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15 octobre 2025 21:05
Le cancer du sein est le mal qui est le plus diagnostiqué et une cause majeure de mortalité dans le monde, particulièrement chez les femmes. À Maurice, en ce mois d’Octobre rose, la mobilisation est plus que jamais de mise et ceux engagés dans le combat comme notre invitée cette semaine, nous parlent de l’importance de la sensibilisation et du dépistage...
Il est considéré comme un ennemi public. Un tueur silencieux, un voleur de vies, un destructeur de rêves. Il s’insinue dans nos corps, dans nos familles, dans nos communautés. Il nous prend nos proches, nos amis, nos êtres chers. Et après son passage, il laisse des questions sans réponses, des larmes et des regrets. Mais, face à lui, face au cancer, nous ne sommes pas sans défense. Et surtout pas sans espoir. Car ils sont nombreux, ces femmes et ces hommes, ces personnes engagées qui unissent leur force, pour lutter, résister et vaincre ce mal qui bouleverse des vies. S’il y a certes la science et la recherche pour faire reculer la maladie, il y a aussi la solidarité, ces militants qui se battent, chaque jour, contre «ce monstre sans pitié» en lui tenant tête et en refusant de baisser les bras.
Et parmi tous ces engagés, il y a Tasneem Khedarun, FHEA (UK), ACIArb, présidente de PAPIM, membre de l’Advance Academy UK, détentrice d’un LLB et d’une maîtrise en droit commercial international et chargée de cours en droit depuis plus de 15 ans. Avec PAPIM, qui milite contre le cancer depuis 10 ans, et qui a pour mission de «sensibiliser la population pour réduire leur risque d’être atteint d’un cancer et de mettre l’accent sur une bonne hygiène de vie qui agit comme un rempart contre le cancer», Tasneem et son équipe ont bien évidemment voulu joindre leur voix à tous ceux qui, en ce mois d’Octobre rose, sensibilisent sur les ravages du cancer du sein et sur l’importance de la prévention et du dépistage.
«En ce mois d’octobre, dédié à la sensibilisation du cancer du sein, les chiffres restent préoccupants. Selon le National Cancer Registry de Maurice, publié en janvier 2025, le cancer du sein est le premier type de cancer chez les femmes. En 2023, 591 nouveaux cas et 225 décès ont été enregistrés représentant 37,7% et 28,4% respectivement. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer du sein touche aussi les hommes, des cas qui représentent 1% de toutes les personnes touchées par ce type de cancer», souligne l’organisme qui œuvre à guider, soutenir et encadrer ceux qui se retrouvent confrontés au cancer du sein.
Pour Tasneem, il s’agit de rester digne face à la maladie et de ne pas capituler. «PAPIM rappelle que le cancer n’est pas un tabou. Une meilleure hygiène de vie, c’est-à-dire, des exercices réguliers, une alimentation équilibrée, dire non à l’alcool et à la cigarette, peut réduire drastiquement le risque d’être atteint d’un cancer. Les études démontrent qu’une hygiène de vie saine peut éviter 4 sur chaque 10 cas de cancer. En ce mois d’Octobre rose, PAPIM encourage les Mauriciens à ne pas négliger les symptômes et à se faire dépister», interpellent ainsi Tasneem et son équipe. «L’ONG a été fondée en février 2016, en mémoire d’une âme magnifique qui a perdu le combat contre le cancer. PAPIM était son sobriquet. L’association a pour mission de sensibiliser la société sur le fléau qu’est le cancer. Nos membres exécutifs, chacun d’une manière ou d’une autre touché par le cancer, opèrent sur une base volontaire», précise notre interlocutrice en nous présentant la petite ONG très présente sur le terrain.
La peur
Elle considère Octobre rose comme un mois important pour mettre un peu plus en lumière ce mal qui fait peur tout en faisant savoir que l’espoir de faire reculer la maladie existe. Car pour ceux qui sont engagés comme Tasneem, Octobre rose est plus qu’un mois, c’est un mouvement mondial qui vise à sensibiliser le public à l’importance du dépistage précoce et du soutien aux personnes touchées. C’est un moment pour se rappeler que le cancer du sein peut toucher n’importe qui et que nous devons tous agir pour faire une différence.
Pour la présidente de PAPIM, l’union fait définitivement la force. Car derrière chaque personne touchée par le cancer, il y a des héros qui se battent pour sauver des vies et qui donnent de leur temps, de leur énergie et de leur cœur pour faire une différence. «Pendant ces dernières années, PAPIM a organisé plusieurs marches de sensibilisation, ainsi que des free boot camps, des dons de sang, une levée de fonds pour un nourrisson atteint d’un cancer et plusieurs causeries de sensibilisation entre autres», explique la présidente de l’organisme tout en continuant à présenter le travail que fait l’ONG : «PAPIM met l’accent sur la prévention mais offre aussi un service d’accompagnement au public en général. L’ONG offre du soutien moral et accompagne aussi les patients à se diriger vers les spécialistes concernés. Nous offrons également un soutien aux patients qui viennent d’être diagnostiqués et qui ne savent pas vers qui se tourner ni où aller...»
Tasneem et toute l’équipe de PAPIM estiment que la mobilisation est la clé de cette lutte et que face à l’adversité, il est essentiel de ne pas baisser les bras. Car se battre contre le cancer, c’est refuser de laisser la maladie prendre le dessus, c’est choisir de vivre, de lutter et de garder espoir. Son message : ne pas lâcher prise et s’accrocher à l’espoir, à l’amour et à la vie...
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