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8 novembre 2016 17:39
C’est comme remonter le temps pour retomber en enfance et revivre ses meilleurs souvenirs. Revoir la cuisine de grand-mère qui concocte avec amour ses fameux petits plats et se réunir en famille pour déguster un bon kat kat maniok, un cari fruit à painou encore un petit flan dans katora. Des souvenirs comme ça, Joyce Lecordier en a par centaines. Les petits plats de Willia, sa grand-mère, ont bercé son enfance et ont fait naître chez elle une passion pour la cuisine créole.
Il y a un an, avec son époux Ellian, cette mère de famille, qui occupait le poste de comptable, a décidé de tout plaquer pour poursuivre son rêve : ouvrir son restaurant. Le déclic s’est fait l’année dernière lorsque son fils Laurent-Pierre s’est envolé pour la France afin de participer à The Voice. «Il m’a inspirée. Je me suis dit que si lui pouvait le faire, je pouvais aussi vivre ma passion.»
Suivie et soutenue par sa famille, elle se penche alors sur ce projet fou pendant plusieurs semaines, avant d’ouvrir en décembre 2015 Grand-mère l’Hangar, un restaurant de cuisine créole ancienne. À l’intérieur, quelques petites vieilleries, comme une radio d’époque et un vieil argentier, ramènent dans ces années-là. Dans l’air, les effluves du cari qui mijote sur le feu dans la cuisine excitent les papilles et donnent le coup d’envoi de ce voyage en enfance. Sur les murs, le tableau de menu donne le ton : poulet aux abricots, cari bringellesaux fruits de mer, gratin de Jacques et crevettes, bol renversé poisson salé, cari cochon marron, vindayde poisson salé, purée d’arouille, grains secs, bred, achardde patole, saggoo, mousse coco ou encore confiture de papaye.
En cuisine, Joyce s’amuse à donner vie à ces saveurs d’antan que ses clients prennent plaisir à redécouvrir. «Je m’éclate. Je suis vraiment heureuse.»Chaque jour, le menu change selon ses envies mais surtout selon celles de ses clients qui n’hésitent pas à faire des demandes spéciales. Au déjeuner comme au dîner, l’ambiance familiale et conviviale est au rendez-vous chez Grand-mère l’Hangar. Aux commandes : Joyce et son époux mettent le paquet, aidés de leurs deux fils.
Ces plats sont majoritairement ceux de Willia, dont elle a gardé le petit carnet de recettes. Cet amour pour la cuisine lui vient de sa grand-mère et encore aujourd’hui, c’est elle qui l’inspire. «Quand j’étais petite, je passais mon temps dans la cuisine avec elle. Aujourd’hui, en vivant mon rêve, je fais aussi revivre ma grand-mère.»Chez Grand-mère l’Hangarà Floréal, pas de chichi. On s’y sent comme dans lakaz mama. «Tout le monde connaît tout le monde. Nos clients sont nos amis. On rigole avec eux. Vous voulez vous resservir, pas de problème. Le but c’est de se sentir comme à la maison.»
En moins d’un an, Grand-mère l’Hangara su se faire, au fil des mois, une solide réputation grâce au bouche à oreille, selon Joyce. Cette dernière a même reçu une prestigieuse cliente du nom d’Emmanuelle Béart qui a sans aucun doute apprécié la cuisine d’antan de Joyce.
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