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3 décembre 2014 11:27
On y voit défiler des milliers de personnes par jour. Et en ces lieux, les valises diplomatiques d’hommes influents croisent les attachés-cases des hommes d’affaires et les sacs à dos de ceux et celles qui, en bermuda et tongs aux pieds, s’imaginent déjà au soleil. Dans cet espace, il y a également du rush ou encore des larmes de joie, de bonheur ou même de tristesse, autour des retrouvailles ou d’au revoirs déchirants. Vous l’aurez compris, notre invitée, cette semaine, nous emmène à l’aéroport.
Mais avant cela, c’est dans son bureau que Waheeda Serally, Marketing Executive chez G2ACamas, au troisième étage de Mascareignes Building à l’avenue Surcouf, Quatre-Bornes, nous reçoit. L’endroit respire l’évasion. Entre ces murs aménagés comme dans un avion, règne un va-et-vient incessant. Passée l’entrée, une réceptionniste, habillée comme un membre du personnel navigant, accueille chaque visiteur avec un grand sourire, avant de l’inviter à un voyage au cœur des métiers de l’aéroport. «Nous proposons des cours liés aux différentes opérations de l’aéroport», précise Waheeda Serally pour donner le ton.
À côté, dans une salle de classe, des élèves, depuis quelques heures déjà, travaillent sous la supervision d’un chargé de cours, un professionnel qui a fait ses armes dans le domaine. «Nos cours se déclinent en deux temps. Il y a une partie théorique dispensée par des professionnels et une autre plus axée sur l’aspect pratique, en plaçant nos élèves en situation de travail», ajoute notre interlocutrice qui ne manque pas d’attirer l’attention sur le choix varié des postes qui existent à l’aéroport.
Et les possibilités sont nombreuses en ce qu’il s’agit du personnel navigant, pour les postes dans les bureaux, les agences de voyages, au sol, à l’aéroport comme dans les avions. Les cours se déclinent comme suit : Air Cargo Courses, Aircraft Ground Handling, Airport Security, Audit & Consulting, Customer Service, Dangerous Goods, Management, Air Cargo Training Programme (six mois), Airport Operations (quatre mois), Airport Ramp Services (six mois), Altéa Customer Management (28 heures), Amadeus CRS (35 heures), Cabin Crew Training (cinq mois), Check-in Agent (six mois) ou encore le Foundation Course pour devenir agent de voyage.
«Nos portes sont ouvertes aux school leavers, à ceux qui ont un Higher School Certificate, mais aussi à ceux qui ont un School Certificate. Les cours, qui sont aux normes et dispensés par batch, sont étalés sur quatre à six mois, dépendant des cours choisis. Nos prix, dépendant des formations, varient entre Rs 60 000 et Rs 80 000, et nous proposons des facilités de paiement», souligne Waheeda Serally.
Hormis le côté glamour et qui touche aux métiers de l’aéroport, les avantages de travailler dans ce milieu, et cela peu importe le département, explique-t-elle, sont nombreux : «Nous offrons ici un service de conseils pour aider ceux et celles qui le souhaitent, à se diriger vers le métier qui les intéresse. Et s’il y a des personnes qui sont intéressés à découvrir un métier et suivre une formation, nous les invitons à prendre contact avec nous via notre site Internet : www.g2acamas.com...»
Cette première étape de franchie, les intéressés pourrons alors embarquer pour un voyage au cœur des métiers de l’aéroport !
Si les métiers de l’aéroport sont nombreux, eux ont choisi de faire partie du personnel navigant. La parole à Clothilde, Sandra et Shivaan.
«J’ai voulu devenir hôtesse d’abord parce que c’était mon rêve de faire ce métier. J’ai toujours été attirée par le côté glamour et particulièrement la possibilité de voyager. J’avais aussi pour ambition de travailler à l’international et pour moi, c’était l’idéal. Mais ça n’a pas été facile d’obtenir le job : j’ai dû passer de multiples entretiens avant d’être prise. J’ai eu deux mois de formation intensive et je viens tout juste de commencer à voler. Pour moi, c’est un des plus beaux métiers parce qu’on ne fait pas uniquement que servir les gens dans un avion, mais on apprend aussi à être médecin, pompier, psychologue, policier, sauveteur… On a de multiples responsabilités parce que, même si notre priorité est de procurer une expérience de vol unique aux passagers, on est aussi responsable de leur sécurité. Mes conseils : pour moi, être hôtesse ou steward, c’est une vocation. Il faut être proactif et patient à la fois. Être très ouvert d’esprit et travailler avec les gens venant de différentes cultures, ce n’est pas difficile pour nous, les Mauriciens. Aussi ne faut-il pas penser que c’est un métier qui ne permet pas une vie sociale. Je connais beaucoup de personnes qui sont mariées et qui ont des enfants, et qui continuent de voler. Cela, parce qu’ils aiment tellement ça. C’est vraiment une expérience unique que je souhaite à tous ceux qui en rêvent. J’ai même une collègue qui était docteur et qui a décidé de tout lâcher pour être hôtesse ! Ça en vaut vraiment le coup. Que peut-on rêver de mieux que d’avoir le ciel pour bureau et voyager gratuitement ?»
«Je rêve de ce job depuis que je suis toute petite ! J’ai toujours eu une fascination pour le monde de l’aviation en général et, bien entendu, j’adore voyager, découvrir le monde et le contact avec les gens ! Avant tout, on est là pour assurer la sécurité des passagers et, évidemment, le service suit derrière ! Pour les avantages, je dirais les voyages, la découverte du monde, le contact avec les passagers. Comme tout métier, être hôtesse de l’air représente aussi quelques désavantages : la fatigue, manquer les fêtes, anniversaires ou autres dates importantes. Je pense aussi que, lorsqu’on a une famille, c’est plus difficile à gérer ! Quelques conseils pour les jeunes qui veulent se lancer : réfléchissez bien, car ce n’est pas tout le temps le top. C’est certes une super vie, mais dans les moments durs, lorsqu’il faut partir, la solitude se fait sentir. Mais en même temps, c’est une expérience unique à vivre !»
«C’est mon côté aventurier qui m’a poussé à postuler pour le job de Cabin Crew. Se réveiller un jour à Paris et le lendemain à Londres, ce n’est pas donné à tout le monde. Le contact avec les gens d’une autre culture me fascine, en apprendre un peu plus sur eux et leur quotidien, c’est un métier qui vous ouvre les portes du monde. De plus, cela me permet d’agrandir mon réseau social et de faire de nouvelles rencontres. Je suis conscient que ce n’est pas un métier que je pourrai faire toute une vie, car je ne serai pas éternellement jeune et le physique est un point très important à prendre en considération lorsque l’on choisit de devenir membre d’équipage. Mon conseil : toujours avoir un plan B, faire des études et avoir des certificats en poche. Ce qui est mon cas ; j’ai un diplôme en marketing et une maîtrise en finance. Si un jour, je ne me sens plus capable physiquement, je sais que d’autres portes s’ouvriront grâce à mes études. Le mot-clé pour tout membre d’équipage, c’est le repos ! Bien se reposer avant un vol, c’est fondamental pour notre sécurité et celle des passagers. Bon vol !»
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