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Chrysalide, 20 ans d’une riche aventure

S.A.S la Princesse Stéphanie de Monaco était présente pour marquer cet anniversaire spécial.

Tout un mois d’activités pour marquer une étape importante... Car à l’occasion des 20 ans du centre d’accueil pour les femmes, qui au fil des années s’est bâti une solide réputation pour son engagement en faveur des victimes touchées par la toxicomanie et l’alcoolisme, Chrysalide a célébré une riche aventure en présence d’une invitée de marque : S.A.S la Princesse Stéphanie de Monaco...

On dit que c’est l’âge charnière. On dit aussi que c’est l’âge où l’on prend plus que jamais sa place dans le monde, où on essaie de tout faire, encore et encore, pour changer les choses, apporter de l’aide, donner du soutien, un coup de pouce, partager de l’espoir... C’est aussi l’âge où on croit en soi et en l’avenir, et le moment où on emmagasine des forces pour pouvoir rebondir sur les obstacles de la vie quand ils se présenteront...

 

Et en ce mois de novembre, Chrysalide, centre d’accueil pour les femmes en détresse, célèbre «20 ans de réhabilitation et d’espoir pour les femmes en quête de renouveau». C’est la belle histoire sur laquelle revient Meydesy Sophie, directrice thérapeutique & communication du centre, qui, de la route Royale à Bambous, relève tous les jours de nouveaux défis, en provoquant un déclic, un sursaut ou encore en apportant l’encadrement et les outils nécessaires à celles qui sont en proie à bien des maux et qui veulent s’en sortir pour se remettre debout, pour continuer à avancer. En effet, à l’occasion de ce mois spécial, Chrysalide fête deux décennies d’engagement en faveur des femmes touchées par la toxicomanie et l’alcoolisme. C’est une mission qu’une petite équipe de personnes passionnées et engagées s'est donnée, tout en tendant une main à celles qui en ont besoin.

 

«Depuis sa création en 2004, Chrysalide s’est affirmée comme un pilier essentiel dans la réhabilitation et la réinsertion sociale de ces femmes, souvent victimes de stigmatisation et d’isolement», souligne Meydesy Sophie. Car, plus qu’une simple organisation, le centre, c’est surtout un lieu où réhabilitation rime avec autonomisation, pour «offrir aux femmes en situation d’addiction un parcours de réhabilitation qui leur permet de retrouver leur autonomie et leur dignité. Cela inclut un soutien psychologique, des formations professionnelles et des activités favorisant l’estime de soi». Il est aussi question de sensibilisation et d’éducation pour «promouvoir une meilleure compréhension des enjeux liés aux addictions, en sensibilisant le grand public et en luttant contre les stéréotypes qui entourent les femmes touchées par ces problèmes».

 

Pour la petite équipe, motivée et dévouée, le terme «soutien communautaire» a une résonance particulière. Parce qu’il s’agit de «créer un réseau solidaire où chaque femme peut se sentir soutenue par des pairs, des professionnels et des bénévoles, facilitant ainsi son intégration dans la société». Et au cœur de tout le travail qui est déployé dans cet endroit où la bienveillance est de rigueur, le mot «prévention» occupe une place de choix pour «mettre en place des programmes de prévention ciblés pour les jeunes femmes afin de les protéger des comportements à risque et des pressions sociales».

 

Et pour Meydesy, comme pour toutes les personnes qui œuvrent au centre, plaidoyer et changements sociaux sont indispensables pour «être un acteur de changement en plaidant pour des politiques publiques plus inclusives et des ressources adaptées pour les femmes touchées par la toxicomanie et l’alcoolisme». Bien évidemment, les objectifs stratégiques sont au cœur des préoccupations. Parmi, l’amélioration continue des services pour «adapter et enrichir les programmes offerts pour répondre aux besoins évolutifs des bénéficiaires». Des partenariats renforcés pour établir des collaborations avec d’autres organisations non gouvernementales (ONG), institutions publiques et entreprises pour maximiser l’impact des actions menées, et une visibilité accrue pour accroître la notoriété de l’ONG et de ses actions par des campagnes de communication, des événements et des témoignages inspirant sont également parmi les priorités du centre.

 

«Transformer des vies»

 

En restant focalisée et en adoptant les visions fixées, «Chrysalide peut continuer à transformer des vies et à contribuer à une société plus juste et inclusive, où chaque femme a la possibilité de se reconstruire et de s’épanouir». Et c’est ce qui était mis en avant lors des célébrations des 20 ans de l’organisme qui est maintenant bien ancré dans le paysage mauricien. Et pour l’occasion, les petits plats ont été mis dans les grands. Et les 20 ans obligent, une invitée de marque était présente pour souligner cette étape importante dans la vie de Chrysalide. «La visite de S.A.S la Princesse Stéphanie de Monaco a été un moment fort en émotion. La Princesse a dévoilé le nouveau logo de Chrysalide pour marquer nos 20 ans et elle a partagé un moment avec nos bénéficiaires. Les filles ont fièrement montré leurs créations artistiques et de upcycling», confie Meydesy Sophie.

 

La Princesse, qui a une histoire particulière avec notre île, n’est pas à sa première visite chez nous. Loin de là ; elle vient aussi souvent qu’elle le peut. «Je me sens bien. C’est l’effet que l’île a sur moi. Je ne sais pas qui a adopté qui. Si c’est l’île Maurice qui m’a adoptée ou si c’est moi qui l’ai adoptée ! Pour moi, c’est un pays merveilleux. Le charme de l’île, ce sont les Mauriciens qui, avec leur accueil et leur gentillesse, me font me sentir bien ici. Je pense qu’on a besoin d’un peu de ça dans notre monde. Maurice, c’est un peu ma deuxième patrie. J’aime bien y revenir parce que je m’y sens bien», nous confiait-elle lors d’une interview sous le soleil de notre île en 2017. Sa présence à l’anniversaire de Chrysalide n’est pas non plus une coïncidence. Car la fondatrice de Fight AIDS Monaco à le social chevillé au corps et a à cœur plusieurs associations à travers le monde comme à Maurice, notamment PILS qui rejoint sa bataille contre le VIH/sida.

 

En visitant Chrysalide, Stéphanie de Monaco s’est montrée très intéressée par l’encadrement dispensé par le centre et a participé à ce grand moment dans la vie de l’association. Car pour dignement marquer ses 20 ans, l’organisme, explique Meydesy Sophie, «s’est engagé dans un processus de rebranding et en a profité pour revoir son logo avec l’aide de Stephane Mackay de Gung Ho. L’accent est mis sur un service plus adapté aux profils des résidentes plus jeunes et sur l’accompagnement des familles».

 

Plusieurs activités rythment le mois de novembre : conférences, expositions artistiques et  ateliers. «Ces manifestations visent à sensibiliser le public sur les enjeux liés aux addictions et à une meilleure compréhension du service qu’offre le centre. Il y a sans dire que Chrysalide ne pourrait pas accomplir sa mission sans le soutien indéfectible de ses partenaires, sponsors, bénévoles et donateurs. Grâce à eux, elle a pu développer des espaces d’accueil adaptés et offrir un service de qualité», souligne la directrice thérapeutique & communication. Et le cheminement au fil des dernières années démontre tout le travail qui a été déployé.

 

«Chrysalide a beaucoup investi dans une amélioration de ses services. Les résidentes sont très satisfaites de la qualité de sa thérapie. Avec une approche holistique, l’ONG propose des programmes de soutien psychologique, des formations professionnelles et des ateliers d’autonomisation. Ces initiatives visent non seulement à traiter les addictions, mais aussi à restaurer la dignité et l’estime de soi des bénéficiaires», ajoute Meydesy Sophie. Elle conclut avec un message empreint d’espoir avec le cœur tourné vers l’avenir : «Ensemble, continuons à porter la voix des femmes en réhabilitation et à soutenir leur combat pour un avenir meilleur. Chrysalide reste déterminée à faire briller la lumière de l’espoir, car chaque femme mérite une seconde chance...»