Publicité

Ashok Subron : «C’est un crime prémédité…»

29 octobre 2019

Dans sa voix, les accents d’une déception. Et de tristesse. Mais aussi de cette hargne nécessaire pour tout grand combat. Ashok Subron prend la parole sur les marches de la Cour suprême, ce samedi 26 octobre, et annonce la nouvelle  : les membres de son parti et ceux qui ont refusé de se catégoriser lors du Nomination Day ne pourront pas participer aux législatives 2019 en tant que candidats. Ces citoyens engagés s’étaient tournés vers la justice à la suite du rejet de leur candidature le 22 octobre.

 

Ashok Subron, face aux micros, martèle son engagement. Le sien et celui de tous ceux qui se sont engagés dans la lutte pour le mauricianisme : «Nou fier nou enn morisien, nou fier nou port sa konba-la pou nou pei, pou nou bann zanfan ek bann zenerasion ki pe vini.» Si le juge Benjamin Joseph a reconnu la pertinence des arguments du parti de gauche, il n’a pu permettre aux candidats de participer aux élections. Reste que pour Ashok Subron, il est désormais clair que «l’État mauricien viole le pronouncement des Nations unies de 2012. L’État avait alors 180 jours pour trouver a remedy afin qu’il n’y ait plus de violation. Là, il y a bien violation».

 

Désormais, la marche à suivre se résume ainsi  : la communication d’un mot d’ordre pour les élections ce mercredi. Mais aussi, alerter le United Nation Humans Right Committee  : «Parce que certaines personnes ont été exclues en tant que candidats, c’est une violation de leur convention. Cette élection n’est pas free and fair.» Surtout qu’elle prive de voix, explique Ashok Subron, de nombreux Mauriciens qui croient en les causes que défend ReA. En cause la Regulation émise par la présidence de la République après la dissolution du Parlement, rendant caduque le mini-amendement de 2014 qui permettait aux potentiels candidats de s’inscrire sans se catégoriser  : «L’histoire retiendra que Pravind Jugnauth a failli dans son engagement d’éliminer la catégorisation. C’est un crime prémédité par ceux qui étaient au pouvoir depuis 2014.»

 

Lors de sa prise de parole, Ashok Subron a mis l’accent sur le rôle joué par Pravind Jugnauth dans ce qu’il qualifie de recul  : «Ena enn foser, enn tret ki apel Pravind Jugnauth.» Il demande que le bench de la Cour Suprême se rencontre au plus vite pour juger la plainte constitutionnelle – et de base – du parti qui demande l’arrêt de la catégorisation depuis plusieurs années. Désormais, ReA, malgré la déception, compte poursuivre son combat pour le mauricianisme : «Nou tris me nou determinasion inn double. Nou konviksion inn triple.»
 

Publicité