• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Bourse contestée : Nusayhah Hingah en quête d’explication

Pour Rabiah Bahemia et Nusayhah Hingah, leur amitié est plus forte.

Elle s’accroche à la dernière lueur d’espoir. Nusayhah Hingah, ex-étudiante au Queen Elizabeth College (QEC), n’a qu’un souhait : que cette «injustice» soit corrigée pour qu’elle puisse enfin vivre son plus grand rêve, celui d’être lauréate. Déçue de ne pas être parmi les boursiers de l’État, elle qui, dit-elle, a toujours travaillé pour atteindre cet objectif, a été surprise de découvrir qu’elle est à la 10e place du Scholarship Rank Orders : Mauritius Science Side Girls Scholarship et à la 36e place sur la liste du Mauritius Top 500 Scholarship alors que la lauréate Rabiah Bahemia arrive à la 37e place.

 

Pourquoi n’est-elle pas lauréate ? Sur quels critères cette décision a-t-elle été prise ? Pour les Hingah, les questions sont nombreuses. La semaine écoulée, dit l’étudiante, a été compliquée et bouleversante. En quête de réponse, la famille s’est tournée vers le Mauritius Examination Syndicate (MES). L’institution s’est adressée à la Cambridge Assessment International Education qui affirme qu’il n’y a eu aucune erreur dans l’attribution des bourses et que toutes les règles ont été appliquées à la lettre.

 

Une explication qui ne la convainc toujours pas. «Ce n’est pas clair. Je crois fortement que j’aurais dû être lauréate. J’ai un sentiment d’injustice car j’ai travaillé tellement dur pour y arriver. C’est mon rêve depuis la Form I et ça me déçoit et me chagrine. Mes parents sont bouleversés. Ils s’attendaient à ce que je devienne lauréate.» Décidés à aller au bout de cette affaire, les Hingah ont fait appel à Steve Obeegadoo, leur conseiller légal. Le vendredi 15 février, il a assisté à une réunion entre Nusayhah, ses parents, la directrice et des représentants du MES. «Nous souhaitons éclaircir la situation face à ce qui semble être une injustice. La réunion a été positive. Nous attendons de plus amples renseignements. Nous allons décider de la marche à suivre à partir de là.»

 

Les derniers jours ont été tout aussi difficiles pour Rabiah Bahemia qui se retrouve malgré elle au cœur de cette polémique vivant ce qu’elle a décrit dans la presse comme un «préjudice moral». Cependant, tout va bien entre elle et Nusayhah. «Je souhaite qu’elle soit heureuse et accomplisse ses rêves.» Même sentiment pour Nusayhah. «Ça n’a aucun rapport avec notre amitié. On est amies depuis la Form I. Rien n’a changé entre nous.» Tout ce qu’elle souhaite, dit-elle, ce sont des réponses.