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Un homme de 43 ans mortellement agressé à Terre-Rouge

Une proche d’Avinash Kurreemun : «Nou dan flou konsernan sirkonstans so lamor»

8 novembre 2025

Cet homme de 43 ans a succombé à de graves blessures à la tête.

Un habitant de Terre-Rouge est décédé le dimanche 2 novembre après une violente agression au Khoyratty Scrap Metal. L’homme de 43 ans aurait été surpris par Alfaaz Boodhoo, le neveu du propriétaire des lieux, âgé de 27 ans. Dans sa déclaration à la police après le drame, ce dernier a déclaré qu’il soupçonnait Avinash Kurreemun de tentative de vol. Une altercation a éclaté entre les deux hommes durant laquelle le quadragénaire a reçu un violent coup de barre de fer à la tête. Revenu sur les lieux plus tard, son agresseur l’a transporté à l’hôpital SSRN où son décès a été constaté. L’autopsie indique que la victime a succombé à de graves blessures à la tête. Alors que l’enquête policière se poursuit, la famille du défunt, elle, cherche des réponses.

La routine n’a pas encore repris ses droits au domicile des Kurreemun à Terre-Rouge en cette fin de matinée de mardi. De proches sont toujours présents au domicile de cette famille pour la soutenir en attendant la séance de prière du jour, soit le fameux servis trwa zour, qui aura lieu dans l’après-midi. Les visages font peine à voir. Une membre de la famille, les traits tirés, nous fait comprendre que les siens et elle, sont toujours en état de choc terrible après le tragique événement survenu quelques jours plus tôt. Avinash Kurreemun, 43 ans, a perdu la vie dimanche après-midi dans un dépôt de ferraille à Khoyratty, Terre-Rouge, à la suite d’une violente altercation. La police traite l’affaire comme un cas de meurtre.

Le principal suspect, Alfaaz Boodhoo, âgé de 27 ans et habitant Vallée-Pitot, a été arrêté. Il affirme avoir agi sous l’effet de la colère, soupçonnant la victime de tentative de vol. Dans la famille d’Avinash Kurreemun, c’est toutefois l’incompréhension et le chagrin. «Nou ankor pe fer nou dey. Nou anvi kone kouma linn mor. Nou dan flou lor sirkonstans so lamor», confie une proche, bouleversée. Selon les premiers éléments de l’enquête, Alfaaz Boodhoo s’était rendu au Khoyratty Scrap Metal, appartenant à son oncle, pour une inspection de routine, entre 9h30 et 11h30. Sur place, il aurait aperçu une Nissan blanche dans laquelle se trouvait Avinash Kurreemun. Une dispute aurait éclaté entre les deux, car Alfaaz Boodhoo soupçonnait le quadragénaire de vouloir voler du métal. Il soutient qu’à un moment, Avinash Kurreemun aurait tenté de le renverser avec son véhicule pour prendre la fuite. Une violente bagarre aurait suivi. Dans une déposition verbale donnée à la police à l’hôpital, Alfaaz Boodhoo a reconnu avoir asséné un coup de barre de fer à la tête de la victime, avant de lui donner plusieurs coups de poing. Il aurait ensuite détruit une partie du véhicule avec une pioche.

Graves blessures

Après avoir quitté les lieux, il serait revenu vers 13h30 et aurait retrouvé Avinash Kurreemun toujours dans sa voiture, blessé et en difficulté. Pris de remords, dit-il, il l’a transporté jusqu’à l’hôpital SSRN. Mais à son arrivée, le médecin n’a pu que constater le décès du quadragénaire. Le rapport d’autopsie indique qu’Avinash Kurreemun a succombé à des «cranio cerebral injuries».

Alfaaz Boodhoo a été arrêté alors qu’il se trouvait au casualty de l’hôpital SSRN. Il a fait un malaise lors de son interrogatoire et a été admis dans ce même établissement sous surveillance policière après avoir fait la déclaration suivante aux enquêteurs : «Misie momem ki finn bat li me pa pou touy li.» L’enquête policière est menée par l’ASP Rajesh Moorghen de la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge. Ses hommes et lui veulent cherchent à établir si Alfaaz Boodhoo a agi seul ou avec l’aide d’autres personnes.

Ils ont d’ailleurs interpellé plusieurs autres suspects, tous âgés entre 28 ans et 35 ans. Mais à ce stade, aucun élément ne permet d’établir leur implication dans cette affaire. La police les a donc autorisés à rentrer chez eux. Par ailleurs, les enquêteurs cherchent toujours la barre de fer et la pioche qui auraient été utilisées lors de l’agression.

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