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Nicolas Martin : Moi, président du Centre Nelson Mandela

3 février 2016

Nicolas Martin : Moi, président du Centre Nelson Mandela

, dit-il, dans la politique, il a biberonné très tôt le lait de la démocratie. Car le virus du PMSD, ce sont bel et bien ses parents, Jacques et Ghislaine Martin, qui le lui ont transmis. Il s’agit pour lui d’une attache démesurée pour ce parti dont il fait partie depuis 19 ans et dont les valeurs, basées sur la méritocratie et l’égalité pour tous, ont contribué à faire de lui l’homme qu’il est aujourd’hui, précise-t-il.

 

Pour Nicolas Martin, 45 ans, impossible maintenant de faire sans. Ce sont ces deux principes, devenus des philosophies de vie, qui l’ont forgé et qui le guident dans tout ce qu’il entreprend. Le président du Centre Nelson Mandela pour la Culture africaine, également directeur de Blue Bay Glass Bottom Ltd & Martin Resort & Fishing Ltd, son entreprise, est fraîchement installée depuis deux mois. L’aîné d’une famille de quatre enfants dit aimer les challenges et surtout, précise-t-il, le travail : «J’ai dû toujours travailler dur dans la vie et après qu’on m’a confié la présidence du centre, je me suis dit que je vais tout simplement travailler et m’appliquer, et surtout faire ce qu’on attend de moi.»

 

L’histoire de nos ancêtres

 

Avant d’ajouter : «J’aime à dire qu’au centre, tout le monde est un peu le président. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et tous travaillent pour la promotion de la culture africaine et créole. Je n’ai pas succédé à Philippe Fanchette pour venir m’imposer ou instaurer une façon de faire. On travaille tous ensemble, j’apprends et on avance avec, comme objectif principal, d’œuvrer pour la cause africaine. D’ailleurs, j’entretiens d’excellentes relations avec l’ex-président. On a la mission commune de partager l’histoire de nos ancêtres à un plus grand nombre de personnes.»En ce jeudi matin, le centre de La Tour Koenig grouille de vie. Entre le lancement du livre de Sedley Assonne, Le Morne, celui de Narayan Jumnoodoo, Life Full of Thorns,et la sortie de l’album Sega tipikIle Morisdu groupe Ravannes Sans Frontières, la petite équipe a fort à faire. Sans oublier la préparation des activités prévues dans le cadre de la commémoration du 181e anniversaire de l’abolition de l’esclavage qui aura lieu demain, lundi 1er février, sur la plage publique du Morne.

 

S’il a dû décaler notre rendez-vous de 30 minutes, l’état de santé de sa mère oblige – «Je l’ai emmenée chez le médecin. Elle est dialysée et ça ne va pas fort en ce moment»–, Nicolas Martin a vite fait de rattraper son retard pour être fin prêt à présider la cérémonie au sein du centre. Il se dit chanceux de pouvoir toujours s’appuyer sur le personnel qui, souligne-t-il, fait un travail admirable.

 

Un long apprentissage

 

Chez lui, à Cité La Chaux, Mahébourg, il a aussi la chance de pouvoir compter sur Pamela, celle qui fait chanter sa vie depuis 18 ans et qui depuis, lui a aussi permis d’assurer le rôle de père «amical, mais très a cheval sur la discipline»auprès de Carla, 18 ans, Maëva, 13 ans, et Kaira, 7 ans.

 

Ayant toujours soif d’apprendre, celui qui a été à tour de rôle receveur d’autobus ou encore commerçant, et qui a toujours fait du social son cheval de bataille – en aidant Jean-Noël Adolphe, entre autres, dans son travail au sein des écoles complémentaires –, est aussi actif au sein de sa paroisse, Notre Dame des Anges, où il assure mensuellement la lecture. Il ne compte pas non plus lâcher la cadence : «Je dis toujours que la vie est un long apprentissage, je vais continuer à apprendre et à me donner tant que je le peux.»

 

Cette année, il lui faudra ainsi s’accrocher : «Le centre fête ses 30 ans et tout plein de projets suivront, notamment l’ouverture d’un musée des esclaves, entre autres activités...»Une année, dit-il, durant laquelle il aura encore une fois l’occasion de partager et d’apprendre avec tous ses amis du Centre Nelson Mandela. Où il vit, dit-il, de belles aventures.

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