce fonctionnaire – il travaillait comme Procurement & Supply Officer à la Government Analyst Division – avait été retrouvé à la Roche-qui-Pleure, le 11 décembre 2020. La thèse avancée par la police à l’époque était le suicide mais la famille a toujours réfuté cette éventualité et clamé qu’il a été tué. D’où l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur ce décès suspect.
Après plusieurs autres témoins, c’est au tour de Shirley d’être entendu. Son cœur et celui des siens n’arrêtent pas de saigner depuis le drame. Une souffrance à laquelle s’est rajoutée, hélas, le décès de la mère de Pravin Kanakiah en octobre 2023. Mais leur quête de justice continue. C’est en larmes que la jeune femme est revenue sur sa relation avec son défunt frère, au tribunal de Souillac, avant de marteler que ce dernier aimait trop la vie qu’il menait pour se donner la mort. Selon elle, Pravin était très proche de sa famille dont il était le cadet. Shirley en est l’aînée et ils ont un plus jeune frère qui est policier. «Nou ti touletan ansam avan. Sakenn inn kontinie so lavi apre mariaz me nou ti res touzour pros. Mo frer ti enn dimounn responsab. Li ti pe pran mo nouvel omwin enn fwa par semenn lor telefonn. Mo ti pe touzour dimann li si li korek ou swa si li ena kit problem. Li ousi li ti pe poz mwa mem kestion sak fwa. Zame li pann koz so bann problem personel ek mwa», a précisé Shirley.
La sœur et le frère se sont vus pour la dernière fois en août 2020. «Li ti invit nou dan so nouvo lakaz dan Plaine-Magnien. Ti ena gran lapriyer laba sa zour-la», a répondu cette habitante de Vacoas à une question de Me Damodarsingh Bissessur, Senior State Counsel. Avant d’ajouter, d’une voix tremblante : «Zame li pann dir mwa sipa li ti ena problem finans. Seki mo kone, li ti pran enn loan ansam ek so madam pou zot ranz zot lakaz.» Son frère et sa belle-sœur avaient vécu pendant un an dans la maison familiale, à Berthaud, Quatre-Bornes, avant de déménager dans leur nouvelle maison. «Li ti deza fini ranz enn lakaz lao lakaz mo mama sizan avan sa. Seki mo rapel li ti pran enn loan ek Mutual Aid pou ranz sa lakaz-la a lepok.»
En larmes
Submergée par l’émotion, elle a poursuivi son témoignage : «Pravin ti bien kontan so zanfan. Li ti enn dimounn ki ti tre down to earth. Li ti bien responsab. Linn pran responsabilite lafami bien zen. Nou ti ankor tipti kan nou papa inn desede. Nou mama ti travay kouma sekirite. Pravin ti travay pandan vakans pou ed lafami. Li ti kouma enn papa dan lakaz. Zame li pann gagn problem ek personn dan landrwa. Tou dimounn ti bien apresie li.» La sœur et le frère se sont parlés pour la dernière fois le 5 décembre 2020. «Nou ti sipoze al fer shopping ansam sis zour apre. Me se so lanterman kinn leve sa zour-la», a confié Shirley, en larmes dans le box des témoins.
Elle a ensuite déclaré avoir appris la disparition de Pravin, le 10 décembre, de Reshmee. «Li ti call mwa vers 11h30. Mo pa ti tro bien sa zour-la. Li ti dir mwa ki linn call mo frer boukou fwa me ki li pa pe reponn. Mo ti dimann mo belser-la si linn gagn problem ek li. Li ti dir mwa non. Monn call li mwa ousi me so telefonn ti out of reach. Plizier fwa monn call li sa zour-la. So tanto mo ti sorti ek lezot fami pou al rod li. So aswar ousi monn call li plizier fwa. Li pa ti fasil ditou. Mo frer pa ti ena okenn rezon pou li swisid li. Li ti enn dimounn ki ti touzour drwat ek responsab. Li ti fek rant dan so nouvo lakaz. Li ti anvi fer enn deziem zanfan. So garson ti gagn 2 zan dan mwa out 2020», a souligné Shirley.
Tourse nu
Lorsque la dépouille de Pravin Kanakiah avait été retrouvée à la Roche-qui-Pleure, le 11 décembre 2020, il était torse-nu, portait un pantalon à la ceinture défaite et avait une seule chaussure au pied. Son épouse avait signalé sa disparition au poste de police de Moka la veille. Après la macabre découverte, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal de la police, avait attribué le décès à une «traumatic subarachnoid haemorrhage» dans son rapport d’autopsie. Toutefois, terriblement bouleversée et troublée par toute cette affaire, Reshmee Kanakiah avait demandé une contre-autopsie. Menée par le Dr Satish Boolell, celle-ci avait également conclu à une hémorragie. Toutefois, balayant la thèse de suicide avancée par la police, la famille du défunt penche toujours pour un acte criminel.
À l’époque, la Major Crime Investigation Team avait consigné la déposition de Shirley Kanakiah. «Zot ti zis pran enn statement ek mwa. Zame zot pann apel mwa apre», a affirmé l’habitante de Vacoas. À un certain moment, Shirley a expliqué que son frère «ti pe swiv lekours kouma enn hobby» tout en précisant qu’il n’était pas «enn gambler». «Li ti pe zwe casually. Li pa ti pe parye gro som larzan», a-t-elle répondu à une question de la magistrate Ameerah Dhunnoo. La Vacoasienne a également précisé qu’elle n'avait plus de contact avec sa belle-soeur, et qu’elle avait les nouvelles de son neveu uniquement par le père et le frère de sa belle-soeur. «Zot dir mwa ki linn al Nouvelle-Zélande. Mo neve ek li. Li ti al travay Luxembourg avan sa», a-t-elle ajouté, la voix nouée par le chagrin.
Les travaux de l’enquête judiciaire se poursuivront le 24 janvier avec l’audition de deux témoins supplémentaires, à savoir Reshmee Kanakiah, et son frère, Outham Appadoo qui habite à Union-Vale, Trois-Boutiques.
Le Dr Bhunnoo, qui avait examiné la dépouille de Kanakiah à l’hôpital de Souillac : «Il portait des blessures et avait une lacération sur le côté gauche de la tête»
Les nombreuses blessures que portrait Pravin Kanakiah ne l’avait pas laissé insensible. Lui, c’est le Dr Goolam Bhunnoo, le Senior Medical and Health Officer qui était en service à l’hôpital de Souillac le 11 décembre 2020, lorsque la police avait débarqué avec la dépouille de Pravin Kanakiah. «He was brought dead», a précisé le Dr Bhunnoo lors de son audition cette semaine. Il a expliqué qu’il avait examiné le corps du fonctionnaire vers midi ce jour-là. «Il portait des blessures et avait une lacération sur le côté gauche de la tête. The body was clean. There was no blood supply due to salted water.» Il n’avait toutefois pas été en mesure de révéler l’heure du décès. C’est la raison pour laquelle il avait référé l’affaire au Police Medical Office», a-t-il répondu suite à une question de Me Bissessur.
L’avocat Deepak Rutnah : «Je ne me souviens pas avoir dit qu’il ne s’agissait pas d’un suicide»
Sa version était très attendue. Pour cause : Dinesh Kumar Khorug, un ancien collègue de Kanakiah, avait déclaré en cour qu’un avocat ami de sa famille, à savoir Deepak Rutnah, avait envoyé un message dans un groupe WhatsApp, dont il était membre avec 45 autres personnes, pour dire qu’il était en possession d’une photo compromettante de Pravin Kanakiah qui éliminerait la thèse de suicide. Il avait souligné qu’il avait ensuite conversé avec l’homme de loi pour en savoir plus, précisant que celui-ci avait toutefois refusé de lui envoyer la photo en question. «Je ne me souviens pas avoir dit qu’il ne s’agissait pas d’un suicide. Si jamais j’ai pu le dire, il s’agit sûrement d’un commentaire basé sur ce que j’ai pu voir à l’époque sur WhatsApp et Facebook», a répliqué l’homme de loi à une question de Me Bissessur lors de son audition cette semaine.
Le Senior State Counsel lui a également adressé des questions sur ses liens avec la famille Kanakiah. «Je ne connaissais pas la victime personnellement. En revanche, je connaissais son épouse. I was given instructions to appear in this case at that time. Je l’avais rencontrée à l’hôpital de Candos en présence du Dr Satish Boolell. Nous avions une rencontre avec le Dr Gungadin ce jour-là. Je venais de parler à Dinesh Kumar Khorug un peu avant. Ce dernier a des liens avec la famille endeuillée. Je ne me souviens plus qui m’avait téléphoné pour me donner des instructions. J’avais posé plusieurs questions au Dr Gungadin. Il avait été très évasif dans ses réponses. C’est la raison pour laquelle la famille a ensuite demandé une contre-autopsie», a précisé Me Rutnah.
Selon ses dires toujours, Pravin Kanakiah avait des «lacerations marks». «J’agissais en tant que legal representative de la famille à ce moment-là. I was told in the evening or the next day that my services are no more needed», a-t-il avancé. Me Bissessur lui a ensuite adressé des questions sur les fameuses photos du cadavre de Kanakiah. «He was half naked. He was on a prone position. J’ai dit qu’il ne s’agissait pas d’un suicide sur de simples spéculations émanant de ce que j’ai vu sur cette affaire sur les réseaux sociaux. It was not an advice. It was a comment if ever I said this. Je ne suis pas un expert pour déterminer s’il s’agit vraiment d’un cas de suicide ou d’un murder case», a souligné Me Rutnah.
Harris, l’époux de Shirley Kanakiah : «Mo pa kone ki sann-la inn touy mo bofrer ek kifer; kapav akoz so travay»
Il était le seul à déposer devant le tribunal de Souillac le 10 janvier. Harris, le beau-frère de Pravin Kanakiah, a lui aussi martelé que ce dernier ne s'était pas donné la mort volontairement. «Mo pa kone ki sann-la inn touy mo bofrer ek kifer; kapav akoz so travay», a-t-il déclaré. Cet habitant de Vacoas a aussi souligné qu’il avait toujours été très proche du défunt et avait une bonne relation avec lui. «Nou pa ti an kontak regilye depi ki li ti demenaze depi Quatre-Bornes. Dernie fwa nou ti zwenn ti dan mwa out kan ti ena enn gran lapriyer dan so nouvo lakaz. Mo bofrer pa ti ena problem fami me li ti dir mwa ki li ti ena problem dan travay. Li ti dir li ti pe sibir boukou presion depi so yerarsi. Zame li pann sit non personn selma.»
Selon Harris, son beau-frère avait commencé à subir «boukou presion» pendant le confinement du pays en mars 2020. «Li ti oblize travay pandan konfinman. Li ti dir ki ti fors li pou travay. Zame li pann donn bann detay selman. Li ti ase desu ar so travay. Li ti dir mwa ki li anvi transfer akoz li ti pe tro sibir presion depi lao. Li ti anvi travay enn lot plas kot ena mwins presion.» Il a précisé qu'il ignorait si Pravin Kanakiah avait entamé des démarches pour demander son transfert et qu'il ne savait pas non plus que celui-ci avait obtenu un ordre de transfert en septembre 2020, qui devait prendre effet en janvier 2021.
Le Vacoasien a également avancé que Pravin Kanakiah était un «non smoker» qui consommait de l’alcool seulement pour les grandes occasions. Le défunt, a-t-il ajouté, était une personne admirable, qui était toujours très cool et qui n’avait pas de mauvaises fréquentations. «Li ti sorti zis pou travay. Li ti extra kontan so lakaz ek so garson. Li ti frekant zis fami. Li ti touzour koumsa. Li ti tre reserve. So bann hobby sete get football ek zwe enn ti lekours online. Li pa ti enn zougader. Li ti kontan fer bann small bet. Li ti pe zwe Rs 50 ou Rs 100 lor bann souval dapre so bann analiz. Zame li pa ti zwe plis ki sa.» Harris a aussi précisé que Pravin était toujours très chic. «Il était très ordonné. Il repassait toujours ses vêtements la veille. Il aimait également cirer ses chaussures. Il portait toujours des chemises slim fit bien boutonnées.»
L’homme est par la suite revenu sur leur dernière rencontre en août 2020. «Nou ti koz inpe sa zour-la. Li ti dir mwa ki li ti ena enn ti problem finans. So bidze pou lakaz ti depase. Li ti ousi dir mwa ki so boper ti ed li pou bann travay aliminiom pou so lakaz.» Lors de cette dernière rencontre, son beau-frère avait aussi évoqué ses problèmes au travail. «Se sa zour lamem ki li ti dir mwa li anvi bouze dan so travay akoz li ti pe sibir tro presion.»
Il a expliqué que c'était sa belle-soeur Reshmee qui l'avait informé de la mystérieuse disparition de Pravin. «Monn esey call li plizier fwa me pann gagn li. So portab ti off. Mo ti avoy li enn mesaz pou dir li "call me back when you are free". Monn gagn enn delivery notification 00h38, le 11 desam. Monn call li back zis apre sa me pann gagn li ditou. Monn avoy lezot SMS me zot pann delivered. Li for probab ki so portab ti alime sa 00h38-la apre inn switch off.» Me Bissessur lui a ensuite adressé une série de questions sur les événements qui avaient suivi la découverte de la dépouille de son beau-frère. «O debu, lafami pa ti retenir servis okenn avoka. Zis apre ki lapolis inn retrouv lekor mo bofrer, enn denome Rutnah ti pe res call mo belser alor ki li ti okipe ek bann demars. Mo belser inn donn mwa nimero-la. Kan monn koz ek dimounn-la, linn dir mwa li avoka. Linn dir ki li pe port li volonter dan sa case-la. Monn dir ki se mo belser ki bizin desid sa. Nou pou fer li kone apre. A okenn moman nou ti retenir so servis», a affirmé Harris.
Il a ajouté que l’homme de loi leur avait posé «enn ta kestion» sur la vie de son beau-frère alors que Reshmee préparait les funérailles de son époux. «Se limem kinn dir mwa pa enn swisid sa. Li ti ousi dir li an posesion enn bann foto kot ena lekor mo bofrer kan lapolis ti fek tir li dan dilo. Lerla mem lafami inn dimann enn kont-otopsi par Dr Boolell. Nou finn dir li apre ki nou pa pou retenir so servis. Ofe, mo ti zwen Rama Valayden zour mo ti al donn statement MCIT lor lamor mo bofrer le 23 desam 2020. Mo ti telefonn mo belser pou koz ar li avan mo donn so nimero Valayden. Nou ti retenir so servis parski lamor Pravin pa ti kler. Li ti touzour kont swisid. Li ti fek rant dan so nouvo lakaz. Li ti ena proze fer deziem zanfa. Mo pa ti trouv li pou al swiside.»
Le Vacoasien a lui aussi dit en cour qu’il n'était plus en contact avec sa belle-sœur Reshmee depuis «un bon bout de temps», soit depuis avril ou mai 2024. La magistrate Ameerah Dhunnoo s’est aussi intéressée au remboursement du solde du joint home loan du couple Kanakiah. «Pravin ek Reshmee ti de dimounn ase reserve. Kouma lezot koup, zot ena des hauts et des bas me mo pena gran soz pou azoute lor la. Nou pa ti okouran si loan-la inn write off an fevrye 2021. Bann boparan mo bofrer ti dir ki zot ankor pe pey loan. Mo belmer ti pe donn zot kas sak mwa pou ti zanfan-la. Nounn gagn extra sok kan nounn aprann ki loan ti fini write off. Nou finn aprann sa par enn fami apre lamor mo belmer en oktob 2023», a-t-il répondu.
Martine Emilie-Sohun, Claims Officer à la Mauritius Union Assurance : «La procédure a été respectée pour le remboursement du solde du home loan du couple Kanakiah»
L’audition de Martine Emilie-Sohun, Claims Officer à la Mauritius Union Assurance (MUA), est une suite logique après celle du Litigation Officer de la State Bank of Mauritius (SBM), Noumesh Mossai. Lors d’une précédente séance de l’enquête judiciaire, celui-ci avait affirmé que le couple Kanakiah avait une life insurance comme seule garantie pour leur joint home loan qui était d’un montant de Rs 3,2 millions remboursable sur une période de 324 mois. Martine Emilie-Sohun est venue confirmer ses dires. Selon la Claims Officer, le contrat de l’assurance vie était entre la SBM et la MUA. Le couple payait Rs 2 066 comme mensualité à cet effet et était régulier dans ses paiements.
Martine Emilie-Sohun a expliqué que la veuve Kanakiah avait fait une réclamation pour le remboursement du solde du joint home loan le 14 décembre, soit trois jours après la découverte du cadavre de son époux à la Roche-qui-pleure. «La procédure a été respectée pour le remboursement du solde du home loan du couple Kanakiah. Nous avons officiellement reçu cette réclamation le 8 février 2021. Il y avait plusieurs documents en pièces jointes, notamment le Cause of Death, le Death Certificate, l’acte de mariage du couple et les cartes d’identité. La Master Policy a été consultée. Nous avons alors passé en revu le contrat existant entre la SBM et la MUA pour voir si tous les critères étaient respectées avant de procéder au remboursement.»
Me Bissessur du State Law Office s’est intéressé aux procédures de remboursement car Noumesh Mossai avait laissé entendre que le solde de ce joint home loan avait été remboursé très rapidement. Martine Emilie-Sohun a alors souligné que le «payment transfer» de la MUA à la SBM avait été effectué le 19 février 2021 via une transaction bancaire. Me Bissessur lui a aussi demandé si le remboursement se fait aussi vite dans tous les autres cas. La Claims Officer a répondu par l'affirmative, précisant que toutes les conditions avaient été respectées. Le remboursement n’allait pas se faire dans deux cas uniquement : un décès suivant un suicide ou une acrobatie aérienne, a précisé l’employée de la MUA.