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Crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines : Le bouleversant témoignage d’une Malaysienne et d’un étudiant mauricien

21 juillet 2014

Paul Goes et son épouse Shuba revenaient des Pays Bas avec leur fille de 2 ans Kaelaquqnd le drame s’est produit. Leur amie Elvira leur rend hommage.

«C’est une tragédie de plus pour la nation.» Elvira Arul, une Malaisienne de 35 ans, est encore sous le choc, comme tant d’autres de ses compatriotes. Un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines a été abattu le jeudi 17 juillet, alors qu’il assurait la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur. Au total, ce sont 298 passagers qui ont perdu la vie.

 

Parmi, l’on compte le couple Goes et sa fille Kaela, âgée de 2 ans. La famille s’était rendue aux Pays-Bas pour présenter la fillette à ses grands-parents, confie Elvira, une amie proche de la famille. Hélas, ce fut son dernier voyage.

 

Paul et Shuba Goes résidaient à Kuala Lumpur. Shuba avait fêté ses 38 ans deux jours avant la tragédie. «C’était une personne admirable, qui avait beaucoup de projets de carrière», explique Elvira. En effet, la jeune femme s’était fait connaître dans le milieu artistique et médiatique à travers le théâtre, la danse, le cinéma et des apparitions à la télévision.

 

Son époux Paul était, lui, directeur d’une société néerlandaise. «Ils sont partis trop tôt, se lamente Elvira. Je n’arrive pas à croire qu’ils ne sont plus là. Je suis confuse, j’ai encore beaucoup de mal à réaliser ce qui s’est passé.» Attristée, elle l’est aussi par le décès des autres passagers du Boeing 777 : «J’ai le cœur brisé en pensant à toutes les familles endeuillées.»

 

À chaque coin de rue, la destruction de cet avion est le seul sujet de conversation. Et nombreux sont ceux qui se souviennent encore du crash du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines, le 8 mars. «Les autorités malaisiennes gèrent mieux la situation que dans le cas du vol MH370», observe Elvira.

 

N’empêche, c’est une nouvelle tragédie pour la Malaisie, mais aussi pour les Mauriciens qui s’y trouvent, à l’instar de Rishansingh Gourdeale. Le jeune homme de 22 ans étudie depuis deux ans à l’université UCSI, à Kuala Lumpur. «Nous sommes un petit groupe de jeunes Mauriciens et il faut avouer que nous vivons quelque peu dans la crainte», confie-t-il.

 

Depuis la tragédie, Rishansingh et ses amis ne manquent pas les infos et suivent les développements de près. «Pour le moment, le gouvernement ne donne pas de détails précis, mais il fait le nécessaire pour que la lumière soit faite sur cette affaire», assure-t-il.

 

Dans l’immédiat, Rishansingh, qui est également membre du Student Council au sein de l’Université UCSI, envisage de rendre hommage aux victimes à travers une marche : «Des billboards seront également mis à la disposition des étudiants de l’université pour ceux qui souhaitent exprimer leurs sympathies aux disparus.»

 

Parmi ces disparus, l’on compte 192 Néerlandais, 27 Australiens, 44 Malaisiens, 12 Indonésiens, 10 Britanniques, quatre Allemands, quatre Belges, trois Philippins et un Canadien. Bien qu’il y ait des zones d’ombre concernant le crash de cet avion, l’hypothèse selon laquelle l’appareil aurait été touché par un missile sol-air a été confirmée par les services de renseignements américains (voir hors-texte).

 


 

Barack Obama fait pression

 

Le président des États-Unis a tenu à s’exprimer sur la destruction du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Dans une récente déclaration à la presse, Barack Obama a demandé à ce que l’Europe et les États-Unis fassent pression sur la Russie en arrêtant de lui fournir des supports militaires. S’agissant des circonstances dans lesquelles l’appareil a été abattu, il a indiqué, vendredi, qu’un missile sol-air a été tiré de l’Ukraine, soit d’une zone contrôlée par les séparatistes russes.

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