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De l’Alliance MSM-ML à l’Alliance Morisien : des «outs»… et des «ins»

17 octobre 2019

Lors de la prestation de serment de Sudhir Seesungkur en tant que ministre. Le visage de l’alliance MSM-ML a beaucoup changé ces derniers jours.

Des poignées de mains, des accolades. Si c’est un début pour certains, cette réunion de lancement de campagne signifie la fin de quelque chose pour Marie-Claire Monty, députée sortante du n⁰4, que ses mandants saluent. Ce mercredi 9 octobre, elle passe le flambeau. Comme elle, nombreux sont les élus de 2014 de l’Alliance MSM-ML qui n’ont pas obtenu de ticket pour ces législatives. Après la présentation des nouveaux candidats de cette circonscription, Pravind Jugnauth a remercié ces députés en leur promettant «d’autres responsabilités». Reste que ce chamboulement a fait couler beaucoup d’encre, cette semaine. Certains parlent de désaveu du leader du MSM face à son équipe sortante, d’autres de «sanctions» pour certains députés qui ont fait parler d’eux… et pas qu’en bien.

 

Marie-Claire Monty ne voit pas les choses ainsi. «Avec le leader, on a décidé d’un commun accord que je ne serai pas candidate. Je vais servir mon pays autrement et je suis enthousiaste de le faire», confie celle qui préfère s’appesantir sur la chance d’avoir pu vivre «une très belle expérience à l’Assemblée nationale». Roubina Jadoo-Jaunbocus, élue en 2014 au n⁰2, fait aussi partie de la liste de ceux qui n’obtiendront pas de ticket. Tout comme Anil Gayan, Etienne Sinatambou, Raj Dayal, Showkutally Soodhun, Bashir Jahangeer, Prem Koonjoo, Kalyan Tarolah, Vikash Oree, Raffick Sorefan, Ravi Rutnah ou encore Sandhya Boygah, entre autres. De l’Alliance MSM-ML à l’Alliance Morisien, il y en a des changements... de visages !

 

L’avocate, éclaboussée par le rapport Lam Shang Leen, estime qu’elle a suivi le même principe qui explique sa démission en tant que ministre en 2017 pour expliquer son refus de se présenter comme candidate. Son souhait ? Laver son honneur. Pour Pradeep Roopun, également écarté d’une investiture, c’est le sentiment «du devoir accompli» qui prévaut. Des formules pour faire passer la pilule. Une nécessité en cette période de campagne électorale pour ne pas créer dissension et confusion : «C’est pour cela que Pravind Jugnauth a rencontré chacun d’entre eux. Aujourd’hui, il construit son équipe à lui. Et on a le devoir de le respecter», explique un de ses proches. Sudhir Sesungkur, également écarté, n’a visiblement pas compris le concept. Il aurait tenu des propos un peu amers lors d’une réunion au n⁰10.

 

Mais pour les autres, visiblement oui. Qui sont les nouveaux de cette équipe montée par le fils ? Des jeunes, des «people», des militants déçus mais aussi des proches : Mahmad Bocus, Vikram Hurdoyal, Sandra Mayotte, Gilbert Bablee, Naila Hanoomanjee, Nilen Vencadsamy, Steven Obeegadoo, Kavi Ramano, Alan Ganoo et Tania Diolle, pour ne citer que ceux-là. 

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