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Comité olympique mauricien

Une assemblée générale qui interpelle

18 février 2025

Le comité olympique a convoqué une assemblée générale extraordinaire le 25 février.

Est-ce une manœuvre pour faire taire les voix discordantes ? Le Comité olympique mauricien (COM) annonce l’organisation, pour le 25 février, d’une assemblée générale extraordinaire à son siège à Trianon.

Cette assemblée prévue pour 17 heures a été convoquée par le président en exercice, Philippe Hao Thyn Voon, selon l’article 8. (7) des statuts de cette association et elle aura lieu presque deux mois après la tenue de l’assemblée générale annuelle (AGA) du COM qui s’est déroulée le 30 décembre dernier. L’un des points forts de cette assemblée sera l’exclusion des amendements apportés aux statuts du COM lors de l’assemblée du 30 décembre dernier. Les autres points à l’ordre du jour de cette assemblée extraordinaire sont l’affiliation de la fédération de squash, les élections au sein du comité olympique et «filling and ratification for temporary post of General secretary».

La tenue de cette assemblée générale suscite des commentaires dans la communauté sportive. Est-ce une manœuvre délibérée pour calmer les esprits après la levée des boucliers depuis décembre dernier par Jean-Michel Giraud et le groupe de contestataires, s’interroge-t-on ? Ou est-ce un ralliement des troupes de la part du comité olympique en marge de ce qui s’annonce comme une guerre de tranchées face à l’opposition ? La tenue de cette assemblée a été programmée deux jours avant que le litige entre les contestataires et l’état-major du COM ne soit entendu devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Pour rappel, le groupe de contestataires s’est saisi de cette instance et a obtenu une injonction le 23 janvier contre la tenue de l’assemblée générale élective du COM qui devait se tenir le 25 janvier. Dans sa plainte, la Fédération mauricienne de tennis (FMT) conteste la participation et le vote des fédérations de tir, de pentathlon moderne de roller-skate et de boxe. Une audition a eu lieu le 7 février dernier où le comité olympique est venu à son tour contester cette injonction émise par le TAS et que les contestataires n’ont pas respecté les procédures en déposant leur plainte. L’affaire a été ajournée au 27 février devant le TAS, soit deux jours après l’assemblée générale extraordinaire.

Entre-temps, le COM a reçu un soutien de taille : le Comité international olympique (CIO). Dans une lettre de Jérôme Poivey, responsable des relations institutionnelles et de la gouvernance, ce dernier fait mention : «Conformément à la Charte olympique (notamment la règle 28.1.2) et aux statuts de votre CNO, toute fédération membre de votre CNO qui est dûment affiliée à une Fédération Internationale régissant un sport au programme des Jeux olympiques doit naturellement pouvoir exercer tous ses droits statutaires au sein de votre CNO (et notamment le droit de participer aux réunions de l’Assemblée Générale de votre CNO et de voter), sans aucune forme d’ingérence externe. Nous comprenons par ailleurs que ces fédérations ont participé et voté lors des précédentes réunions de l’Assemblée générale de votre CNO sans que cela ne pose un quelconque problème, par conséquent il n’y a aucune raison que l’approche change soudainement au moment des élections de votre CNO.» Il espère également que l’assemblée générale élective du COM ait lieu dans les plus brefs délais. Il demande également au comité olympique de tenir le CIO au courant des prochaines étapes. Les prochaines semaines sont à suivre.

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