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Tensions à Rodrigues

Une rencontre décisive entre Navin Ramgoolam et Franceau Grandourt

2 septembre 2025

Une réunion décisive a lieu en ce moment entre Navin Ramgoolam et le Chef Commissaire de Rodrigues Franceau Grandourt au Bâtiment du Trésor. L’enjeu ? L’avenir politique de Rodrigues face à une instabilité qui ne cesse de croître. Il faut dire que depuis ces dernières semaines, l’instabilité politique et les tensions au sein du gouvernement régional de Rodrigues ne cessent d’occuper l’actualité. Plusieurs critiques ont été formulées à l’encontre de la gestion globale de l’île.

Lors de ses dernières conférences de presse, Paul Bérenger a abordé le sujet en évoquant une crise politique sérieuse à Rodrigues, allant jusqu’à proposer la tenue d’élections régionales anticipées. Il a désapprouvé ce qu’il considère comme des actes «irresponsables» menaçant l’autonomie locale. «Zot pe vir Rodrig anba lao… se enn fiasco», a-t-il affirmé.

En réponse, la réplique de Johnson Roussety a été cinglante. Il a rappelé au Deputy Prime Minister que l’Assemblée régionale est élue pour un mandat de cinq ans et qu’elle ne peut être dissoute que dans des conditions bien précises prévues par la loi. Des conditions, qui selon lui, ne sont pas réunies actuellement.

Ce samedi, à Malabar, l’Organisation du peuple rodriguais (OPR) a réuni plusieurs partisans lors d’un grand meeting sous le thème «Rodrig An Danze Lalians, Bizin Ale Anou Sove Rodrigues». Plusieurs intervenants ont pris la parole pour dénoncer la gestion actuelle des affaires régionales et exprimer leur inquiétude face au mal-être qui règne sur l’île. L’OPR, qui compte huit élus, menace même de démissionner en bloc si l’alliance au pouvoir ne démissionne pas après cette réunion. «Nous allons vers une dissolution de l’Assemblée régionale de Rodrigues. Si la situation perdure, dans l’intérêt de Rodrigues, les huit élus de l’OPR à l’Assemblée régionale démissionneront en bloc», a déclaré Francisco François, leader de l’OPR.

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