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30 août 2025 19:32
Coup de projecteur sur un sujet important. Lumière sur un thème qui renferme encore trop de tabous... Le jeudi 4 septembre, Maurice sera parmi la soixantaine de pays qui observeront la Journée mondiale de la santé sexuelle cette année. Pour l’occasion, sur une initiative des entreprises sociales LespriSexy et The House of Relationships (Thor), qui ont étendu la réflexion du côté du ministère de l’Éducation, de la MCB et de PILS, le sujet sera abordé lors d’une émission spéciale Sexeprimer, ce mardi 4 septembre à 20h15 sur MBC1.
Dans le cadre de cette journée mondiale très importante, une campagne de sensibilisation visant à briser les silences et les tabous se poursuit avec pour objectif d’enrayer les dysfonctionnements persistants afin que tous puissent s’épanouir en toute liberté et sécurité. En marge de la 15e édition de la journée mondiale de la santé sexuelle, le monde est donc invité à réfléchir autour du thème : «Justice sexuelle : Que pouvons-nous faire ?» L’Association mondiale de santé sexuelle (AMSS) rappelle que «la santé sexuelle est une composante essentielle de la santé globale et du bien-être de chaque individu». Qu’en est-il de la situation dans notre île ?
À Maurice, malgré les avancées connues à différents niveaux, les conversations autour de la santé sexuelle, expliquent les acteurs qui évoluent dans le milieu concerné, restent difficiles et sont souvent freinées par les interdits. Pour conséquence, des générations successives entament la vie adulte avec des conceptions erronées.
Gaëlle Schluchter, éducatrice sexuelle et fondatrice de LespriSexy, rappelle que la santé sexuelle nous concerne tous, de notre conception à notre mort. «Dans une société ultra-connectée dans laquelle la sexualité est présente partout, il est urgent de parler de santé sexuelle», souligne-t-elle. Zoe Rozar, sexologue et fondatrice de THOR, précise, pour sa part, que «la plus grande connaissance qui est socialement niée est celle liée à la santé sexuelle, à l’éducation au plaisir et au consentement, qui permettent de construire des relations respectueuses et bienveillantes».
Du côté de l’association PILS, l’initiative de cette année «est dans la continuité de la campagne sur la santé sexuelle lancée l’année dernière autour du thème «Sexe : Santé, Plaisir, Liberté»». L’association s’appuie aussi sur la hausse notable observée dans les nouvelles infections au VIH et aux infections sexuellement transmissibles au sein de la population en général depuis ces dernières années.
Shakila Badouraly, DEI Lead pour le groupe MCB, une autre intervenante dans l’émission, parle, pour sa part, de ce qu’il en est dans les entreprises. «Je suis convaincue qu’il y a un lien direct entre la santé sexuelle et les comportements sexistes en entreprise, comportements qui peuvent aller jusqu’au harcèlement et/ou à la discrimination», déclare-t-elle.
Tous les invités dans l’émission s’accordent ainsi sur l’importance de communiquer autour du sujet. «Il est essentiel que les adultes aient une ouverture d’esprit pour discuter de la santé sexuelle avec les jeunes», explique ainsi le Dr Vedhiyen Moonsamy, directeur de la Santé et du Bien-Être P.I au ministère de l’Éducation. L’émission a aussi bénéficié du soutien de plusieurs partenaires, dont Vidya Charan, directrice de la Mauritius Family Planning and Welfare Association, et Priscilla Li Ying, Head of Office de la UNFPA pour Maurice et les Seychelles. La sensibilisation a débuté par une campagne menée sur les réseaux sociaux et avec l’émission Sexeprimer, elle fait partie des initiatives pour mettre en lumière la question de la santé sexuelle pour aider à briser les tabous...
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