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Ces petits partis dans l’océan électoral

30 octobre 2019

Mahen Saulick et Joly Marcos ont de nombreuses idées pour le pays.

Tenter sa chance… pour un destin national. Se prendre la vague électorale en manœuvrant sur une pirogue, face aux paquebots. Et pourtant réussir à créer la confiance chez d’autres personnes et arriver à présenter des candidats dans plusieurs circonscriptions. C’est le pari gagné du Parti Lumière et du Mouvement Enn Sel Direction (MESD). Lors du Nomination Day, les candidats de ces deux formations ont fait acte de candidature dans plusieurs nomination centers. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’une première fois. Des inconnus, des citoyens comme les autres mais avec une flamme qui brille ; ce désir de servir son pays. Parmi, Joly Marcos candidat du MESD – il y en a 19 à travers l’île – au nº 1.

 

Le parti qu’il représente, il le dit, n’est qu’un tremplin pour autre chose  : «Je voulais faire de la politique. C’est un premier pas, une façon de faire entendre ma voix. Mais je vois plus grand.» Au-delà de l’idéologie affirmée du mouvement «de combattre le mal», lui veut parler de ses idées. De ce combat qu’il mène depuis quelques années déjà. Le jeune homme est engagé dans le social. Et il veut travailler pour les jeunes  : «Notre système ne permet pas aux jeunes de parler. Alors il faut remédier à cela.» De ce fait, il préconise des centres de jeunesse améliorés, avec informations sur les emplois et sur la vie tout simplement. Mais aussi la création de groupes de jeunes pour jeter un coup d’œil sur d’autres, pour organiser des activités, pour mener toute une génération  : «C’est comme une cellule. Enn zanfan tonb dan la drog ? Zot o kouran…»

 

Pour réduire le chômage et créer de l’emploi, il a sa petite idée. Elle est issue de son expérience  : «Avant j’étais manev mason. Puis j’ai créé mon entreprise. Et j’ai besoin d’un comptable par exemple. Pa zis bann pov ki travay pou bann ris. Le kontrer li posib.» Alors il mise sur l’entreprenariat pour tous les jeunes, ce qui mènera à l’emploi de «bann zenn diplome». Derrière chaque candidat – ou presque –, il y a une volonté d’apporter sa pierre. Ou sa lumière. C’est bien le cas de l’avocat Mahen Saulick qui est le leader de Parti Lumière. Lui est au nº 9 et sa formation a aligné 16 autres candidats dans différentes circonscriptions.

 

Actif dans le social à Flacq, homme de contact de par son métier, il n’a pas été difficile, dit-il, de «recruter» des membres pour ce parti qui a été créé «lavey eleksion». Ensuite, Mahen Saulick estime que son message trouve écho dans le cœur de nombreux Mauriciens  : «Les partis traditionnels emmènent les Mauriciens dan nwarte, dan teneb avec leurs fausses promesses.» Alors, lui et son équipe, promettent «ekler lintelizans bann sitwayin». Comment ? En proposant une autre idée de l’île, un endroit où on mène une lutte réelle contre la drogue, le chômage et l’injustice. Dans son viseur, le besoin de «tras bann dibien» mal acquis et de renforcer les lois sur ce pillage par des personnalités. Le partage du gâteau national, la préservation des plages ? Deux autres de ses priorités.

 

Et pour cette première élection, il a décidé de tenter sa chance. Avec l’espoir, un peu doux, que ça passe. Que sa pirogue dépasse les paquebots dans cette vague électorale.

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