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Collectif Arc-en-Ciel : Marche de l’Égalité : les revendications à cœur

 À leur croisée des chemins, ils ont fait le choix de l’amour. De la tolérance et de la diversité dans l’unité. Alors, ceux derrière le Collectif Arc-en-Ciel ont opéré des choix drastiques, cette année, pour leur événement public annuel. Ainsi, la Marche des Fiertés est devenue celle de l’égalité. Et déjà dans le ton, on y imagine la sobriété contrastant avec la liesse de l’habituelle Gay Pride organisée dans l’île. D’ailleurs, le dress code porte la couleur du message : «Nous invitons les gens à s’habiller en blanc. C’est une marche blanche, une marche pour la paix», confie le manager du collectif, Aschwin Ramenah, assis dans son bureau à Quatre-Bornes. Le changement de date n’est pas anodin, non plus. Il s’agit d’un geste pour le respect de l’autre. Un message d’apaisement. Une volonté de miser sur le vivre ensemble.

 

L’année dernière, c’est dans un climat tendu et polémique que la marche avait été annulée. Une contremarche avait été organisée dans les rues de la capitale. Un souvenir à ne pas effacer mais à dépasser : «C’est un changement de vision, c’est une volonté de retourner à l’essentiel. De vouloir une marche plus politique : pour demander l’égalité des droits.» Aschwin Ramenah rappelle que les premières marches de la communauté LGBT (les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres…) étaient celles de la revendication, avant d’être une célébration : «À Maurice, on a commencé par la célébration.» Alors, le chemin se fait dans l’autre sens afin de mettre au centre de cette marche le cœur même de la problématique des droits des LGBT : «Nous ne sommes pas des personnes de seconde zone.» Mais pas que : «Nous allons marcher pour tous les Mauriciens. Et nous espérons que les Mauriciens marcheront avec nous.»

 

Selon le manager, la population est prête pour l’inclusion totale et le respect de toute la communauté. Pour les changements législatifs – sur le hate speech ou encore la criminalisation de la sodomie et l’absence de la discrimination par le genre dans la loi : «Mais les politiques sont frileux. Ils ont un mauvais regard sur la population. Un regard passéiste.» D’ailleurs, après les incidents de l’année dernière, il se rappelle de la vague de soutien qui a touché le collectif : «Les Mauriciens, eux, sont prêts.» Le 15 juin, le rendez-vous est donné au Jardin de la Compagnie aux alentours de 13 heures. Avec l’aide des autorités, un parcours sécurisé a été décidé. Aschwin Ramenah souhaite que les gens se mobilisent, se sentent concernés et marchent.

 

Qu’ils mettent un pas devant l’autre pour revendiquer et/ou soutenir. Pour donner de la voix à une cause importante pour la liberté de tout un chacun.