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Jiu-jitsu Brésilien : Richi Beeharry un passionné en quête d’excellence

Champion de Maurice dans la catégorie des -70 kg messieurs, le 7 septembre, Richi Beeharry est un passionné de sports de combat, jonglant entre le judo et le jiu-jitsu brésilien dans sa quête de perfectionnement.

Les amateurs de sports de combat sont toujours en quête de perfectionnement, et bien souvent, lorsqu’on s’engage sur cette voie, on s’essaye également à d’autres disciplines pour progresser encore plus. Finalement, on finit par maîtriser à la perfection ce nouvel art. C’est le cas de Richi Beeharry, ce Mauricien d’une quarantaine d’années, grand passionné de judo, dont la quête vers l’excellence l’a mené à maîtriser l’art du jiu-jitsu brésilien.

 

Sans surprise, ce policier, affecté à la Police Vehicle Technical Unit (PVTU), excelle dans les deux disciplines. Parallèlement, il s’est bâti une solide réputation, au point d’avoir ouvert une école pour former d’autres jeunes, le Beau-Bassin Martial Arts (BBMA).

 

Interrogé sur la complexité de jongler entre deux disciplines aux règles différentes, Richi Beeharry répond avec sincérité : «J’ai commencé par le judo puis je me suis mis au jiu-jitsu brésilien car je voulais quelque chose de plus, et les deux se complètent bien. Le judo, c’est la projection et l’utilisation de la force de l’adversaire contre lui, alors que le jiu-jitsu brésilien, c’est le combat au sol, la lutte au corps à corps. Ce que j’aime, c’est que les prises que nous ne pouvons pas faire en judo sont autorisées en jiu-jitsu brésilien, et au lieu d’immobiliser son adversaire au sol, on peut continuer à travailler encore plus jusqu’à le pousser à l’abandon», commente ce perfectionniste.

 

De père en fille

 

Richi Beeharry s’est récemment distingué lors des Championnats nationaux de jiu-jitsu brésilien, qui se sont déroulés le 7 septembre au Complexe sportif national de Côte- d’Or. Lors de cet événement, le jiujiteiro a brillé dans la catégorie des -70 kg messieurs en remportant la médaille d’or.

 

Richi Beeharry a commencé le sport dans sa jeunesse, pratiquant le judo au Judo Club Fraternel de Cassis sous la supervision de Joseph Mounawah, Anom Petrapermal et Marie-Michelle St- Louis Durhone. De grands noms du judo mauricien qu’il a côtoyés sur le tatami du club de Port-Louis, mais aussi au Dojo de Grande-Rivière-Nord-Ouest. Sa maîtrise de l’art de Jigorō Kanō lui a été d’une grande aide dans sa vie, notamment lors de son enrôlement dans la force policière.

 

«Les sports de combat aident beaucoup dans la vie, tant sur le plan physique que mental. Il y a la discipline, le dépassement de soi, cette capacité à gérer les situations, à réagir rapidement et à trouver des solutions», confie Richi Beeharry.

 

Formé au judo par les plus grands, notre interlocuteur s’est souvent distingué dans les compétitions nationales et a beaucoup appris de ses aînés. « Ce sont des entraîneurs extraordinaires, et il y a aussi les autres coachs que j’ai côtoyés au Centre national et au Dojo de Beau-Bassin. Chacun m’a appris quelque chose qui m’a permis de progresser. Je regrette seulement que Marie-Michelle St-Louis Durhone ne soit plus là pour aider la jeune génération, j’ai beaucoup appris avec elle. Elle avait une grande connaissance du judo et était comme une mère sur le tatami. Elle nous racontait souvent son parcours et ses exploits, comment elle a réussi à atteindre ses objectifs même dans les situations les plus difficiles. Je dédie cette victoire aux Championnats de Maurice à Marie-Michelle St-Louis Durhone, qui nous a inspirés», déclare celui qui a également un penchant pour les arts martiaux mixtes (MMA).

 

C’est en 2019 que le judoka s’est mis au jiu-jitsu brésilien. Il a été formé par deux grandes figures de la discipline, Tawfiq Jaunbocus et Kailash Patan, deux champions du monde. Sous leur houlette, il a rapidement appris les bases de la discipline avant de se perfectionner, jusqu’à être en mesure d’ouvrir son propre club d’arts martiaux.

 

«Ils ont une approche unique de la discipline. Ils ne sont pas seulement là pour nous former et nous encadrer. Ils vous encouragent également à partager vos expériences avec les autres. Cette méthode vous procure une certaine confiance et humilité, car même si vous savez que vous avez encore du chemin à parcourir, cela ne vous empêche pas de partager vos connaissances et de permettre à d’autres de se développer également», souligne Richi Beeharry.

 

Marié et père d’une petite fille de quatre ans, le jiujiteiro a déjà transmis sa passion à sa progéniture, qui a déjà récolté une première médaille dans un autre tournoi. Comme son papa, elle ne tardera pas à trouver sa place parmi les meilleures de la discipline. En attendant, Richi Beeharry continue à perfectionner sa technique, en quête de nouveaux exploits.