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Coronavirus : Le message d’espoir du Dr Sumayyah Hosany en Chine

Avec son époux, la chirurgienne a décidé de s’enregistrer comme bénévole sur le terrain.

Elle a décidé d’aider son pays d’adoption et d’espérer le meilleur. Cette Curepipienne, qui vit en Chine depuis 10 ans, se confie…

Elle est là, tapie dans un coin. La peur, l’inquiétude, l’angoisse. Mais ce n’est pas elle qui a la voix la plus forte. L’envie d’aider, de vivre son métier, de tendre la main à ceux qui partagent le même air dans le pays où elle vit depuis dix ans et qui fait face au Covid-19, c’est ce qui a motivé Sumayyah Hosany à se porter bénévole pour aider à dépister la nouvelle souche du coronavirus. Avec son mari Abdul Zahir Hamad (il vient du Pakistan), également bénévole, elle a fait l’objet d’une interview télévisé diffusée sur Xinhua News.

 

De Wenzhou, une des régions les plus affectées par la nouvelle souche du coronavirus de Chine (elle a été mise en quarantaine début février), la jeune femme qui vient de Curepipe, médecin spécialiste de l’oncologie, se confie. Depuis quelques jours déjà, la situation dans sa région se stabilise : «Les mesures prises fonctionnent. Définitivement, la situation s’améliore. Le nombre de cas suspects est en baisse et le nombre de guérisons augmente.»

 

En cette fin de semaine, après un cafouillage allégué autour des chiffres, un nombre record d’infections enregistrées le jeudi 13 décembre (qui serait lié à de nouvelles méthodes de diagnostic), le constat chiffré semble avoir retrouvé une certaine constance : un nombre de décès en hausse (1 380, au vendredi 14 février) mais moins de nouveaux cas de contaminations répertoriés selon les autorités chinoises. À Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, il a été question, ces derniers jours, de la difficulté d’actions du personnel hospitalier appelé à travailler de longues heures, sans relâche.

 

Sumayyah Hosany, elle, se porte bien, même si les conditions sont difficiles. «I’m great, thanks», répond-elle via Messenger. Malgré l’inquiétude de ses parents, elle n’a pas hésité à répondre à l’appel aux bénévoles du Wenzhou Panhealth Medical Centre, établissement où elle travaille. Et elle s’expose au virus au quotidien dans sa mission de screening sur les routes (en plus de ses horaires habituels à l’hôpital) ; en combinaison, thermomètre en main et batterie de questions en tête, elle œuvre sur le terrain pour ce pays qui est sa deuxième maison (elle y vit depuis dix ans et y a fait ses études). Sumayyah Hosany a décidé de communiquer afin de combattre les préjugés : «The struggle is real. We fight the virus not the people.» Et les fake news : «It’s my humble request, don’t share videos you randomly find online, share wisely, click carefully and don’t feed the trolls», écrit-elle, s’indignant que des infos selon lesquelles des policiers tirent sur les malades circulent sur le Web.

 

À Wenzhou, qui se trouve à 800 km de Hubei, la vie, comme elle la connaissait, s’est envolée : «Une personne par famille peut sortir tous les deux jours afin d’acheter les choses nécessaires.» La mise en quarantaine a changé le visage de sa localité, vidé les rues et modifié son rythme de vie. De nombreux commerces et restaurants sont fermés, les gens restent cloîtrés chez eux et se protègent. Malgré cela, il n’y a pas vraiment de mouvement de panique, assure-t-elle. Elle-même a mis en place une série de mesures pour se protéger : prise de température une fois à la maison, vêtements mis immédiatement à la machine, routine de désinfection organisée, achat en ligne, entre autres. Elle ne doute pas que si chacun y met du sien, la Chine pourra gagner le combat contre le virus.

 

Il est essentiel, écrit-elle, de mettre les choses en perspective. De relativiser et de faire face à toute situation de façon rationnelle : «We have reached a 1,000+ victims, in a country of 1.4 billion people. Wuhan by itself has over 11 million people. If these numbers scream anything, it’s competence, not the contrary. » Pour le médecin, il faut saluer les décisions des autorités chinoises mais aussi l’engagement de ces personnes qui se trouvent en première ligne de la gestion de la nouvelle souche du coronavirus : «We could be looking at death in millions if not for the thousands of doctors, policemen and volunteers who have been braving this virus along with the measures and controls imposed by the government.»

 

Pour ces morts au quotidien, ces vies perdues, elle a une pensée émue. Mais elle pense aussi à ceux qui survivent et qui sont de plus en plus nombreux : «Je sais à quel point c’est difficile de voir le bon côté des choses dans une situation si chaotique mais nous nous devons d’espérer.» Alors, pour faire face, pour avancer, pour s’engager, la peur n’est pas la voix la plus forte…

 


 

L’ouverture de nouveaux centres envisagée

 

Si le besoin se fait sentir, a précisé le Dr Kailesh Jagutpal, ministre de la Santé, cette semaine. Déjà, un troisième centre de quarantaine a été identifié et aménagé à Pointe-Jérôme pour pallier toute situation. Néanmoins, pour l’instant, l’infrastructure mise en place à Anse-La-Raie et au New Souillac Hospital suffit, même s’il semblerait que des tensions se sont fait sentir, cette semaine, à Anse-La-Raie : les personnes déjà en quarantaine s’inquiétaient de leur cohabitation avec des nouveaux arrivants. En fin de semaine, une trentaine de personnes en quarantaine ont pu reprendre le cours de leur vie.

 


 

Mauriciens à bord du Princess Diamond, étudiants en France : tout va bien…

 

…C’est ce qu’a assuré le ministre de la Santé, lors d’un point de presse, cette semaine. Les 12 étudiants mauriciens rapatriés de Wuhan et en quarantaine en France pourront rentrer à la maison dans les jours qui viennent, une fois un troisième test effectué : «Ils vont bien.» Concernant les deux Mauriciens à bord du bateau de croisière Princess Diamond, qui est actuellement en quarantaine au Japon, le ministre de la Santé a également rassuré : ils sont en bonne santé. Le nombre de cas d’infections au coronavirus ne cesse d’augmenter sur le navire. 44 nouveaux cas ont été détectés, selon le ministre de la Santé japonais, Katsunobu Kato, qui a fait le point sur la question cette semaine.