Geeteeka, 3 ans, atteinte de leucémie | Krisanand Bundhooa : «Aidez-moi à sauver ma fille»

6 juillet 2017 13:19

La peur. L’angoisse. Le stress. Depuis qu’ils ont appris la maladie de leur petite fille, Krisanand et Anousha Bundhooa sont dans la tourmente. Admise à l’hôpital de Victoria, Candos, depuis plusieurs jours, Geeteeka, subit des séances de chimiothérapie avec un courage qui force l’admiration. Silencieuse, les traits fatigués, elle cache derrière son masque de protection, un joli petit sourire qui n’attend que de refaire surface.

C’est en janvier dernier, que tout a basculé. Geeteeka, à peine 3 ans, souffre de forte fièvre. Après plusieurs examens à l’hôpital, ses parents finissent par apprendre qu’elle est atteinte d’une leucémie. Pour se faire soigner, la petite doit se rendre en Inde où les traitements sont disponibles. Un traitement qui coûte dans les environs de Rs 1,8 million. 

Sous le choc, le couple, qui vit déjà dans une situation difficile, a du mal à comprendre ce qui se passe. Si Anousha n’a jamais travaillé, Krisanand, lui, ancien chauffeur, essaie de vivre de petits boulots ici et là. Ce dernier s’est alors tourné vers le ministère de la Santé pour trouver de l’aide. C’est grâce à ce financement, qu’Anousha et sa petite ont pu se rendre en Inde pour la première phase du traitement. «Nous y sommes restées deux mois. Nous sommes rentrées à Maurice pour pouvoir récolter plus de fonds afin de compléter son traitement», souligne la jeune maman. 

Mais les obstacles s’accumulent. De Rs 800 000 données par le gouvernement, Krisanand dit ne pas savoir combien il en reste. Son permis pour récolter des fonds n’a pas encore été renouvelé par la police. Perdu dans toutes ces démarches administratives, tout ce dont il est au courant, c’est que Geeteeka était attendu en Inde le 8 mai dernier, mais que faute de moyens, elle n’a pu s’y rendre. Ne voyant pas les choses bouger, il a décidé récemment de construire une petite pièce en dur pour que sa petite puisse vivre dans un environnement plus sain et propice à sa guérison. «Elle ne pouvait plus continuer à vivre dans ces conditions alors qu’elle souffre d’une grave maladie. Les fondations sont faites mais tout reste à faire.»

Aujourd’hui, souligne le père, la priorité reste la santé de sa fille, d’où son cri du cœur aux Mauriciens.«Je sais que le public peut m’aider à sauver ma fille. Nous avons besoin de leur aide.» Face aux difficultés, Krisanand n’a, dit-il, pas de choix. «Nous devons faire face et trouver le courage.» Ce n’est que comme cela qu’ils pourront sauver leur petite fille. Pour venir en aide à la fillette, le numéro de compte de Krisanand Bundhooa (000014223538 MCB) est disponible.

Vague de solidarité pour Amy Fanny | Son père, Jean-Noël Fanny : «On est positif»

«L’épreuve est dure pour mon épouse et moi»,nous confie Jean-Noël Fanny. Voilà deux semaines, qu’il se trouve à l’île Sœur, avec son épouse, Pricille, au chevet de leur petite fille. Amy, leur petite de 4 ans, est hospitalisée au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) Felix Guyon et lutte contre la leucémie. 

«Notre petite fille a déjà commencé les traitements. Actuellement elle est sous un traitement de corticoïdes. En la regardant vous ne direz pas que c’est un enfant malade. Elle garde le courage malgré tout. Mais nous, en tant que parents, nous voyons la souffrance à l’intérieur», poursuit ce père de famille, qui reste digne. «Tout se passe devant nos yeux. Mais on est positif. Nous prions pour qu’Amy retrouve sa guérison.» Les deux parents ont foi en l’avenir et sont reconnaissants:«Le CHU Felix Guyon a un personnel vraiment dévoué qui nous soutient.»

«Je tiens aussi à remercier tous les gens qui nous aident», ajoute Jean-Noël Fanny. Une véritable vague de solidarité s’est répandue dans le pays et ils sont des milliers de mauriciens à suivre l’évolution de l’état de santé de la fillette. 

Une marche de prière pour les enfants malades - atteints de leucémie ou d’une maladie rare - se tiendra le dimanche 9 juillet.«La marche démarre à 11 heures devant la basilique St Hélène à Curepipe. La procession, qui sera animée par des chants, se dirigera vers l’église St Thérèse. On invite tous les parents qui ont un enfant malade ou qui ont des enfants qui sont aujourd’hui guéris à nous rejoindre», nous explique pour sa part Nicolas Fanny, l’oncle d’Amy, la courageuse petite. 

Un numéro de compte (Savings account) est disponible à la MCB au nom de Jean-Noël Fanny : 000441987141.

Textes : Amy Kamanah-Murday et Christophe Karghoo