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PSAC : entre efforts récompensés et rêves d’avenir

14 décembre 2025

Amélia, Falisha, Taïra, et Triaksha feront leur entrée dans le college de leur choix l’année prochaine.

Après des mois de travail et de persévérance, les élèves de primaire ont découvert leurs résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC) avec joie et fierté. Entre émotions, histoires de courage et réussites individuelles, ils célèbrent aujourd’hui les fruits de leurs efforts avant de commencer l’année prochaine une toute nouvelle étape de leur scolarité

L'attente était stressante, mais l'espoir a finalement laissé place à une explosion d'émotions. Entre larmes de joie et excitation, les élèves ayant participé aux examens du Primary School Achievement Certificate (PSAC) ont accueilli leurs résultats avec enthousiasme. Ce mercredi 10 décembre, les écoles primaires du pays ont vibré au rythme de ces moments intenses, tandis qu’enfants et parents découvraient avec fierté et soulagement les résultats tant attendus.

Sur les réseaux sociaux, les photos d’élèves fiers et souriants tenant leurs résultats ont rapidement inondé la toile. Les parents, plus que jamais fiers, n’ont pas hésité à partager leur admiration pour le travail accompli. Partout, des histoires de persévérance, de travail acharné et de détermination ont suscité l’émerveillement et l’inspiration.

Abyaan Toofany, 11 ans, est de ceux-là. Élève en Grade 5 au Mohun Lall Mohith Government School, il a passé la dernière année à se consacrer à ses études et son dur labeur a fini par payer. Sa maman, Ameera, est sur un petit nuage. «Il a décroché 4 unités et le collège SSS Ebène Boys qui était notre premier choix. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis fière. C’est un enfant qui a grandi sans papa depuis l’âge de 3 ans. En tant que mère célibataire, ce n’était pas facile et aujourd’hui il m’a offert l’un des plus beaux cadeaux.» Entouré de sa famille sur qui il a toujours pu compter, Abyaan a tout donné. «Il est très pieu. Il a accompli deux fois l’Umrah en Arabie Saoudite. Il y a eu beaucoup de sacrifice. Il révisait même les samedis et dimanches.» Pour le féliciter, toute la famille s’est rendue au restaurant pour célébrer ce beau moment.

C'est entouré des siens qu'Abyaan a célébré ce grand moment.

La vie prend souvent des chemins que nous n’avions pas anticipés. Pourtant, dans ces moments-là, beaucoup choisissent de ne pas baisser les bras et d’aller de l’avant quelles que soient les circonstances. Cédric Lisette, un Rodriguais de 29 ans, en est l’exemple même et son fils, Christ-Shane, 12 ans, a hérité de cette force de caractère. Devenu père à seulement 17 ans, Cédric n’a jamais abandonné. Il a poursuivi ses études tertiaires jusqu’à devenir enseignant à Maurice. Pour soutenir son fils, il s’est rendu sept fois à Rodrigues rien que cette année.

Alors, aujourd’hui, sa fierté est immense. «Devenir papa à 17 ans n’était pas prévu. Moi-même, j’étais en Lower 6 à l’époque. Il y avait beaucoup de jugements, beaucoup de regards pesants. C’était difficile d’être un jeune papa. Mon fils m’a appris ce que signifiait vraiment être père. Aujourd’hui, à 29 ans, je suis fier de mon garçon de 12 ans, qui excelle non seulement académiquement avec ses 4 unités, mais aussi sur le plan sportif. Chaque jour, j’apprends à devenir une meilleure version de moi-même pour lui, à être le meilleur des pères. Et quand je le regarde, je me dis que, grâce au soutien de sa maman, de ses grands-parents et de toute la famille, nous sommes sur le bon chemin. C’est le début d’une belle aventure.»

Discipline et rigueur

Le petit Christ-Shane, lui, voit loin et rêve grand. Il rêve de devenir enseignant comme son père et sa grand-mère ou alors d’être le premier médecin de la famille. «Je commence cette nouvelle étape avec un cœur ouvert. Je sais que je vais devoir grandir et apprendre encore plus, mais je suis prêt» confie le garçonnet qui profite en ce moment de vacances bien méritées à Maurice avec son papa.

Cédric Lisette ne pouvait pas être plus fier de son champion, son fils Christ-Shane.

La fierté de voir son enfant briller est un sentiment indescriptible pour tout parent, surtout lorsqu’on sait qu’il a donné le meilleur de lui-même. Pour Suhaylah Sooruth Boodeemiah, cette réussite est bien plus qu’un simple résultat académique : elle reflète le travail, l’effort et la persévérance de sa fille, Falisha Shameeliyah, 11 ans, qui fera son entrée au collège Doha de Curepipe. «Être en Grade 5 et passer les examens G5 et PSAC n’a pas été facile, surtout avec un pied dans le plâtre pendant deux semaines au deuxième trimestre. Malgré cela, elle n’a pas manqué l’école et montait jusqu’au deuxième étage pour arriver à l’heure en classe. Elle a montré un grand courage et une force incroyable. Je suis tellement fière d’elle.» Bien qu’elle soit enseignante, Suhaylah explique qu’elle n’a jamais eu à pousser sa fille pour qu’elle se consacre à ses études. «Elle est très indépendante. Elle n’a jamais demandé de l’aide. Elle prenait ses leçons et faisait ses révisions. Elle a travaillé dur, mais seule.»

Taïra, 12 ans, élève à l’école Osman Peerun à Camp de Masque a, elle aussi, su transformer ses efforts en succès. «Elle a bien travaillé toute l’année et était très confiante», raconte son papa, Bryson Phanor. Grâce à sa discipline — moins de sorties, des leçons régulières et un usage limité du portable — son travail a porté ses fruits. Guidée par les conseils de sa maman, de sa grand-mère et de son grand-père, Taïra a obtenu quatre unités, un résultat qui rend toute sa famille extrêmement fière. «On attendait ce moment avec impatience. On est très contents et fiers.»

Pour célébrer, une petite sortie familiale a déjà été organisée juste après la proclamation des résultats, mais Taïra réfléchit encore à la manière dont elle souhaite marquer cette réussite. Très contente de son parcours, elle regarde désormais l’avenir avec sérénité : «j’ai bien révisé avant de passer l’examen. Il y avait un peu de stress pour les mathématiques mais finalement ça s’est bien passé. Maintenant, j’irai au SSS Quartier-Militaire et j’ai hâte d’aller au collège.»

Amélia Louis, 12 ans, fera, elle, son entrée au collège Ebène SSS Girls l’année prochaine. Une grande étape qui vient couronner un parcours primaire sans faute à l’école Notre Dame du Bon Secours. «On avait un peu peur de ne pas obtenir ce collège, mais tout s’est finalement très bien passé. Elle est restée jusqu’à tard avec ses livres et ses cahiers et a donné le meilleur d’elle-même. On ne peut pas décrire ce qu’on ressent tellement c’est fort», confient ses parents Hans et Natacha. Après un peu de stress et un petit coup de panique, Amélia peut désormais savourer sa victoire. Pour célébrer, la famille lui a promis deux jours à l’hôtel. «Je suis super contente. Je savais que j’avais bien travaillé, mais je suis encore plus soulagée aujourd’hui quand je vois 4 unités.»

Pour Triaksha Jamookeeah du Petit Verger Government School, c’est non seulement son assiduité, mais aussi l’accompagnement de son enseignante, confie sa maman Deepa, qui a fait toute la différence. «En tant que parent, je dois dire que j’ai laissé mon enfant entre ses mains. Elle a fait un travail formidable. Je l’ai beaucoup encouragée et aujourd’hui je suis extrêmement fière de ma fille qui a décroché 5 unités et le SSS Quartier-Militaire. Elle prenait des leçons dès 6 heures du matin et souvent jusqu’à tard le soir, tout comme le samedi et le dimanche. Il y a beaucoup de sacrifices derrière cette réussite.» Pour fêter ça comme il se doit, Triaksha a demandé un portable en cadeau, histoire de faire définitivement son entrée dans cette nouvelle étape. En effet, le PSAC clôt le cycle primaire et ouvre la porte à une toute nouvelle aventure. Pour les petits, le collège, c’est l’entrée dans la cour des grands.

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