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Par Ally Mohedeen
1 novembre 2020 13:00
Si à pareille époque, l’année dernière, le titre de Cheval de l’Année était déjà joué avec le phénomène White River, en revanche, la course à sa succession cette année paraît indécise. Car après une vingtaine de journées, pas un seul des candidats potentiels n’a encore pris une option ferme. Si White River, après sa mésaventure dans le Maiden, pourrait difficilement conserver son titre malgré sa victoire dans le Barbé, – à moins d’un retour spectaculaire dans la Coupe d’or -, cela offre une belle opportunité à d’autres chevaux de viser le titre. Parmi, un nom revient sur les lèvres : Alyaasaat.
A l’exception de ses débuts douloureux dans la Duchesse lorsqu’il avait raté son départ, Alyaasaat a toujours joué les premiers rôles par la suite avec notamment deux victoires et une deuxième place dans le Barbé à poids égal contre White River. «Dans la Duchesse, on avait eu le choc de notre vie. Heureusement qu’il s’est bien rattrapé après. Il va encore mieux s’adapter et je pense qu’il fera très bien chez nous. Il va courir cette semaine et puis il va être au départ de la Coupe d’Or», déclare son entraîneur Gilbert Rousset. Lequel voit en ce cheval un digne représentant de son écurie dans les grandes courses en cette fin de saison.
A commencer par celle de cet après-midi sur 1850m, un parcours sur lequel il n’a pas encore brillé. En Afrique du Sud, sa seule et unique tentative au-delà du 1600m s’était soldée par une cuisante défaite derrière Hawwaam. Mais vu la manière avec laquelle il a brillé sur 1600m tant en Afrique du Sud qu’à Maurice (il est même descendu sous les 1.36s dans le Barbé), il est clair que le 1850m du jour ne lui posera aucun problème.
On peut même penser, sans grand risque de se tromper, que le cheval de Rousset est mieux au niveau de la condition. Il est presque à son «peak», car il a été étincelant dans ses deux derniers galops, terminant les 400 derniers mètres, à chaque fois, en 23 secondes.
Sur cette forme et vu le style dans lequel il a brillé à sa dernière sortie, sans compter le challenge qu’il avait offert à White River à poids égal dans le Barbé, il faudra être très fort pour le priver de la victoire cet après-midi.
Une victoire d’Alyaasaat le placera, non seulement, dans une position favorable pour le titre de Cheval de l’Année en attendant l’ultime rendez-vous classique qui sera décisif le 5 décembre prochain, mais elle permettra également à l’entraîneur Gilbert Rousset de préciser davantage ses intentions dans la course au titre chez les entraîneurs. Titre qui lui avait échappé en 2019, la faute à un White River cinq-étoiles !
Sur le papier, le challenger principal d’Alyaasaat pourrait être Fools Gold, même s’il n’a pas encore atteint la classe du pensionnaire de Gilbert Rousset. L’élève de Maingard, qui a connu un beau parcours en Afrique du Sud où il a brillé deux fois en sept courses (sans compter trois premiers accessits), disputera sa première course sur 1850m. Mais lui également devrait tenir la distance puisqu’il a été rayonnant jusqu’au 1650m à Maurice. Fools Gold revient après une défaite face à Iditarod Trail, une défaite qu’il faut relativiser en raison des circonstances difficiles dans lesquelles il a évolué. Du reste, son entraîneur avait sévèrement critiqué la course d’un de ses concurrents ce jour-là.
Mais pour que Fools Goold ait une chance de piéger Alyaasaat de qui il reçoit 5kg, seule la course à l’avant va lui convenir. Car cela lui permettrait de contrôler le tempo. C’est la seule condition qui va lui permettre d’espérer. Mais même là, il devra compter avec la présence de Puget Sound et si ce dernier décide de prendre la tête, c’est Alyaasaat qui en profitera. Et peut-être même, à un degré moindre, Pietro Mascagni, qui jouit d’une forme ascendante comme en témoignent ces deux dernières prestations, et The Dazzler, qui a réussi des débuts encourageants sur sprint.
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