Publicité
Par Qadeer Hoybun
15 août 2020 23:57
Pratiquer un art martial n’est pas seulement une affaire de combat mais aussi une école de vie. On y enseigne des codes de conduites qui sont très utiles pour son épanouissement en société. Le Tigers Karaté Club, dirigé par le sensei Yan Samy, œuvre dans cette voie.
Fondé il y a six ans, le TKC s’est bâti une solide réputation dans la transmission de ces valeurs qui sont indispensables à l’épanouissement des jeunes. Très connu dans le milieu du karaté local, le club des Tigers pratique le style enseigné par la Japan Karaté Association (JKA) dont la branche mauricienne, la Japan Karaté Association Mauritius (JKAM), en fait partie depuis quelques années.
Opérant principalement dans la région de Rose-Hill, le TKC s’est récemment délocalisé à Quatre-Bornes. C’est plus précisément au 12e étage du bâtiment Kensington Heights à Sodnac que ce club s’est installé. Une salle d’entraînement qui convient parfaitement à ce club qui a beaucoup déménagé ces dernières années.
Des déplacements qui ne sont pas sans conséquence puisque le club a, à chaque fois, perdu une partie de ses élèves mais en même temps en a retrouvé d’autres. Ils sont actuellement une quinzaine d’apprentis karatékas à s’entraîner sous la férule de, Yan Samy, entraîneur ceinture noire de 2e dan.
«Nous avons bougé, car ce n’est pas toujours évident de louer un emplacement et avec le covid-19 nous avons perdu le dernier lieu que nous occupions. Ces six dernières années nous avons changé de lieu un peu souvent avant de trouver un endroit qui nous convienne parfaitement à Quatre-Bornes. Avec le soutien de AKGM Facilities et l’approbation des résidents du Kensington Heights une salle a été mise à notre disposition. Je leur dit un grand merci. En même temps, cela fait un pincement au cœur de devoir migrer, car à chaque fois nous perdons un certain nombre d’élèves qui ne peuvent pas nous suivre pour diverses raisons. Ce sont des jeunes qui se perdent dans la nature alors que nous aurions aimé continuer à les encadrer», commente Yan Samy.
Cependant pas de soucis pour les anciens élèves. A la demande des parents de ces derniers, une deuxième branche ouvrira, prochainement, ses portes dans la région de Rose-Hill. Le coach, qui compte une quinzaine d’années d’expérience, est actuellement à la recherche d’un endroit où il pourra faire le suivi des karatékas des Villes-sœurs.
En attendant, Yan Samy se concentre sur ses élèves quatrebornais. Parmi les quinze qui fréquentent son établissement, la grande majorité est de nouveaux éléments à qui le technicien s’active à inculquer les bases de la discipline.
«Là où je suis, il y a beaucoup d’élèves qui résident dans les appartements et aussi aux alentours. Ce sont des petits qui, au début, ont un peu peur de se lancer mais rapidement ils prennent goût. C’est bien de travailler avec des jeunes, cela permet de leurs donner très tôt des bases solides», soutient Yan Samy.
Très à l’aise avec les jeunes, Yan Samy a produit des athlètes qui ont fait leurs preuves dans des compétitions nationales et internationales. Le sensei a aussi l’œil de repérer de jeunes talents. Il a déjà identifié quelques-uns qui ont de bons potentiel et entend bien les encadrer comme ses autres élèves également.
«Tous les enfants ne sont pas nés Bruce Lee, mais, à travers l’apprentissage, un bon encadrements et la pratique, ils peuvent devenir de bons athlètes comme des citoyens modèles. Le karaté n’est pas juste une affaire de ceinture, de médailles mais aussi de discipline. Pour y arriver, il faut également une implication de la famille. Si les parents sont motivés et encouragent les enfants à pratiquer, automatiquement les jeunes vont suivre car ce sont les adultes qui emmènent les enfants aux cours. De cette manière on est certain de progresser », explique l’entraîneur de 39ans.
Les classes ont lieu entre 18h30 et 19h30 les mardis et jeudis. Néanmoins Yan Samy n’exclut pas d’étendre les horaires à mesure que les jeunes progressent. Il envisage d’en faire de même avec le nombre de sessions par semaine en fonction de la demande. Entre-temps, il se concentre sur ses élèves afin de leur apprendre les bases de la discipline avant de passer à des niveaux plus avancés.
Publicité
Publicité
Publicité