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2 juin 2014 22:36
Quand il parle de lui, il a les yeux qui pétillent d’admiration. Car Tony Wong Ah Sui considère son père comme un vrai héros qui, au fil des années, est devenu pour lui un «role model», une inspiration. Bien qu’il ne soit plus là, il l’incite à suivre le même chemin que lui, à lui emboîter le pas pour ses accomplissements dans la vie. Et à quelques jours du 50e anniversaire du Keats College, situé à Chemin-Grenier, Tony Wong Ah Sui, qui assure aujourd’hui les postes de recteur et de directeur respectivement au sein de ce collège familial, ne peut s’empêcher de penser à tous les efforts, à l’amour et au dévouement de son père pour réaliser le rêve de toute sa vie.
«Mon papa Max avait 23 ans lorsqu’il a racheté un établissement qui existait déjà dans le Sud. C’était en 1964 et il était alors enseignant. C’était un visionnaire et il voyait toujours grand. Pour lui, la clé de la réussite dans la vie était l’éducation et c’est pour cette raison qu’il a tout fait pour concrétiser son projet», confie Tony qui fêtera lui aussi ses 50 ans cette année. Ce collège, il le connaît très bien pour avoir assisté à toutes les étapes qui l’ont mené jusqu’à cet anniversaire spécial qui sera célébré avec faste le 4 juin.
«D’origine modeste, car mes grands-parents étaient des boutiquiers, mon père n’a pas hésité à tout faire pour que le Keats College – en référence au poète John Keats – devienne l’établissement qu’il est aujourd’hui.» Dans ses souvenirs, Tony Wong Ah Sui revoit son père se battre pour offrir une chance à ceux qui se trouvaient au bas de l’échelle : «À l’époque, la plupart des collèges étaient à Curepipe et c’était très difficile pour des familles qui habitaient loin d’y envoyer leurs enfants. Grâce au Keats College, beaucoup d’élèves du Sud et des environs ont pu avoir accès à l’éducation secondaire.»
Inspiré par son père depuis toujours, c’est toutefois un peu sur le tard que Tony, l’aîné de quatre enfants, a décidé de se joindre à l’affaire familiale : «Comme j’avais une licence en hôtellerie, j’ai d’abord travaillé dans des hôtels et en 1996, j’ai décidé de soutenir papa en me joignant à ce qui est aujourd’hui, pour moi, une belle aventure.» Petit à petit, Tony a gravi les échelons : «J’ai commencé par être enseignant, j’enseignais la cuisine. Puis, en 2000, je suis devenu Deputy Rector. J’ai perdu mon père en 2006 et ce n’est que l’année suivante, en 2007, que je suis devenu recteur.»
Depuis, c’est dans les pas de son père que Tony marche : «Dans son bureau, à l’époque où il était encore en poste, il avait affiché une petite phrase qui l’inspirait. En gros, ça disait : “Si on sait déjà ce qu’on veut, on a déjà parcouru la moitié du chemin…”»
C’est maintenant pour lui comme un moteur. Lui qui n’hésite pas à mettre en pratique tous les enseignements reçus du fondateur du Keats College qui, aujourd’hui, comprend deux bâtiments avec toutes les infrastructures d’un établissement moderne : «Il m’a appris qu’il faut croire en l’humain. C’est pour cela que mon équipe compte beaucoup pour moi. Tout au collège se décide et se fait en étroite collaboration comme dans une famille.» Et ses priorités sont aussi ses élèves : «Notre ambition, c’est que nos 1 200 élèves (600 garçons et 600 filles) sortent de chez nous en étant des citoyens épanouis.» Ainsi, le programme scolaire du Keats College fait la part belle à des activités qui exploitent le potentiel et les talents des étudiants.
Et pour la fête du 4 juin, marquant le jubilé d’or du collège, les petits plats ont été mis dans les grands. Au menu : programme culturel, dévoilement de stèle, projection de clip, entre autres. Autant de choses qui réuniront la grande famille (qui comprend aussi sa mère Monique, qui est très impliquée et son frère Clément, manager) du Keats College… à la gloire de son fondateur.
Son père Max et sa mère Monique l’inspirent pour ses projets.
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