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Saga Vimen Leaks 

Un sergent de police consigne un Precautionary Measure Statement contre l’ex-WPC Goomanee

20 mars 2025

Vimen Sabapati se trouvait à Trianon, le 24 décembre 2023, lorsque l’ex-WPC Goomanee lui a fait des révélations troublantes sur son arrestation.

Un sergent de police qui faisait partie de la défunte Special Striking Team (SST) a consigné un Precautionary Measure Statement contre l’ex-Woman Police Constable (WPC) Goomanee. Cette ancienne policière avait consigné une déposition explosive en faveur de Vimen Sabapati. La jeune femme a mis en lumière le modus operandi de son ancienne équipe soupçonnée d’avoir à plusieurs reprises fait du planting, notamment sur l’ex-entraîneur national de la Fédération mauricienne de muay-thaï et l’avocat Akil Bissessur ou encore l’activiste Bruneau Laurette.

Le torchon brûle-t-il entre certains membres de la force policière et l’ex-WPC Goomanee ? Les faits sont là. Durant la semaine écoulée, le sergent Seeven Pitchacaren, 48 ans, a consigné un Precautionary Measure Statement contre son ex-collègue, le 11 mars. Dans sa déposition, cet habitant de Camp-Levieux dénonce un incident qui s’est produit le 7 mars dernier. Il commence par fournir des informations personnelles sur sa carrière au sein de la force policière. Le quadragénaire explique qu’il a rejoint la police, le 12 juin 2000. À ce jour, il compte 24 ans de service. 

Le sergent Pitchacaren précise qu’il est actuellement affecté au Brown Sequard Police Post. Dans son Precautionary Measure Statement, il raconte qu’il s’était rendu dans les locaux du Central Criminal Investigation Department (CCID), le 7 mars dernier vers 8h30, pour vérifier une pièce à conviction dans une affaire traitée par l’ancienne SST. En arrivant au CCID, un de ses collègues lui a fait comprendre qu’il devait «met enn lantre» pour justifier les raisons de sa présence aux Casernes centrales à ce moment précis. Il avance que Vimen Sabapati est également arrivé sur place juste après.

L’habitant de Rose-Hill précise qu’il connaissait déjà l’ex-entraîneur national de la Fédération mauricienne de muay-thaï après son arrestation pour trafic de drogue en mai 2023. Il allègue qu’il a ensuite eu une altercation avec ce dernier en lien avec la diffusion de la vidéo de son arrestation controversée filmée par l’ancienne WPC Goomanee qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux après sa diffusion en exclusivité sur Téléplus. Il affirme qu’il est ensuite tombé sur une interview de l’avocat Akil Bissessur sur les ondes d’une radio privée qui alléguait qu’il avait menacé l’ex-PWC Goomanee aux Casernes centrales un peu plus tôt ce jour-là.

L’ancienne policière Goomanee s’était effectivement rendue au CCID à la demande de l’IT Unit de la police pour l’examen de son portable après la diffusion de sa vidéo choc filmée le jour de l’arrestation de Vimen Sabapati. Ce jour-là, son avocat, Rouben Mooroongapillay, l’avait accompagné. L’homme de loi avait affirmé après qu’il y avait eu un «disturbing factor» sans fournir de détails. Les informations glanées au quartier général de la police indiquent que l’ex-collègue de la jeune femme avait proféré des graves menaces contre elle. Me Mooroongapillay avait aussi déclaré que sa cliente était en larmes ce jour-là.

Protection policière

C’est principalement pour cette raison que l’homme de loi a appuyé une précédente demande de sa cliente pour qu’elle puisse bénéficier, enfin, d’une protection policière. Une demande à laquelle la police a par la suite agréé. Le sergent Pitchacaren affirme qu’il n’a jamais rencontré l’ex-WPC Goomanee dans les locaux du CCID ce jour-là ni lancé de graves menaces contre elle après. Dans sa déposition, il souligne que la police peut vérifier ses dires en visionnant les images des caméras CCTV se trouvant au CCID. Il avance qu’il a consigné un Precautionary Measure Statement par mesure de précaution.

Il précise qu’il ne connaît pas l’intention de son ex-collègue Goomanee et aussi celle de l’avocat Akil Bissessur. Il précise qu’il a voulu consigner son statement au CCID mais qu’on lui a fait comprendre qu’ils n’allaient pas pouvoir accéder à sa demande car cette unité enquête déjà sur les graves accusations formulées par son ex-collègue et aussi par Vimen Sabapati. Me Mooroongapillay n’a pas souhaité faire de commentaires. Vimen Sabapati confirme pour sa part avoir eu une altercation avec le sergent Seeven Pitchacaren aux Casernes centrales. «Bann polisie CCID ti fer apel mwa pou donn enn statement apre difizion video lor Teleplus. Mo ti zwenn serzan-la dan Casernes centrales. Mo konfirme ki monn gagn enn priz de bec ek li. Se limem ki ena enn t-shirt ble dan video mo arestasion», explique l’habitant de La Caverne.

Ce n’est toutefois pas là que le bât blesse. «Monn dimann li kifer li ti rod pran mo ADN pou met dan sa bann parsel ladrog ki swa-disan lekip SST ti gagn dan mo sak kan ti aret mwa dan Port-Louis. Mo redir ki mo prefer dormi dan kaso pou enn case ki mo finn fer ki res trankil kas enn poz lebra kroize atann lapolis ek lezot bann lanket ki pou al fini dan tirwar. Zame mo finn blefe. Pou ena Vimen Leaks 3 biento. Mo ena lezot sirpriz pou SP Jagai ek so bann zom. Mo ena lezot recording kont zot. Ou ena zis pou atann pou ou trouve ki pou deroule ankor», précise Vimen Sabapati. Tout laisse croire que l’Independent Police Complaints Commission va prendre le relais de l’enquête sur les fameux Vimen Leaks.

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