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Film local bientôt à l’affiche

«Rays of Life» : A history of violence

4 octobre 2025

Un curieux film local où il est question de violences, avec un tournage qui s'est révélé intense selon son réalisateur.

Attention, sujet fort ! Le 25 octobre à 19 heures au MCine de Tribeca et le 26 octobre à 13 heures au MCine de Trianon se tiendront les premières projections de ce film local, qui parle du destin d’une jeune femme qui semble avoir fui une maison violente. Sauf que plus tard, nous commencerons à douter du monde qui l’entoure. Toute une aventure humaine, pour un film réalisé par Stanley Harmon, produit par Ansuya Dewkurun, avec au casting Priyanka Soodhoo, Robert Furlong, Adrien Beaugendre, Yasoda Jankee, Mathieu Beesela, Christabelle Vingta et plusieurs autres. Le réalisateur nous parle de tout le parcours jusqu’à la sortie du film, que nous attendons de découvrir.

**Les débuts du projet **

«Ce projet est né d’une réflexion à la fois personnelle et collective sur les réalités sociales à Maurice. Nous voulions raconter une histoire qui dépasse la simple fiction, une histoire qui puisse toucher le cœur du public en abordant des thèmes universels mais profondément ancrés dans notre so-ciété : la violence domestique, les rapports humains, mais aussi l’espoir, la dignité et la résilience. Le sujet s’est imposé de lui-même, presque naturellement. (...) L’ambition n’était pas seulement de réaliser un film, mais de créer une œuvre qui interpelle, qui provoque une discussion et qui pousse à regarder autrement ce qui se passe parfois derrière les murs de nos maisons.»

Le casting 

«Le casting n’a pas suivi la voie traditionnelle avec des auditions formelles. Il s’est fait avant tout dans la proximité et l’authenticité. Nous avons voulu mêler l’énergie de nouveaux visages à l’expérience d’acteurs confirmés, en nous tournant vers des personnes dont nous connaissions déjà le parcours ou que nous avions vues évoluer dans d’autres projets artistiques. (…) L’idée n’était pas simplement de "jouer un rôle", mais de véritablement porter une histoire avec sincérité. Chaque acteur et chaque actrice a dû plonger dans un univers parfois dur, mais ils l’ont fait avec courage et sensibilité (..).»

Le tournage 

«C’était à la fois intense et profondément humain. Nous avons filmé dans des conditions parfois difficiles, avec des moyens limités, mais l’esprit d’équipe a transformé chaque obstacle en opportunités. (…)Très vite, il s’est installé une véritable complicité entre les acteurs et l’équipe technique. Cette cohésion a donné une énergie particulière au film, une dynamique où chacun se sentait partie prenante du projet, bien au-delà de son rôle officiel. Ce climat de confiance a permis aux scènes les plus délicates d’être tournées avec justesse et émotion.»

Les défis pour un tel projet 

«Le premier défi a été, sans surprise, le financement. Réaliser un long-métrage indépendant à Maurice demande beaucoup de ressources, mais aussi énormément de sacrifices. Même avec toute la bonne volonté et la solidarité du monde, certains frais sont incontournables, avant, pendant et après la réalisation du film. Il faut accepter que le succès, dans le contexte local, ne se mesure pas en termes de retour financier, mais dans la sincérité et la profondeur de l’œuvre artistique. Le second défi a été logistique : tourner dans plusieurs lieux, parfois avec des contraintes techniques importantes, exige une organisation minutieuse..»

La suite 

«Rays of Life est une étape, pas un aboutissement. Nous avons déjà d’autres projets en préparation, toujours dans l’idée de mêler le cinéma, la culture locale et des thématiques sociales fortes. (…) Nous travaillons déjà sur des créations qui puisent dans notre Histoire et dans la richesse de notre société. L’objectif est clair : construire une continuité, démontrer qu’un cinéma mauricien engagé, ambitieux et porteur de sens peut exister, se développer et trouver son public. Pour le film lui-même, les séances publiques des deux jours ne sont qu’un point de départ. Nous préparons d’autres séances dans les mois à venir, parce que nous croyons que ce film a vocation à aller à la rencontre d’un public plus large. Et puis, chaque spectateur qui choisit de voir Rays of Life contribue à faire grandir non seulement ce film, mais aussi l’idée qu’un cinéma local de qualité peut réellement s’installer dans notre paysage culturel.»

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