Publicité
Par Yvonne Stephen
10 décembre 2023 15:00
Énorme ! «Le premier moment wow, c’est de découvrir Bercy. Je connais… en vidéo. J’ai vu des concerts sur YouTube. Mais quand on se retrouve là-bas, c’est vraiment quelque chose. Je n’avais pas réalisé que c’était comme ça ; c’est juste immense ! Ensuite, c’est découvrir une organisation millimétrée. C’est très carré. Tu arrives et tout est chronométré ; il n’y a aucun retard permis. Tu rentres, on te fouille, on te montre ta loge et tu rencontres la personne qui est censée s’occuper de toi, ta “déléguée”. Chaque artiste a une personne qui s’occupe d’elle. On reçoit un dernier planning, on va voir les médias, on fait des entrevues avec tous les artistes. A côté de moi, il y a Fanny J, Keblack ou encore Axel Tony. Des artistes que j’écoute depuis toujours ! C’est une atmosphère de folie ! Puis, vient le moment de la balance, chaque artiste à son créneau, sa collation. Le son et les techniciens ? Incroyable ! Quelle qualité ! J’étais choqué. Après tout, c’est Live Nation France qui organise, c’est du lourd.»
Mon quadricolore. «C’est mon tour ! J’ai 11 minutes. Monter sur scène, c’est vrai que c’est le plus important, oui. Mais monter avec mon drapeau de Maurice dans mes mains, c’est un moment super fort. Ces moments resteront gravés dans ma mémoire jusqu’à mon dernier jour. Ramener le quadricolore devant 16 000 personnes, de nationalité différentes (il n’y avait qu’une cinquantaine de Mauriciens) ; c’était quelque chose. Un public qui ne me connaît pas ! Franchement, pour me donner du courage, je regardais mon drapeau. Ça me refilait des frissons ! Je suis heureux d’avoir pu chanter mes titres français en exclusivité mais aussi Zoli Fam.»
Ville de lumière. «Quand tout le monde illumine la salle avec leurs flashes à ma demande et chante avec moi sur Zoli Fam, un morceau qui vient de sortir, un morceau que ces personnes ne connaissent pas forcément, c’était juste magnifique. Sa bann dimounn-la pa konn mwa, me zot pe sante ! Le sentiment, il est simple ; je suis sur scène pour le pays, pour la nation, pas que pour moi. Je montre que les Mauriciens ont du potentiel. Mon combat, c’est mett Moris lao. Valoriser notre langue, le kreol morisien. Je pense que j’ai réussi. Alors je peux dire : Paris… réussi. Mon pari est réussi alors que j’étais à Paris ! Après mon concert, je suis parti me changer dans ma loge, puis j’ai retrouvé le public pour voir jouer les autres artistes sur scène. C’était tout simplement merveilleux.»
Zoli Fam a visiblement une jolie carrière à venir. Warren Permal nous l’annonce ; il a signé ce morceau chez Universal Music France sous le label MCA : «C’est énorme !» Désormais, l’artiste vise une carrière internationale. Il sent bien que le vent l’emmène vers cette direction. Après avoir fait l’Olympia, «grâce à un contact mauricien qui avait un plan», la Foire de Paris, le Zénith et finalement Bercy, il y a quelques jours, il y a de quoi se sentir pousser des ailes : «J’étais en Chine et à 4 heures du matin, j’ai reçu un message de Mathieu Rouas (NdlR : Promoteur / Chargé de projet chez Live Nation SAS) qui m’invitait à jouer sur cette scène. C’est immense de pouvoir vivre tout cela.» Surtout quand un label vous fait des yeux doux. Le chanteur tient à remercier Mathieu Rouas et Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France, pour leur soutien et opportunités offertes.
Warren Permal a déjà 2024 dans le viseur : «Je veux rêver plus grand ! Je vais bosser plus dur, bosser sur des stratégies pour avancer. Je veux monter en puissance, faire encore plus et mieux réussir.» Pour la fin de l’année, il a quelques dates à Maurice et à la Réunion mais a décidé d’y aller tout doucement pour pouvoir profiter pleinement de sa famille.
Publicité