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Goûte à Tout : Une émission «siro disik»

Damien Nayna, Damien Ng Tat Chung et Bertrand Diolle vous présentent leur émission.

Inpe zepis. Une bonne cuillère de talent, une grosse pincée de découverte. Une nouvelle émission culinaire made in Mauritius va vous faire voyager lokal… sans quitter votre canapé.

Délicieux cadeau à déballer. Une façon d’attendre Noël… ou pas. Dedans, il y a tous les ingrédients pour un moment magique : inpe zepis, du talent et de la gourmandise. Et ce soir (ce dimanche 11 novembre) à partir de 18h30 sur la MBC 2, vous pourrez découvrir cette émission culinaire à croquer. Goûte à Tout est un nouveau concept signé Damien Ng Tat Chung. À la réalisation : Damien et Cédric Nayna d’AVS Productions. Si vous n’avez pas la patience d’attendre jusque-là, un délicieux gajak vous est servi sur Facebook (cliquez sur la page Goûte A Tout – Émission) à l’heure qui vous convient. Vous pourrez suivre les aventures gourmandes – et parfois périlleuses – du chef Bertrand Diolle (voir hors-texte). Ayo, c’est kram-kram !

 

C’est justement l’aventurier-goûteur que nous rencontrons dans les studios d’AVS à Coromandel, quelques jours avant la première diffusion. Il doit y faire un enregistrement-voix. Le temps est maussade. La pluie qui est arrivée, inattendue, a laissé des traces éphémères sur l’asphalte. Mais le chef a quelque chose de solaire. Une bonne humeur contrôlée, face à nous, mais qu’on imagine débordante, impétueuse. Et qui, à l’écran, trouve son rythme. D’ailleurs, cette aventure, il la vit ainsi ; avec des rayons de positivité. C’est d’ailleurs pour cette belle énergie qu’il a été choisi pour être le visage de Goûte à Tout. Une des décisions-phares de la conceptualisation de cette émission, il est au cœur de tout. Mais pour qu’un concept sorte de l’imagination, qu’il s’imprime au sein d’un projet et qu’il devienne une réalité, il y a une somme incroyable de choix à faire. Et avant tout, il y a une idée à trouver…

 

D’ailleurs comment décide-t-on de faire une émission télé ? L’idée de Goûte à Tout est celle de Damien Ng Tat Chung, producteur et boss de la boîte de production Island music Label : «Je discutais avec un ami et puis, il m’est venu à l’esprit qu’il manquait ici une émission authentique, celle qui raconte les gens mais aussi leur vie. Une émission où les Mauriciens peuvent se retrouver autour de cette culture que nous partageons tous, ces common places.» Mettre en lumière des anonymes et ceux qui le sont moins. Dans le casting gourmand, des inconnus et des personnalités, notamment : Warren Permal, chanteur du tube Agatha, Bernard Moonoosamy, chanteur du groupe Les Inkonus, Visham Ramdoo, humoriste, et Ted Onno, mannequin, que vous allez découvrir autrement. Dans quelques jours toute l’équipe s’envole pour Rodrigues pour faire le plein d’images et de saveurs.

 

Il y avait aussi l’envie, pour Damien Ng, de faire autre chose – il est producteur d’artistes mauriciens et de clips vidéo –, de se diversifier, de s’imaginer autrement. Alors, le producteur a approché AVS Productions et le chef Bertrand pour se lancer dans ce défi un peu fou. «Sa personnalité et son talent sont autant d’atouts pour l’émission», dit-il en parlant de Bertrand Diolle. Loin de ses fourneaux, le chef, lui, a vécu de belles aventures. Parmi, une histoire d’une pirogue difficile à conquérir et de pêche à la ligne que vous allez vite découvrir. Mais aussi des instants de partage, de moments d’émotion, des instants uniques : «C’est aussi la découverte de l’autre ! Sa cuisine, sa vie. Le but, c’est de créer avec l’autre, de fusionner.»

 

Face à la caméra, il ne s’est pas senti gauche. Au contraire, Bertrand Diolle aime la représentation, est animateur à ses heures perdues, et a surtout le goût de l’autre : «J’ai une personnalité polyvalente.» Alors, la philosophie du tournage lui correspond bien, un story-board mais pas de script. «Tout se fait en direct, le plus naturellement possible. Ça permet de faire naître la complicité», explique Damien Ng. Et lors de l’aventure avec Rosemonde, femme pêcheur (épisode qui sera diffusé), on comprend que c’est la magie de l’instant qui prédomine.

 

Damien Nayna d’AVS a suivi les aventures de Bertrand (avec son équipe), caméra à la main. Et les journées étaient longues mais excitantes : «Avec Rosemonde, on a commencé très tôt et fini très tard. On avait 12 heures de rush !» Comment en faire une émission ? Il a fallu trouver un séquençage qui fonctionne et qui puisse se répéter sur les 13 émissions, sans être trop rigide : «Découverte, échange, cuisine.» Même si le montage (signé Nakul Mohur) et l’habillage sont, de toute façon, des étapes longues et laborieuses, les automatismes mis en place ont permis d’accélérer le mouvement et de sortir une partie des émissions à temps afin que vous ayez… un beau cadeau à déballer.

 


 

Comment ça se finance ?

 

Lancer une émission, c’est faire un sacré pari ! Alors comment fait-on pour que ça devienne un défi qui ne mène pas à la faillite ? Damien Ng Tat Chung explique : «Il y a pas mal de sponsors, le placement de pub, les subventions et la possibilité de contrats avec des chaînes privées, entre autres. Avec la MBC, il s’agit d’un partenariat.»

 


 

Bertrand Diolle, l’aventurier-goûteur

 

Qui est-il ? Il a 29 ans et est formateur et Center Manager à l’Atelier des Sens.

 

Son parcours ? Après son HSC au New Eton College, il poursuit ses études à l’École hôtelière, affûte ses couteaux au sein du groupe Beachcomber, officie comme chef à domicile, fait du catering et atterrit à l’Atelier des Sens.

 

Son goût pour la cuisine. Petit, Bertand aimait apporter son petit grain dans chaque plat : «Pour chaque fête familiale, j’étais dans la cuisine, je voulais mettre ma touche personnelle.» La cuisine et lui, ce n’est pas vraiment une histoire d’évidence : «Quand j’ai des flash-backs, je réalise que je ne me suis jamais dit que je serais chef.» Mais l’univers de l’hôtellerie lui plaît. Le fait d’apporter un peu de joie aux autres, un peu de magie. Très tôt, alors qu’il est encore au collège, il y fait des stages : «Mais quand j’ai fini l’école, je voulais être psychologue, j’avais d’ailleurs opté pour la filière scientifique.» Mais sa cousine, Restaurant Manager à Dubayy, l’inspire. Le monde de la restauration l’appelle : «J’ai eu le déclic.» Depuis, il cuisine son existence au parfum des ingrédients qu’il aime, respecte les classiques et fait de la création sa plus belle mélodie.