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5 février 2025 16:34
Engagée auprès des enfants et des familles vulnérables de la région de Baie-du-Tombeau, la Shree ji NGO multiplie les actions pour mener à bien sa mission et avoir un impact positif sur les communautés. Cette année, un nouveau projet se prépare.
Créer une nouvelle île Maurice où les enfants sont en bonne santé et mènent une vie heureuse et épanouissante. C’est là la vision première de l’association Shree ji qui opère depuis bientôt dix ans auprès des familles et des enfants dans le besoin de la région de Baie-du-Tombeau. En 2025, cette ONG compte redoubler d’efforts pour atteindre ses objectifs et venir en aide à un maximum d’enfants.
Il faut dire que depuis sa création et sa mise en opération, l’ONG a continuellement été présente au sein de la région afin d’apporter l’aide, le soutien et l’accompagnement nécessaires à ceux dans le besoin. C’est ce que nous explique Preetila Jumungall, co-fondatrice et responsable de l’association. «En 2016, un groupe de bénévoles a décidé de s'attaquer aux problèmes sociaux affectant le développement psychosocial des enfants en raison du taux élevé de délinquance juvénile, de criminalité, d'enfants des rues et d'abandon scolaire à Baie-du-Tombeau. Nous avons eu plusieurs réunions avec différentes parties prenantes telles que la police, les conseils de village et les travailleurs communautaires et nous nous sommes tous associés pour établir une plateforme commune.»
Depuis, l’association n’a eu de cesse de tout faire pour autonomiser les enfants et les jeunes à travers des cours gratuits, mais aussi des dons de vêtements, de chaussures, de livres et de jouets pour un développement durable et inclusif. «Il est important de garantir que chaque enfant ou jeune ait accès à une éducation de qualité, quelle que soit son origine. Récemment, nous avons commencé à servir des repas chauds aux enfants. Au fur et à mesure de l’évolution de Shree Ji, nous nous sommes rendu compte que derrière la souffrance de chaque enfant se cache également une mère pauvre. C’est pourquoi Shree ji plaide désormais en faveur de l’autonomisation des femmes et des enfants sous un même toit», souligne notre interlocutrice.
Et pour accomplir sa mission, l’équipe de Shree ji propose, notamment, plusieurs activités et plateformes afin de permettre aux enfants et aux jeunes de réaliser pleinement leur potentiel physique, social et mental. «Comme nous le savons, l’éradication de la pauvreté absolue passe incontestablement par l’éducation. C’est pour cela que nous proposons à nos bénéficiaires une éducation de rattrapage, un accompagnement psychologique, des travaux de terrain, des causeries de motivation et des campagnes de sensibilisation, des mises en réseau dans des clubs et des campings d’entraînement. Ce genre d’activités les aide non seulement à apprendre, mais aussi à s’épanouir et à gagner en autonomisation.»
École des parents
Le plus gros travail de l’équipe demeure, néanmoins, l’accompagnement scolaire qui a fait ses preuves au fil des années, souligne Preetila Jumungall. «Au fur et à mesure que nous évoluons, nous avons constaté que ceux qui étaient considérés comme des slow learners arrivaient à progresser dans leur apprentissage et aux examens du PSAC. Plusieurs de nos bénéficiaires ont très bien réussi leurs examens et ont été admis dans de bonnes écoles comme Lorette, BPS Goodlands, JMD Atchia SSS et bien plus encore. D’autres enfants n’arrivaient pas à écrire et étaient incapable de compter. Aujourd’hui, ils peuvent lire et comprendre un langage de base. Beaucoup de parents pensent que nous avons réalisé ce que d’autres pensaient impossible il y a des années et je dois admettre que notre équipe d’éducateurs travaille très dur pour aider les enfants dans leur processus d’apprentissage.»
Pour aller encore plus loin, ce coup de pouce éducatif s’accompagne aussi d’une orientation, ajoute notre interlocutrice. «Aujourd’hui, l’accès à l'éducation ne suffit plus, c’est pour cela que nous proposons aussi un accompagnement pédagogique. Shree ji travaille dur pour construire des bases solides aux niveaux inférieurs du système afin de garantir que tous les enfants acquièrent confiance en leurs capacités d'apprentissage de manière à réussir aux niveaux supérieurs du système et soient prêts à entrer sur un marché du travail compétitif avec un respect et une soif de connaissances qui les maintiendront tout au long de leur vie.»
Aujourd’hui, l’association s’occupe de 126 enfants âgés entre 5 et 17 ans et 226 familles dans le besoin, tous de la région de Baie-du-Tombeau. Au cours de ces dernières années, les objectifs de la Shree ji Association sont toujours restés les mêmes. «À travers notre engagement et notre travail, nous voulons promouvoir et améliorer l'accès à la santé et à l'éducation des enfants, des jeunes et des femmes vivant dans la localité, et aussi améliorer les moyens de subsistance des communautés pauvres et vulnérables. Nous souhaitons aussi promouvoir et améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus des ménages grâce à une productivité accrue et à une agriculture/entreprise orientée vers le marché parmi les femmes.» Cette année, le projet est de mettre en place une école des parents qui consistera à offrir des cours à ces derniers explique Preetila Jumungall. «Ce programme consistera en des cours de base sur les compétences de vie destinés aux deux parents afin de les aider dans leur autonomisation psychologique et de soutenir le programme d'éducation de leurs enfants. Je crois fermement qu'il est important de travailler simultanément avec les parents et avec les enfants.»
L’association espère avoir le soutien de toutes les parties prenantes pour mener à bien ce projet. D’ailleurs, avant les fêtes de fin d’année, la Shree ji Association a accueilli le ministre Shakeel Mohamed. «Il est un membre actif élu dans notre circonscription. Dans le passé, il a également contribué à de nombreux projets en faveur des familles dans le besoin et cette fois, il a parrainé des cartables et du matériel de papeterie pour nous. Il est admirable et louable de voir le ministre nouvellement élu si engagé dans le projet de développement communautaire.» Ensemble, lance Preetila Jumungall, ils peuvent faire la différence.
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